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Calendrier scolaire chamboulé : enseignants et élèves montent au créneau

28 mars 2023

«Ce n’est pas le fait de raccourcir les vacances qui m’ennuie. Car avec le nombre de congés forcés que nous avons eus à cause de la pluie, c’était attendu. Ce qui est me dérange en tant qu’enseignante, ce sont les trois jours qui ont été rajoutés après le 31 mars pour rallonger le trimestre. Beaucoup de parents nous ont confié avoir pris des dispositions pour les vacances, soit des jours de congé pour voyager, aller à l’hôtel, entre autres, et ils ne pourront pas décaler. Donc, il y a une grande possibilité qu'ils n’envoient pas leurs enfants à l’école. Surtout que bon nombre d'évaluations ont déjà été complétées ainsi que le programme pour cette semaine. Les enfants eux-mêmes seront déjà dans le mood des vacances et déconnectés», souligne Kushila*, enseignante au primaire.

 

Selon elle, la solution aurait été de laisser la date du début des vacances inchangée pour ce 1er trimestre et d'avancer la date de la rentrée du 2e trimestre. «Nous serions tous venus avec un état d’esprit adapté car là, nous sommes déjà saturés. Nous ne refusons pas de raccourcir les vacances ; c’est la planification des dates que nous déplorons. Il est aussi temps de venir avec des mesures sur le long terme.»

 

D’autres confrères abondent dans son sens. «C’est dommage de prendre des décisions sur un coup de tête, juste parce qu’il y a des critiques. Le mieux aurait été d’avoir des échanges constructifs afin de venir avec un plan d’action durable et valable. C’est facile de venir avec des décisions toutes faites alors qu’on ne connaît pas la réalité du terrain», soutient David*, enseignant dans un établissement secondaire.

 

Ashan et Isabelle*, deux camarades de classe qui fréquentent un établissement secondaire mixte des hautes Plaines-Wilhems, expriment leur ras-le-bol. «Nous avons l’impression que depuis la Covid-19, le ministère de l’Éducation prend des décisions hâtives. Nous sommes épuisés en tant qu’élèves de toujours subir. Les conditions météorologiques défavorables ne sont pas nouvelles et seront plus récurrentes à l’avenir. Mais au lieu de trouver des mesures concrètes sur le long terme, on choisit la facilité : raccourcir les vacances, fermer les écoles, etc. Le mieux, c’est de trouver des vraies solutions pour les jours où nous n’avons pas d’école en présentiel, afin qu’il n’y ait pas de retard sur le programme. Beaucoup d’écoles privées ont un système qui fonctionne bien. Pourquoi le ministère ne prend pas exemple sur elles ?»

 

Pour l’heure, la ministre a simplement annoncé que le deuxième trimestre débutera le lundi 17 avril et prendra fin comme prévu le 14 juillet. Tandis que le troisième trimestre débutera une semaine plus tôt, soit le 7 août pour le primaire et le 31 juillet pour le secondaire. Enseignants et élèves espèrent, eux, que le ministère de tutelle viendra de l’avant avec des mesures plus adéquates.

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