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Cédric, Fabien, Deena et Gabriel : notre aventure fashion à Dubaï

9 février 2022

Fabien Fauzou et Cédric Vincent (Call Him Dude) : «Nous sommes sur la bonne voie»

 

Un tremplin : «C’est une expérience totalement inattendue. Fabien Fauzou et Call Him Dude travaillent vraiment dans ce sens depuis deux ans déjà : faire connaître l’île Maurice pour ses talents au niveau international. Ce voyage mis en avant sur Africa Tv a été rendu possible grâce à la Sénatrice de l’Égypte, Dr Rasha Kelej, la fondatrice de la fondation Merck qui milite pour la femme africaine, entre autres.»

 

Destination Dubaï : «Nous avons été recommandés par un de nos confrères, Gabriel Froid, qui était à Dubaï début décembre. Ils cherchaient d’autres designers mauriciens à mettre en avant et de là, notre portfolio a fait le reste. Un mois plus tard, je rencontre la designer Deena Appadoo à l’aéroport pour ce voyage hors norme. Nous avons partagé cette expérience à tous les niveaux. Nous avons partagé nos astuces, on s’est entraidés et sur place, nous avons été rejoints par deux autres Mauriciens, le journaliste Jean-Luc Émile et le Dr Sabrina Ramsamy Iranah, directrice du Fashion & Design Institute. On s’est sentis très fiers de représenter l’île Maurice et nous avons aussi eu l’occasion d’échanger avec des intervenants de différents pays, comme la chanteuse zambienne Wizzy, une femme haute en couleur qui a écrit une chanson pour la fondation, CHUUMBA. L’idée pour les designers était fashion with a purpose. Donc, on a eu trois jours d’atelier et de tournage durant lesquels on a parlé sur des sujets comme le women empowerment, le healthy lifestyle et la sustainibility. Tout en mettant en avant ce que nous faisons de mieux en termes de vêtements car il ne faut pas oublier que c’est une fenêtre ouverte sur le monde.»

 

L’histoire d’un duo de choc : «Fabien et moi, c’est une collaboration qui a commencé quelques mois avant le premier confinement. Fabien m’aidait avec la confection des vêtements pour la deuxième fashion week qui est, par la suite, tombée à l’eau. Mais du coup, on a énormément échangé artistiquement et de là, nous avons fait plusieurs projets ensemble : défilés, photoshoots, vidéos, contrats avec des agences et même une collection commerciale.»

 

Autour d’une collaboration : «Fabien apporte son expertise dans la couture et une vision classique, alors que moi j’apporte le côté marketing, le mis en avant, le côté créatif et avant-garde. Cela peut se voir sur ce que nous avons proposé à Dubaï : du classique avec un grain de folie, le tout avec du bon goût, sans tomber dans la caricature extrême.»

 

Une belle aventure : «Il est encore tôt pour parler des retombées de cette aventure mais on en sort définitivement la tête pleine de rêves et d’assurance. Nous sommes sur la bonne voie. Nous avons aussi eu des beaux moments, des délires avec des personnes que je ne connaissais pas avant d’arriver à l’aéroport de Maurice mais avec qui je partage maintenant une affinité extrême. Et au niveau personnel, cela m’a fait le plus grand bien de voyager. J’avais fait plusieurs escales à l’aéroport de Dubaï. C’était un rêve pour moi de visiter cette ville si particulière mais ce n’était pas dans mes priorités, encore moins avec la Covid. Ce fut une belle découverte. Comme le dit la chanson : all we need is one night in Dubaï.»

 

Deena Appadoo : «Cela nous a permis de montrer Maurice sous son meilleur jour»

 

Elle a, elle aussi, des étoiles dans les yeux en revenant sur cette expérience à Dubaï. «Cette aventure a commencé en trombe avec l’appel du Fashion and Design Institute pour me demander si je voulais participer à un projet pour représenter Maurice et me mettre en contact avec les autorités concernées. Suite à ça, j’ai été contactée par Merck, l’organisateur, pour m’expliquer le projet qui était de filmer plusieurs épisodes à Dubaï, basés sur des thèmes socio-culturels comme le women empowerment, le sustainability et le healthy lifestyle», nous confie la styliste Deena Appadoo qui a savouré chaque moment de cette expérience avec gourmandise.

 

«En l’espace de 10 jours, j’ai dû préparer mes croquis et exécuter les modèles choisis avant de m’envoler pour Dubaï le 24 janvier en compagnie du talentueux designer Cédric Vincent, du Dr Sabrina Ramsamy, directrice du FDI, et de Jean-Luc Emile. C’était un rêve d’être à Dubaï, surtout pour quelque chose qui est relié à la mode. Ce pays que j’ai vu seulement pendant mes escales de voyage m’a toujours fascinée. On filmait les épisodes dans le magnifique hôtel Park Hyatt. Le professionnalisme de l’équipe a facilité les choses ainsi que son appréciation du design mauricien. Cédric et moi n’étions nullement en compétition, on s’aidait mutuellement et ce fut le début d’une belle amitié. Cela nous a permis de montrer Maurice sous son meilleur jour», ajoute Deena, des beaux souvenirs plein la tête. «J’étais surtout en admiration devant la fondatrice de Merck, le Dr Rasha Kelej, une femme forte qui a tout organisé avec son équipe et a une vision incroyable des changements qu’elle amène aux maux sociaux et aussi à la médecine. J’ai aussi fait la connaissance des participants des autres pays africains comme la Zambie, l’Ouganda et le Kenya, et le partage de cultures a été haut en couleur. Le fait de participer à une telle aventure a déjà un impact positif car j’ai été beaucoup félicitée sur les réseaux sociaux et l’expérience me donne plus de confiance en moi pour viser le marché international.»

 

Gabriel Froid : «Une opportunité en or de mettre en avant mon talent et mon savoir-faire»

 

Comment je me suis retrouvé à vivre cette expérience : «J’ai été contacté par Jean-Luc Emile pour participer à cette aventure. C’est lui qui m’a mis en relation avec la Merck Foundation pour le Fashion TV Program, une émission télévisée sur les chaînes de télévision africaine. Ce programme a pour but de mettre en lumière les créateurs de mode dans les pays africains, en alliant la créativité à un purpose. Dans mon cas, c’était de faire passer un message de prévention relatif au coronavirus et au diabète car ce sont les deux maladies les plus répandues à Maurice en ce moment.»

 

Des étoiles plein les yeux : «L’aventure était tout simplement magique. Cela représente beaucoup pour moi car ça ne fait que deux ans depuis que j’ai créé ma marque de vêtements, The African Marquis, qui propose un mélange de couture et de culture, tout en gardant une élégance très africaine. C’était une opportunité en or de mettre en avant mon talent, mon savoir-faire et un honneur d’être le premier Mauricien choisi parmi tant d’autres Fashion Designers confirmés et établis pour représenter l’île Maurice aux côtés d’autres pays africains comme la Zambie, le Ghana, l’Ouganda et l’Égypte. Rencontrer la Sénatrice Rasha Kelej, directrice de la Merck Foundation, dans un cadre idyllique à Dubaï, est d’autant plus une opportunité car c’est une personne hyper puissante et qui encourage énormément les artistes qui émergent. On entendra parler d’elle à Maurice très prochainement car elle souhaite vraiment venir dans l’île. L’équipe de Merck m’a donné la responsabilité de lui introduire, une fois rentré à Maurice, d’autres Fashion Designers locaux pour les prochains épisodes de l’émission. C’est comme ça que je lui ai présenté le travail de Chaad Vince (Cédric Vincent) car je connaissais déjà les critères que la fondation recherchait et Chaad les remplissait haut la main. De plus, la plupart des Fashion Designers mauriciens rêvent d’aller à l’international ne serait-ce qu’une fois pour montrer notre savoir-faire. Cela peut vous sembler ironique mais les étrangers sont vraiment gagas de nos créations et ils accordent plus de valeur à notre art ; on se sent vraiment valorisés. De ce fait, je souhaite lancer un appel au ministère de la Culture, au ministère du Tourisme ou à des investisseurs de mettre en avant ce type d’échange entre les pays pour faire connaître notre île et pour que Maurice devienne une destination de mode, tout comme le Nigeria ou l’Afrique du Sud, car on a tout ce qu’il faut dans l’île pour que des Fashion Designers internationaux puissent venir y créer des campagnes ou des défilés. Tout comme l’industrie cinématographique est en ébullition à Maurice, je pense qu’il pourrait en être de même pour le secteur de la mode si on lui donne une structure et une bonne base.»
 

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