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5 juin 2020 14:05
Ce que je retiens : «Ne rien prendre pour acquis. Aller à l’essentiel des choses ; creuser pour comprendre et avancer en prenant le meilleur des choses.»
Ce que j’ai aimé : «Les conversations profondes avec les êtres qui me sont chers. Nos relations en sont ressorties enrichies.»
Ce que j’ai détesté : «Le manque d’exercices physiques, l’angoisse des débuts du confinement. Le fait de travailler non-stop.»
Ce qui va me manquer : «Rien. Il s’agit pour moi d’une pause imposée par l’univers où l’humain a dû, par la force des choses, comprendre les signes de la nature et méditer sur l’impact de ses actions sur celle-ci. Après, ce sera à chacun d’en tirer ses leçons. Le confinement a été un voyage très personnel pour chacun d’entre nous et il serait dommage de ne pas en sortir grandi et de ne pas changer ses mauvaises habitudes.»
Ce que je retiens : «Le confinement m’a appris à lâcher prise, étant de nature perfectionniste et aimant avoir le contrôle sur ma vie, cette période d’incertitude a débuté de façon assez compliquée pour moi. Ce qui m’a surtout aidée, c’est de garder une routine, faire du sport, travailler, puis progressivement apprendre à vivre au jour le jour. J’ai également appris à ne rien prendre pour acquis. Ma perception de la vie et mes priorités ont été revues : un vrai retour à l’essentiel ! Personnellement, ce confinement m’a fait énormément de bien, j’aborde la vie différemment et ma manière de consommer a changé drastiquement, devenant plus responsable.»
Ce que j’ai aimé : «J’ai aimé revoir la notion que j’avais du temps. Simplement de prendre le temps de faire des choses simples, comme faire le lit le matin, faire le ménage, faire du sport, m’occuper de mon chien sans être pressée. Je me suis rendu compte que l’on avait tendance à faire les choses de manière robotique, ce qui désolant.»
Ce que j’ai détesté : «C’est surtout l’incertitude et la perte de contrôle qui m’ont le plus dérangée.»
Ce qui va me manquer : «Ce qui va le plus me manquer, ce sont des choses simples comme être 24 heures/24 avec mon copain et avoir cette notion spéciale ‘‘d’avoir le temps’’. Ce qui a pu paraître compliqué pour certains, a été naturel pour nous et a donné une autre dimension à notre relation. Il s’agit d’un réel retour aux sources, ce qui nous a fait un bien fou.»
Ce que je retiens : «C’est quelque chose d’inédit pour les gens de ma génération et même pour ceux qui sont nos aînés et qui ont connu les difficultés liées à la Seconde Guerre mondiale. Mais ce temps d’épreuve a mis tout le monde au pas et nous nous rendons compte que les manquements de quelques-uns peuvent compromettre la santé et la vie de beaucoup d’autres.»
Ce que j’ai aimé : «Cela a été l’occasion d’ouvrir les albums avec Mariette et les garçons. C’est merveilleux de regarder ensemble les photos qui nous parlent des moments importants pour notre famille. J’ai aussi aimé pouvoir regarder des films de mon adolescence avec mes fils qui sont aujourd’hui des adolescents. Quand on regarde ensemble La ligne verte et que l’on discute de la peine de mort, on s’interpelle mutuellement par-delà notre génération sur des questions morales. Quand on regarde ensemble Braveheart, ils comprennent peut-être un peu mon tempérament et mon engagement politique.»
Ce que j’ai détesté : «C’est sûr que je n’ai pas aimé les lois de la Covid-19 et de la quarantaine, et surtout la manière dont on a promulgué ces législations. Les lois ont changé sans suffisamment tenir compte des réalités sociales. Un important segment de notre population se trouvait déjà dans une situation de vulnérabilité. Les difficultés de ce segment s’accentuent avec les nouvelles lois et cela fragilise notre société. Si le gouvernement ne sait pas commencer par ceux qui sont au bas de l’échelle, ceux qui ont commencé à grimper au plan économique vont dégringoler de l’échelle sociale.»
Ce qui va me manquer : «Cet emploi du temps bien particulier. J’ai trouvé du temps pour la lecture, le jardinage, la cuisine et pour faire du sport, et c’est bon aussi de pouvoir prendre du temps pour se retrouver avec soi-même.»
Ce que je retiens : «On peut vivre beaucoup plus simplement, avec uniquement des produits essentiels et une bonne organisation. Personnellement, quand j’ai compris que mes activités professionnelles étaient totalement compromises pour encore de nombreux mois, j’ai essayé de me réinventer et j’ai démarré par une petite production de masques, ce qui m’a permis de relancer ma créativité et des tâches manuelles. J’y ai trouvé un apaisement et l’impression d’être utile aux gens qui me sont chers.»
Ce que j’ai aimé : «La solidarité et l’entraide. Les voisins et amis qui ont de touchantes attentions pour faciliter la vie quotidienne : des échanges de fruits et légumes, de pain, de petits plats, de gâteaux. Des petits bonheurs qui sont devenus des témoignages d’affection immenses que l’on n’oubliera jamais.»
Ce que j’ai détesté : «Ce que j’ai détesté et que je continuerai à détester, c’est cette incertitude des lendemains économiques et sociaux qui s’annoncent si difficiles à surmonter. Cette peur de couler après, quand la reprise sera tragique pour notre petite île. Ma fille bloquée en confinement en France et que je n’arrive pas à faire rapatrier. On se sent abandonnés par les autorités à ce sujet. Ne pas voir mes amis et ne pas pouvoir les serrer dans mes bras.»
Ce qui va me manquer : «Le temps que j’ai pu passer en cuisine à tester de nouvelles recettes. J’arrêterai car cette gourmandise de réconfort m’a valu quelques kilos que je vais devoir rapidement déloger, les longues conversations en ligne car nous étions tous disponibles, Netflix à point d’heures et prendre le temps de réfléchir.»
Ce que je retiens : «Je me suis surprise de par mon aptitude à m’adapter face à la situation. Je suis dans l’événementiel et le marketing, et le confinement m’a poussée à me réinventer et à trouver d’autres stratégies pour continuer mon travail.»
Ce que j’ai aimé : «Je me suis découverte une force que je ne soupçonnais pas. Je me suis retrouvée seule avec ma maman. Mon papa est décédé et mon frère n’est pas à Maurice. Il m’a fallu gérer mon travail et d’autres occupations. J’ai pu le faire. J’ai pu tout faire et j’ai aimé cela.»
Ce que j’ai détesté : «De par mon métier et le domaine dans lequel j’évolue, je suis en contact permanent avec des gens. Ce que j’ai détesté avec le confinement, c’est justement de ne pas pouvoir rencontrer ma famille, mes amis.»
Ce qui va me manquer : «J’ai aimé slow down le temps qu’a duré le confinement. J’ai aimé me retrouver avec moi-même. J’ai aimé le temps que j’ai passé avec ma mère. J’ai aimé les discussions, loin des rushs, que j’ai eues avec mes amis via Internet. J’ai pris du temps pour faire des choses et j’ai savouré ces moments, ces petits plaisirs simples de la vie, comme sortir pour aller faire ses courses. Avant, je le faisais par automatisme mais ces derniers temps, en sortant, j’ai pris le temps de regarder autour de moi et j’ai aimé ce que j’ai vu... Ce que je ne faisais pas auparavant.»
Ce que je retiens : «Ce que je retiens, c’est que la liberté de sortir et de profiter de la nature est une nécessité.»
Ce que j’ai aimé : «Avoir tout le temps à consacrer aux choses qu’on mettait de côté à la maison : nettoyer, bricoler, planter...»
Ce que j’ai détesté : «Personnellement, j’ai détesté le fait de ne pas pouvoir faire du sport – badminton, courir – et devoir se poser les questions du genre : quand pourra-t-on sortir ? Est-ce que la vie redeviendra comme avant ? Puis, il y a les interrogations autour du travail...»
Ce qui va me manquer : «Le fait de tout faire en famille me manquera»
Ce que je retiens : «Cette pandémie a conduit à une prise de conscience, sur notre vie de famille, nos habitudes bousculées. Le fait de se sentir enfermés ramène à se mettre à la place des prisonniers, des malades dans les hôpitaux, des animaux en cage et ceux qui souffrent d’être privés du droit à la liberté.»
Ce que j’ai aimé : «Avoir du temps pour prendre soin de moi, de mon fils et de mon époux, et resserrer les liens du cœur.»
Ce que j’ai détesté : «Ne pas pouvoir profiter du beau temps, de la plage, ne pas me sentir libre et avoir dû annuler tous mes spectacles. Le public me manque.»
Ce qui va me manquer : «De ne plus pouvoir faire des choses sans devoir tout planifier, me réveiller le matin sans savoir ce qui m’attend.»
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