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Par Elodie Dalloo
28 août 2017 04:17
Il se déplaçait généralement en voiture. Mais dans la soirée du mardi 22 août, Haboobaccus Fakeerbaccus a décidé de prendre la moto. Ce qui lui a, hélas, été fatal. Le deux-roues que conduisait cet habitant de Lower Vale, âgé de 83 ans, a heurté une voiture à Grand-Baie. Haboobaccus Fakeerbaccus a été conduit à l’hôpital SSRN où il a succombé à ses multiples blessures le lendemain, à 6h15.
Une de ses filles, affligée par cette disparition tragique, revient sur la soirée qui a précédé le drame. Cette dernière raconte que l’octogénaire a décidé de prendre la moto pour aller récupérer son petit-fils sur son lieu de travail, à Péreybère, alors qu’il se déplaçait, la plupart du temps, en voiture. «Depuis qu’il avait offert sa moto à son petit-fils, nous le conduisions toujours là où il devait se rendre. Mais ce mardi, nous avions une session de prière à la maison et lorsqu’il avait terminé, il est sorti sans nous prévenir. Il ne l’avait jamais fait auparavant et cela faisait un bon moment qu’il n’avait plus conduit cette moto.»
En cours de route, Haboobaccus Fakeerbaccus a heurté une voiture qui le précédait en tentant de freiner à un feu rouge et a fait une lourde chute. Après quoi, il a été en mesure de contacter ses proches. «Il n’avait pas l’air très blessé. Il avait juste une égratignure au pied mais il nous répétait qu’il souffrait le martyre», explique notre interlocutrice. Le blessé est ainsi conduit à l’hôpital. Mais sa famille soutient qu’il n’y a pas obtenu les soins nécessaires. «Son cas n’a pas été traité comme un Emergency Case. Il aurait fallu l’envoyer aux soins intensifs. De plus, nous sommes restés à l’hôpital jusqu’à 23 heures mais nous n’avons rencontré aucun spécialiste. C’est inadmissible ! Nous envisageons de consigner une plainte à cet effet auprès des cadres de l’hôpital afin que d’autres ne connaissent pas le même sort.»
Les six enfants d’Haboobaccus Fakeerbaccus, eux, sont convaincus qu’il avait encore de belles années devant lui. «Nous étions persuadés qu’il allait s’en sortir. Il était encore très débrouillard : il faisait la cuisine et aimait s’occuper de sa plantation. Il n’avait aucun problème de santé. Il envisageait même de se rendre à La Mecque l’an prochain.» Leur souffrance est d’autant plus grande que deux d’entre eux, qui vivent à l’étranger – l’un en Angleterre et l’autre en Suisse – n’ont pu dire un dernier au revoir à leur père, affectueusement appelé «Bhai Bakar» par ses proches. Ils ont débarqué dans l’île mercredi matin, au lendemain de ses obsèques.
Leur «papa gâteau» leur a été arraché au moment où ils s’y attendaient le moins. La douleur causée par ce départ tragique ne s’effacera sans doute jamais.
La mort d’un enfant. Une épreuve terrible, douloureuse, indescriptible pour les parents. Jean-Dominique Rioux peut en témoigner. Dans la soirée du dimanche 20 août, son fils aîné, Jonathan, a perdu la vie suite à un accident avec délit de fuite. Le jeune homme de 25 ans se rendait chez son beau-frère à moto lorsqu’il a été renversé par un véhicule sur la route côtière de Baie-du-Tombeau. À l’heure où nous mettions sous presse, les services de police étaient toujours à la recherche du conducteur du véhicule impliqué dans cet accident.
S’il est reconnaissant du soutien accordé par la police – «Elle nous a promis de retrouver le responsable» –, Jean-Dominique Rioux sait que cela ne lui ramènera pas son fils. «Il est vrai que cette personne doit être punie mais je n’ai pas envie de savoir de qui il s’agit.» C’est toute une région qui pleure la mort de Jonathan Rioux. «Il était quelqu’un de très populaire. Je savais qu’il avait beaucoup d’amis mais j’ai été surpris par le nombre de personnes venues nous soutenir, notamment lors des obsèques.» Celles-ci ont eu lieu mardi matin. «Jonathan était notre petit protégé. Si seulement nous pouvions le ramener à la vie ! C’est vraiment dur de perdre un enfant si jeune», confie Jean-Dominique Rioux qui a vu son fils pour la dernière fois un peu plus tôt le jour du drame.
Le jeune homme était connu comme quelqu’un de bon cœur. «C’était un jeune homme vraiment gentil et très coopératif», qui aidait ses parents à joindre les deux bouts en cumulant des petits boulots. D’ailleurs, Jonathan Rioux devait commencer un nouvel emploi jeudi. «Il m’avait confié que mon patron lui avait trouvé du boulot au supermarché où je travaille. Il était très excité à l’idée de venir travailler avec moi», raconte ce père de deux garçons. Mais ce projet, il ne le concrétisera jamais.
Jonathan Rioux laisse derrière lui une famille à jamais plongée dans la douleur.
«Les excès de vitesse entraînent non seulement des amendes mais peuvent aussi conduire à la disqualification du permis de conduire et à une peine d’emprisonnement. Un conducteur doit respecter les limites de vitesse prescrites par la loi, en prenant en considération l’état de la route, les zones dangereuses et les obstacles prévisibles.
Il serait inutile de prétendre que vous n’avez pas fait exprès de dépasser la vitesse autorisée quand vous êtes pris en contravention car seuls les faits comptent. Le nouveau barème d’amende pour les excès de vitesse est de Rs 1 000 pour tout excès ne dépassant pas 15 km/h, Rs 1 500 pour tout excès de plus de 15 km/h mais moins de 25 km/h et Rs 2 500 pour tout excès de plus de 25 km/h.
Il est important de faire ressortir qu’après six délits figurant sur la liste des onze infractions du Premier Schedule du Road Traffic Act, cela entraîne la disqualification du permis de conduire des automobilistes pour une période de deux ans. Et l’excès de vitesse figure sur cette liste. Si cela entraîne mort d’homme ou blessure corporelle, le conducteur sera poursuivi pour homicide involontaire ou blessure involontaire, selon les cas. Un conducteur trouvé coupable pour conduite dangereuse ayant causé mort d’homme ou blessure est passible d’une peine d’emprisonnement dépendant de son degré de négligence.
Cependant, pour que ce délit soit constitué, il faut que la conduite de l’automobiliste à l’origine de l’homicide ou de la blessure, puisse être qualifiée de ”dangereuse". La conduite dangereuse est définie par la loi comme étant soit d'un niveau très inférieur à celle d’un conducteur compétent et prudent, soit susceptible d'être considéré comme manifestement dangereuse par n'importe quel conducteur compétent et prudent. Conduire vite dans des circonstances inappropriées est considéré comme une conduite dangereuse, même s’il n’y a pas des panneaux de limite de vitesse, par exemple».
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