Ça fait de la compagnie pendant le confinement : ils accueillent un animal dans leur foyer...

19 mai 2020 01:51

Plus qu’un coup de cœur, ça a été un coup de foudre. Immédiat et foudroyant. Il ne lui a fallu que quelques secondes, juste le temps de plonger son regard dans le leur, pour savoir qu’entre elles, ce sera une longue et belle histoire. Leur rencontre date d’à peine quelques jours et à les voir ensemble, on dirait que Shaloo Doolar et ses deux nouvelles petites protégées, Férro et Nemo, se connaissent depuis toujours.

Entre câlins et moments d’échanges attendrissants, le courant est vite passé entre les trois. «Je les ai depuis quelques jours seulement mais je suis déjà comblée et contente d’avoir fait le choix de les accueillir. Je les considère déjà comme des membres à part entière de la famille», nous confie Shaloo qui n’est jamais très loin de ces petites boules de poils. Et ce n’est pas son époux Mévin, lui aussi tombé amoureux des chatons, qui risque de dire le contraire. À tout juste deux mois, Férro et Nemo, des petites femelles, ont vite trouvé leurs marques et en ce temps de confinement, avec ses contraintes et ses longues journées d’enfermement, elles occupent bien les journées du couple qui a beaucoup d’amour à donner.

«J’ai toujours aimé les animaux. J’en ai toujours eu d’ailleurs. Mais après avoir perdu un chat récemment, ça faisait un bout de temps que j’en n’avais pas eu. Et en ces temps de confinement, je me suis dit : pourquoi ne pas me lancer et donner la chance à un animal ? Et dans notre cas, à deux, de leur offrir une famille», nous raconte Shaloo, également «maman» de deux molosses : Zippo et Dexter. C’est grâce à une amie que Shaloo et Mévin ont trouvé les deux chatons qui sont aujourd’hui venus agrandir leur famille.

Ils font partie des personnes qui pensent qu’un animal de compagnie est une source de joie, qui donne du sens à l’existence, permet d’avoir un équilibre et véhicule des émotions. La situation générée par la Covid-19 leur a donné le coup de pouce nécessaire pour adopter de nouveau des petites bêtes. «Comme nous sommes en confinement, pourquoi ne pas utiliser ce temps pour sortir de la routine, donner de l’affection et changer la vie d’un animal ? Il suffit de se lancer et pour le reste, c’est beaucoup d’amour. Mais il faut surtout être un amoureux des animaux car en avoir, c’est aussi une responsabilité. On les adopte pour leur donner une vie meilleure, non pas pour qu’ils souffrent», lance Shaloo.

Antonio Lamarque ne peut qu’être d’accord. Lui aussi a choisi d’accueillir non pas un mais deux toutous dans son foyer durant le confinement. «Je me suis dit que ce temps passé à la maison faciliterait l’adaptation des animaux avec tous les membres de la famille», nous confie ce papa qui, après un mois, est très fier de Loulou, un mâle, et Jingle, une femelle, qui ont tous les deux six mois et ont vite trouvé leur place dans le cœur de chaque membre de la famille. Ayant perdu un chien récemment dans un accident, Antonio et sa famille ont vécu ce moment douloureux comme un véritable déchirement. Car souvent, un lien fort se tisse avec un animal de compagnie, qui est un être vivant non jugeant et spontané avec qui un maître peut échanger des émotions : «On s’attache à eux, on s’habitue à leur présence, et les perdre, c’est vraiment comme dire au revoir à un membre de la famille.» C’est donc après une mûre réflexion que la décision s’est imposée.

Vecteurs d'amour

Antonio a trouvé les derniers membres de sa petite tribu dans un refuge pour animaux. Aujourd’hui, les journées de confinement des Lamarque sont très animées. «Je suis fasciné par la capacité d’adaptation d’un animal. Si on leur donne de l’amour, ils savent bien vous le rendre. Vous ne pouvez pas savoir ce que ça fait lorsque vos chiens viennent vous accueillir lorsque vous rentrez chez vous. Ils sont de véritables vecteurs d’amour», ajoute Antonio qui encourage ceux qui le peuvent à vivre cette expérience qui n’apporte, dit-il, que du bonheur : «On se dit qu’on contribue à changer des vies alors que beaucoup d’animaux connaissent de tristes destins.»

Kritee Mungur a aussi pris une petite compagne sous son aile récemment. Et pour cette amoureuse des bêtes, avoir un animal de compagnie constitue un grand soutien et change une vie. «Avoir un animal apporte beaucoup de compassion et d’amour à tout moment ; si vous vous sentez stressé, c’est la meilleure thérapie ! C’est un compagnon de vie qui ne vous jugera jamais et vous aimera inconditionnellement. Et, encore plus important, les animaux domestiques ne sont pas seulement là pour être mignons et ne sont pas toujours en bonne santé et faciles à gérer. Ce sont des membres à part entière de la famille», souligne Kritee en nous présentant sa petite Minoush qui avait été abandonnée et qu’elle a recueillie et sauvée d’une vie difficile.

Son dévouement envers les compagnons à quatre pattes date de très longtemps. «J’ai commencé à sauver des animaux il y a huit ans. Je m’occupais de l’alimentation d’animaux errants et je participais à des campagnes de stérilisation. J’emmenais aussi les animaux chez le vétérinaire, entre autres. Au début du confinement, de nombreuses personnes ont abandonné leurs animaux. Surtout les nouveau-nés. Au cours des deux derniers mois, ma routine quotidienne était de travailler à la maison et de nourrir des chiens errants. Je me suis assurée qu’ils ne dorment pas l’estomac vide en ce temps de confinement», assure Kritee qui, depuis le début du lockdown, a pu trouver des familles à 15 chiens abandonnés. Elle espère que d’autres personnes pourront, comme elle, ouvrir leur cœur à un ou des animaux car ces derniers, rappelle-t-elle, ont beaucoup d’amour à donner...