Publicité
22 mars 2015 16:48
Elle a obtenu 6 A+ aux examens du Certificate of Primary Education (CPE) l’année dernière. Faisant la fierté de ses parents et de toute sa famille. Et lorsque Celina Lulit apprend qu’elle est acceptée au collège d’État Droopnath Ramphul, elle est la petite fille la plus heureuse du monde.
Hélas, sa joie sera de courte durée. Une maladie rare lui est diagnostiquée peu après. Selon son père, Mukesh, tout a commencé par une toux persistante en septembre 2014. «On l’a emmenée à l’hôpital du Nord où on nous a dit qu’il s’agissait d’une toux ordinaire. Mais quelques jours après, elle n’allait toujours pas bien. Elle a commencé à vomir. Un médecin du privé lui a prescrit un traitement et son état s’est amélioré.»
La vie reprend son cours normal chez les Lulit à Morcellement Saint André, Plaine-des-Papayes. Célina, petite fille brillante, participe même aux examens du CPE en octobre. Mais peu après, elle tombe à nouveau malade. «On l’a emmenée une nouvelle fois à l’hôpital du Nord. Sur place, elle s’est évanouie. On lui a fait subir plusieurs tests. Les médecins nous ont dit qu’il pourrait s’agir d’un cancer, mais ils n’étaient sûrs de rien. On a alors fait une biopsie pour des analyses approfondies», explique Mukesh Lulit.
Chimiothérapie intensive
Après quelques semaines, le 29 novembre, le diagnostic tombe. Célina souffre d’une maladie rare appelée Diffuse larger 3-cell non-hodgkins lymphoma dont l’unique traitement se compose de séances intensifs de chimiothérapie. «Ma fille a tout de suite été admise à l’hôpital de Candos, car sa maladie était arrivée au stage 4. Peu de temps après, avec l’aide financière du gouvernement, ma fille a pu s’envoler pour la Chine pour y faire ses traitements, accompagnée de mon épouse et moi. Un mois plus tard, elle allait mieux. Elle était passée du stage 4 au stage 2.»
L’espoir renaît. Surtout lorsque Mukesh apprend des médecins que sa fille a 90 % de chance de survie et que, selon lui, le ministère de la Santé l’informe que Célina pourra poursuivre son traitement à Maurice. C’est ainsi que toute la famille regagne l’île le 17 janvier. Cependant, tout ne se passe pas comme prévu.
«Ma fille devait commencer son traitement le 20 janvier. Mais ce jour-là, nous avons reçu une correspondance de l’hôpital Victoria disant que l’établissement n’avait pas l’équipement nécessaire pour faire de la chimiothérapie intensive», confie Mukesh. Désemparé, il adresse un courrier au bureau du Premier ministre pour faire part à celui-ci de la situation. Mais sa lettre, dit-il, est restée sans réponse. Entre-temps, avec l’aide de ses proches, il parvient à financer un nouveau déplacement de sa fille et de sa femme en Chine. «J’ai fait mon possible pour que ma fille se rende en Chine pour ses séances de chimiothérapie intensive. Elle a repris l’avion le 25 janvier. Mais comme elle avait du retard dans son traitement qui aurait dû commencer le 20 janvier, elle a développé quelques complications de santé. Il nous faut très vite réunir les
Rs 2 millions nécessaires au financement de ses soins. À ce jour, nous avons récolté seulement Rs 160 000.»
Contacté à cet effet, Anil Gayan, ministre de la Santé, explique qu’il n’existe aucun document qui atteste que son ministère a informé les parents de Célina qu’elle pourrait poursuivre son traitement à Maurice. «Au départ, mon ministère avait proposé aux parents de se rendre en Inde, pays avec lequel nous avons des accords quant à la prise en charge des patients mauriciens. Le financement accordé par le gouvernement aurait suffi pour compléter le traitement de la petite Célina là-bas. Mais ses parents ont préféré se rendre en Chine où tout est plus cher.»
Le père de Célina explique, lui, qu’il s’était renseigné auprès de ses proches en Chine qui l’ont mis en contact avec un hôpital de Shanghai, spécialisé dans ce genre de traitement. «En tant que parent, je veux ce qu’il y a de mieux pour mon enfant. En Chine, nous avons de la famille. Sur place, ils pouvaient nous aider alors qu’en Inde, on n’a personne. Et je confirme avoir bel et bien reçu un appel de quelqu’un du ministère m’informant qu’on pouvait rentrer à Maurice pour que ma fille y poursuive son traitement.»
Quoi qu’il en soit, une petite fille est gravement malade et a besoin de soins appropriés. Pour venir en aide à Célina, vous pouvez déposer vos dons sur les comptes bancaires suivants : State Bank of Mauritius - 03210100156235 et Mauritius Commercial Bank - 000443421846. Célina et ses parents comptent sur vous.
Publicité