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13 décembre 2020 14:06
Il aurait pu être ailleurs. Jürgen Klopp s’est fait une réputation, durant sa carrière d'entraî-neur, de lancer dans le grand bain des jeunes talents. Il l’a fait au Borussia Dortmund avec les Götze, Hummels ou Subotic et continue cela avec Liverpool avec l'émergence d’Alexander- Arnold, Curtis Jones, Neco Williams et Rhys Williams. Caoimhin Kelleher est parmi les derniers en date. Il a bénéficié de la confiance du coach allemand pour pallier aux absences des joueurs cadres.
Le jeune gardien de but de 22 ans a été appelé à la surprise générale à remplacer Alisson Becker dans les buts de Liverpool bien que le numéro nº 2, Adrian, soit disponible. Une titu-larisation payante puisque le nouveau rempart des Reds n'a encaissé qu’un but en quatre matchs. C'était durant la semaine en Ligue des champions contre Midtjylland (1-1) sur un penalty concédé à la 68eme minute. Jusqu'à présent, Caoimhin Kelleher a sorti des presta-tions et des arrêts de grande classe notamment contre l’Ajax le 2 décembre pour permettre aux Reds de se qualifier pour le prochain tour. Un match qui peut être considéré comme sa toute première titularisation dans une grande compétition avec les Reds.
On comprend mieux pourquoi Klopp l’avait encensé la saison dernière en le qualifiant de «talent sensationnel» après avoir joué contre Milton Keynes Dons dans la Coupe Carabao.
Depuis quatre matchs avec l'équipe première à la place d'Alisson Becker, le jeune de 22 ans (depuis le 23 novembre) est en train de confirmer tout le bien qu’on pensait de lui. Et dire qu’il aurait pu être ailleurs cette saison avec un prêt en Hollande, avec «quelques clubs in-téressés», mais l’accord s’est effondré en raison de la blessure d’Alisson, explique le princi-pal intéressé. Le Brésilien a subi une blessure avant la date limite de transfert, donc Liver-pool ne pouvait tout simplement pas laisser Kelleher partir même s’il envisageait toujours un départ en janvier prochain.
A-t-il toujours des envies de départ en janvier ? Liverpool compte sur lui et sera sans doute dans les buts ce soir à Londres pour affronter Fulham.
Peut-être qu'on l’avait éliminé un peu trop tôt. José Mourinho aborde sa deuxième saison comme manager de Tottenham Hotspur et a permis à cette équipe d’occuper la tête du classement de la Premier League depuis la 9e journée. Chose qui n’est pas arrivée au club depuis six saisons et les observateurs ont recommencé à prendre cette équipe au sérieux. Tout cela porte la patte de The Special One, qui s’est donné un nouveau surnom : The Expe-rienced One. Et les fans des Spurs commencent déjà à rêver quand on sait que José Mou-rinho a toujours remporté le championnat national lors de sa deuxième saison durant son passage avec Porto, Chelsea, Inter Milan et Real Madrid, sauf avec Manchester United.
L'un des aspects les plus spectaculaires de la réussite actuelle des Spurs se situe toutefois dans le niveau atteint par sa doublette offensive Harry Kane-Son Heung-min. L'Anglais et le Coréen se régalent avec la stratégie de contre-attaque prônée par Mourinho, le premier af-fichant déjà 13 buts et 11 passes décisives, en 14 matches toutes compétitions confondues, et le second 11 buts et 5 passes, même s'ils ont souvent combiné sur leurs buts respectifs. Jose Mourinho a même réussi à relancer un Tanguy Ndombele qu'on disait pourtant irré-médiablement fâché avec lui il y a quelques semaines encore.
La semaine dernière, les Spurs ont sèchement battu Arsenal (2-0) dans le derby du Nord de Londres alors que le 21 novembre dernier ils ont refroidi Manchester City sur le même score. Pourtant dominateurs, les Citizens n'ont jamais pu rivaliser avec la rigueur défensive des hommes de José Mourinho, auteurs de 4 tirs dont 2 cadrés, et donc 2 buts. Un réalisme à toute épreuve quand les visiteurs ont tenté 22 fois leur chance et cadré 5 fois. Interrogé par un journaliste sur la grosse possession de balle de Manchester City (70%), le technicien portugais a ressorti sa phrase légendaire : «Ils peuvent emporter le ballon à la maison s'ils veulent, moi je prends les 3 points».
Tottenham a déjà affronté Manchester United, Manchester City, Chelsea et Arsenal en Premier League cette saison et n'a concédé qu'un seul but. Le seul but était sur penalty. Avec José Mourinho ce sont les résultats qui priment à la place du beau jeu.
Après avoir mené Chelsea à son premier titre de champion en 50 ans, Mourinho rêve d'of-frir aux Spurs leur premier trophée depuis 60 ans. Mais avec les 3 tours qualificatifs pour l'Europa League, Tottenham en est déjà à 17 matches joués cette saison. Et son calendrier ne risque pas de s'alléger dans un avenir prévisible. Sur le papier, Liverpool, Manchester voire Chelsea semblent mieux armés, en termes d'effectif, pour le titre national.
Mais avec une équipe mobilisée autour d'un projet de jeu sur mesure et qui donne des ré-sultats, un banc qui permet de faire tourner à certains postes, Tottenham, pour peu qu'il soit épargné par les blessures, à un bon profil pour profiter d'une saison où les cadors sem-blent moins dominants.
The Experienced One et son armée auront un autre derby londonien aujourd’hui face à Crys-tal Palace. Un match durant lequel il va certainement penser à son rendez -vous avec Jürgen Klopp durant la semaine
Nous sommes dans l’ambiance des fêtes de fin d'année. Si cela est synonyme de réjouis-sance, réunion de famille, distribution des cadeaux parmi tant d’autres, en Angleterre les regards sont aussi tournés vers les terrains de football. Avec en effet, un enchaînement des matchs et le ton est donné à partir de cette semaine avec des duels ce week-end et durant la semaine avant de remettre ça le week-end prochain. Un petit condensé pour ne rien ra-ter de la Premier League cette semaine.
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