Publicité
Par Yvonne Stephen
25 août 2014 16:51
Ordinateur, tablette ou portable : les écrans sont désormais multiples.
Question time ! Que faisiez-vous il y a quelques minutes ? N’aviez-vous pas un objet précieux en main ? Non, ce n’est pas du voyeurisme ! Simplement une petite interrogation sans conséquence. Avouez-le. Vous étiez connecté à Internet ! Pour vérifier une information en googlant, pour envoyer un message de WhatsApp, pour voir la vidéo du dernier David Guetta ou encore pour vey zafer sur Facebook. Comme on est dimanche, on ne parlera pas de boulot. Pourtant, au quotidien, pour le travail ou pour les études, vous ne pouvez plus vous passer de cet outil incontournable. De la mélodie saccadée du dial-up au silence connecté de la fibre optique, la toile s’est tissée une place incontournable dans nos vies.
Et ça bouge ! Plusieurs régions de l’île sont désormais connectées à la fibre optique. L’option est envisagée pour Rodrigues. Le nombre de zones de Wifi est en constante hausse. D’ailleurs, le dernier-né se trouve à la gare Victoria, dans le cadre de l’Intelligent Mauritius Partnership Programme. En tout, 169 autres projets de ce genre sont à l’étude. Le ministre des Technologies de l’Information et de la Communication, Tassarajen Pillay Chedumbrum, a appelé les internautes à faire part de leurs problèmes de connexion cette semaine. S’ils ne reçoivent pas de débit minimum, ils doivent porter plainte à l’Information and Communication Technologies Authority. Les opérateurs risquent désormais une amende.
«Être connecté ou ne pas être connecté ?» n’est plus la question qu’on se pose. Aujourd’hui, on se demande combien d’heures on passe sur la Toile. De sa tablette, de son téléphone, de son ordinateur, il est difficile de ne pas être en ligne. À la moindre question, on se tourne vers la boîte magique. À la moindre envie, on clique ! Et, heureusement, estime Amitrai Darbary. Graphic designer, créateur de sites Internet et à la tête de sa propre entreprise, il n’imagine pas sa vie sans connexion. «Ce serait l’enfer», lance-t-il avec une pointe d’humour. Il est connecté tout le temps et il l’assume. Sans problème. Le No Internet Day, ce n’est pas pour lui : «Même quand je joue au billard, je suis connecté. Sans téléphone, sans Internet, on est un peu nu, quoi.»
Réponse rapide
D’ailleurs, sans Internet, il ne pourrait pas exercer son métier… qui n’existerait même pas ! En plus, cet outil lui permet de réduire ses coûts d’opération : «Pas besoin de se déplacer, tout se passe de chez moi.» Christelle Appadoo ne bosse pas de chez elle. Elle n’est pas son propre patron, non plus. Mais Internet, elle ne pourrait pas s’en passer : «C’est impossible.» C’est d’abord un outil de travail : «Pour des recherches, des communications, pour être au courant de ce qui se passe à Maurice et ailleurs, entre autres. Ça va beaucoup plus vite.» Rappelez-vous du temps où il fallait chercher la signification d’un mot dans le dictionnaire ! Aujourd’hui, en quelques clics et secondes, la réponse est devant vos yeux.
Mais Internet est aussi une façon pour elle de ne pas perdre de vue ses proches : «Je suis en contact facilement avec la famille et les amis.» Un mail, un message privé, un commentaire sur une photo, une conversation sur Skype, un texto gratuit à travers des applications qui fonctionnent grâce à la technologie Wifi... garder le lien est plus facile. Pas besoin d’attendre des semaines avant de recevoir une lettre de la poste ou dépenser des fortunes pour des appels. Grâce aux réseaux sociaux, on ne rate pas grand-chose en regardant les status et les photos.
Parwez Ossenbox ne pourra «jamais» imaginer une journée sans Internet : «J’aime être en contact avec mes amis. C’est important pour moi.» Un monde hyper connecté où les interactions en ligne font partie de nos échanges quotidiens : «Pour me relaxer, je m’offre une virée sur Facebook afin de découvrir le talk of the town, je surfe un peu, je parle à mes amis. Alors franchement, je ne m’imagine pas devoir m’en passer. Même pas pour une journée», confie Marjorie Ah Chin. Elle se rappelle vaguement d’un monde où le besoin d’être connecté n’était pas un
besoin. Christelle Appadoo également : «C’est loin tout ça.» Amitrai Darbary aussi : «À l’époque, c’était normal, ça ne nous manquait pas parce qu’on ne connaissait pas. Mais aujourd’hui, c’est une addiction !»
Once you click, you can’t stop ! C’est sympa, c’est pratique, c’est fun Internet. Mais ça a aussi des inconvénients, rappelle Christelle : «Je n’ai pas envie de revenir à un monde sans ça. Mais en même temps, je trouve que ça nous coupe du monde d’une certaine façon. Les jeunes ne savent plus ce que c’est de lire et/ou de communiquer autrement. On a quand même eu de la chance de voir la transition, de vivre dans deux mondes différents.» La problématique de l’hyper connexion est complexe. Difficile d’en définir les limites dans un monde qui bouge constamment et où on se connecte de plus en plus… et de mieux en mieux (concernant les vitesses de téléchargement, bien sûr).
Et vous, pourriez-vous vivre une journée sans Internet ?
Oh débit !
Une journée sans Internet ? Pas de souci. Pour eux, être connecté est une nécessité et non un plaisir.
Maria, 25 ans : «Quand j’éteins mon ordinateur le vendredi après-midi, je me coupe de tout. Pas de mail, pas de Facebook, pas de YouTube… Je ne ressens pas le besoin d’être toujours en ligne. D’ailleurs, je ne sais pas comment fonctionne le Wifi sur mon téléphone.»
Nilesh, 34 ans : «Il m’arrive de ne pas me connecter pendant des jours. Je ne comprends pas ce besoin d’être toujours en contact avec les autres virtuellement. Je préfère les interactions réelles.»
Matthieu, 18 ans : «Je n’ai pas Internet à la maison. Et pas de smartphone non plus. Même si j’aimerais me connecter plus souvent, j’arrive à gérer des journées entières sans Internet.»
Publicité