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Céline Planel, Directrice de Beyond Communications : «Qu’on le veuille ou non, tout passe par les réseaux sociaux»

16 février 2015

Quel constat faites-vous de l’évolution de la communication à Maurice ces dernières années ?

 

La communication est un domaine qui prend de plus en plus d’ampleur à Maurice et les chefs d’entreprise l’ont compris. Il est aujourd’hui encourageant de voir que les entreprises éprouvent le besoin de bien s’entourer et de travailler avec des experts en communication. C’est devenu un must car dans tous les secteurs d’activités, la compétition est de plus en plus rude et le besoin de faire passer les bons messages et de se démarquer devient primordial. 

 

C’est quoi, une bonne méthode de communication ?

 

C’est savoir choisir et utiliser les bons messages et les bons outils de communication, et bien sûr le faire au bon moment. Un bon communiquant est celui qui sait, avant tout, anticiper les besoins de ses clients et gérer toutes les situations, y compris les crises.

 

À Maurice, il y a beaucoup d’agences de com. Est-ce que cela a été facile pour votre boîte de se faire une place ?

 

Rien n’est jamais facile mais il faut y croire et se lancer. L’agence a démarré ses activités avec deux employés, moi y compris. La première étape a été de se faire connaitre auprès des entreprises et surtout de leur montrer la valeur ajoutée que nous pourrions apporter. Certains nous ont suivis dès le départ et c’est comme cela que tout a commencé. Aujourd’hui, l’agence compte sept employés à plein temps et s’appuie sur un réseau de collaborateurs extérieurs de grande qualité. Ce qui nous a permis, au fil des mois, d’assurer un service de qualité et d’agrandir notre portefeuille de clients, tout en proposant de nouveaux pôles de compétences, pour mettre en place une structure fiable et solide.

 

Quel est l’esprit Beyond Communications ?

 

Jeune et dynamique ! Tous les membres de Beyond Communications ont moins de 30 ans et la bonne humeur est toujours présente. Nous essayons d’ailleurs de la transmettre à nos clients ! Quand on choisit d’évoluer dans le domaine de la communication, il est important de toujours adopter une attitude positive. C’est ce qui nous aide à gérer toutes les situations, même les plus tenaces. Chez Beyond Communications, le travail en équipe est primordial et c’est la raison pour laquelle, outre les projets sur lesquels les différents membres travaillent ensemble, nous faisons de notre mieux pour organiser régulièrement des exercices de team building. C’est un élément important qui permet de créer une belle synergie entre nous ! 

 

Il est de plus en plus question de digital media. Peut-on y échapper ?

 

De nos jours, non. Qu’on le veuille ou non, tout passe par les réseaux sociaux. À Maurice, par exemple, une grande majorité de la population – peu importe la tranche d’âge ou le milieu social – a une page Facebook. Qui plus est, communiquer à travers les réseaux sociaux ne coûte pratiquement rien, à l’inverse des publicités à la radio, à la télévision ou dans les journaux. Autant donc optimiser leur utilisation et toucher davantage la target audience. De nos jours, le digital media fait partie intégrante d’une bonne stratégie de communication. Pour les petites et moyennes entreprises, utiliser les réseaux sociaux, intelligemment, est sans aucun doute un bon moyen de se faire connaître.

 

L’ancien Premier ministre inculpé de complot et de blanchiment d’argent.  Cela peut-il nuire à l’image du pays ?

 

Bien évidemment. En tant que citoyen ayant occupé un poste constitutionnel important, les moindres faits et gestes de Navin Ramgoolam sont passés à la loupe et font partie du domaine public. Il n’y a qu’à voir les commentaires qui fusent chaque jour sur les réseaux sociaux pour comprendre à quel point cette affaire peut nuire à l’image du pays mais aussi à l’image des politiques.

 

Comment une bonne communication peut-elle limiter les retombées négatives de cette affaire pour Maurice ?

 

Au-delà de la communication, je pense que si la justice fait bien son travail, cela démontrera que Maurice est une démocratie qui fonctionne, avec une séparation efficace des pouvoirs et surtout une justice qui est la même pour tous. Cela devrait certainement donner de bons signaux et rassurer nos partenaires étrangers.

 

La police a tenu de nombreuses conférences de presse dans le cadre de cette affaire ? Est-ce une bonne chose ? Quelle est l’importance de cet exercice ?

 

C’est certainement une bonne chose, l’affaire étant devenue une affaire publique. La société civile est en attente et souhaite être tenue au courant de l’évolution des choses, en particulier du comptage des billets [cet exercice a pris fin vendredi, NdlR]. Les journalistes, en tant que «gardiens de la démocratie», sont aux avant-postes, et c’est à travers eux que le public obtient des informations. Il est donc important qu’ils aient en leur possession les bonnes informations afin de ne pas induire le public en erreur, ce qui pourrait faire dégénérer la situation.

 

 

Bio express

 

Après avoir vécu à Londres, où elle a travaillé dans une agence de relation publique connue sous le nom de Bacall Associates pour LUX Resorts, cette jeune Mauricienne est rentrée au pays avec un nouveau projet : Beyond Communications, son agence de communication. Installée à Pointe-aux-Canonniers, elle est diplômée de Sciences Po Lille.

 

Ma semaine d’actu

 

Que lisez-vous actuellement ?

 

Je lis le deuxième volet de L’épreuve, La terre brûlée, de James Dashner, un roman très distrayant, et Retour à Bombay de Kavita Daswani.  

 

Quel événement international a retenu votre attention ces derniers temps ?

 

L’affaire Charlie Hebdo, et les conséquences sur le plan international d’une tragédie comme celle-là. Il est triste de constater que parce que certaines personnes n’acceptent pas le point de vue d’autres, elles en arrivent à une telle violence. Je suis totalement en faveur de la liberté d’expression et contre la censure, mais je prône toutefois l’autocensure sur certains sujets.  

 

Comment vous tenez-vous au courant de l’actualité ?

 

Je lis les journaux mauriciens (certains dans leur version papier et d’autres seulement sur internet) et quelques journaux internationaux en ligne, principalement français, comme Le Monde ou Courrier International. Je suis aussi abonnée à de nombreuses pages Facebook liées à l’actualité, celle du Huffington Post par exemple.

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