• Manisha Ramdass, 34 ans, meurt d’une septicémie après une opération de la thyroïde - Deepak : «Ki sanla inn fote pou ki mo madam inn mor ?»
  • MMA Awards : le Tribeca Mall en fête
  • Relativité salariale : patronat-gouvernement, le grand face-à-face
  • Jiu-jitsu brésilien : Maurice s’offre sept médailles aux Mondiaux de Nagoya
  • Kick-boxing – Coupe du monde en Ouzbékistan : Fabrice Bauluck, un fabuleux champion du monde
  • Pravind Jugnauth : encore des annonces avant la dissolution du Parlement
  • Entre dissolution et dernière course aux promesses
  • Ras Do chante les beaux jours
  • Malad leker pe fer twa trouv zekler ?
  • Troubles urinaires : des gestes simples pour prévenir et guérir

Ce trouble-fête nommé Covid-19

«On est dans une angoisse permanente avec les mesures qu’ils sont en train de choisir...» confie la Mauricienne Marie Danielle Sababady.

Avec la crainte d’une nouvelle vague de contamination qui menace de frapper la France et à l’approche de la période festive, l’heure est au bilan... Notre compatriote Marie-Danielle Sababady revient sur tout ce qui a changé ces derniers mois et livre son ressenti. «On a créé un pass sanitaire qui instaure des différences et des tensions entre citoyens. Aujourd’hui, chacun accuse l’autre, montre du doigt l’autre. On étiquette les gens : vous êtes anti-vacs ou encore anti-pass. Ce n’est plus possible. Aujourd’hui, tout le monde a peur de tout le monde, même au sein des familles et dans les entreprises. J’ai l’impression qu’on nous vole nos vies et je ne suis pas la seule qui pense ainsi...»

Cinquième vague, Omicron, restrictions et période festive... Cette année encore, la Covid-19 ne fera pas de cadeaux à l’approche des fêtes. L’Europe se retrouve sous la menace d’une nouvelle vague de contamination et dans plusieurs pays, l’opération «sauvons les fêtes» a été enclenchée pour permettre aux populations de célébrer. En France, par exemple, les autorités sont sur le qui-vive. Le maître-mot est vigilance et, le mardi 14 décembre, le porte-parole du gouvernement français a défendu les règles en vigueur pour freiner la cinquième vague de Covid-19. Gabriel Attal a ainsi déclaré qu’il n’y a pas de mesures supplémentaires prévues mais a lancé un appel à la responsabilité des Français. Le Conseil scientifique a, dans un avis publié le lundi 13 décembre, signalé que le variant Omicron semble se répandre «extrêmement rapidement» et pourrait connaître «une croissance rapide en France», et que son impact pourrait se faire sentir «dans les semaines qui viennent». Les données disponibles suggèrent ainsi que le variant pourrait «circuler en Europe plus rapidement que prévu initialement, en remplaçant progressivement le variant Delta dans les premières semaines de 2022».

 

Avec l’approche de la fin de l’année, et à l’heure du bilan des mois écoulés, les sentiments sont mitigés. «Cette année est la continuité de la précédente et je dirais même pire. Il a aussi fallu compter avec la vaccination obligatoire, les interdictions, la manipulation, la censure et la stigmatisation. On a vu des chiffres complètement différents d’un discours à un autre. D’un moment à un autre», nous confie la Mauricienne Marie Danielle Sababady au moment où son pays d’adoption se prépare pour parer à toute éventualité.

 

Selon elle, la pandémie a aussi généré de la censure à bien des niveaux. «On peut se poser la question car la censure des opinions, on la vit. Tout comme la censure des collectifs des médecins, des soignants, des chercheurs, des universitaires qui ne sont plus entendus, des avocats, des juges qui sont les défenseurs de nos libertés fondamentales ou la censure des médias, des réseaux sociaux.»

 

À l’heure où se termine l’année 2021, Marie Danielle Sababady se dit aussi attristée par la stigmatisation qu’a créée la pandémie au fil des mois écoulés. «On a créé un pass sanitaire qui instaure des différences et des tensions entre citoyens. Aujourd’hui, chacun accuse l’autre, montre du doigt l’autre. On étiquette les gens : vous êtes anti-vacs ou encore anti-pass.  Ce n’est plus possible. Aujourd’hui, tout le monde a peur de tout le monde, même au sein des familles et dans les entreprises. J’ai l’impression qu’on nous vole nos vies et je ne suis pas la seule qui pense ainsi...»

 

À l’aube de 2022, notre compatriote fait état d’un triste constat, avec l’angoisse qui gagne du terrain. «C’est officiel, la haute autorité de santé publie des études qui montrent une augmentation inquiétante de troubles de la santé mentale des Français. On voit bien que rien ne s’améliore. Bien au contraire. Imaginez nos enfants, nos jeunes, qui ne voient évoluer que des gens masqués depuis deux ans. Ils ne savent plus ce qu’est un sourire sur les visages quand ils sont dans un transport en commun. Il n’y a que de l’angoisse autour d’eux. Comment vont-ils grandir ces enfants ? Je m’inquiète pour les miens aussi. Nous avons l’impression que nous n’avons plus nos vies en mains. On nous tient par la peur et l’angoisse.»

 

Elle suit de près les nouvelles mesures qui sont annoncées et qui ne font pas l’unanimité. «Ils nous imposent une troisième dose et la vaccination des enfants. Je me battrai pour qu’on ne touche pas à mes petits enfants. Les doublements vaccinés ont peur de se faire rejeter ou d’être stigmatisés. On est dans une angoisse permanente avec les mesures qu’ils sont en train de choisir», dit notre compatriote, les yeux rivés sur 2022 et sur ce que la Covid-19 va encore imposer autour d’elle.