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Coronavirus : la vie avec des restrictions

28 décembre 2020

Cédric Lanappe raconte sa réalité.

Jusqu'au bout, il aura dicté ses règles. Avec la fin de l’année 2020 qui s’amène, de nombreuses personnes vivant dans des pays où le coronavirus continue à faire des victimes – surtout en ce mois de décembre – regrettent plus que jamais la «vie d'avant». Car, l’épidémie et les mesures restrictives pour tenter d'endiguer le virus auront eu raison des habitudes de bien des gens à travers le monde qui, pour faire face à la situation, ont dû adopter de nouveaux gestes, une nouvelle façon de vivre qui a bouleversé leur quotidien, leur vie professionnelle et leur rapport à l’autre.

 

Parce qu'avec le spectre du virus qui plane, le kit de survie comprenant masque et gel est indispensable. Les gestes barrières sont aussi devenues une nécessité et la distanciation sociale, les uns loin des autres mais ensemble derrière les écrans, est devenue une norme à respecter. C’est le boom du télétravail mais aussi celui de la crise économique, le monde du spectacle et la culture sont paralysées… Bref, de nombreuses restrictions rythment désormais la vie des habitants de nombreux pays.

 

En France, l'objectif de ne pas passer la barre des 5 000 contaminations quotidiennes fixé par le gouvernement est encore loin et sera «très difficile» à atteindre, a prévenu, lundi, le directeur général de la Santé Jérôme Salomon. Dans une allocution à la population, Emmanuel Macron a annoncé des assouplissements dans les restrictions. Depuis le samedi 28 novembre, le confinement est maintenu mais l'attestation permet de se déplacer à 20 km du domicile, au lieu d’1 km, et durant trois heures au lieu d'une. Il a aussi appelé les Français à la responsabilité pendant les fêtes de fin d'année.

 

Les prochaines semaines d'habitude si festives s'annoncent donc différentes cette année. Ce n'est pas Cédric Lanappe, Mauricien aujourd'hui installé à Paris, qui dira le contraire. «Cette pandémie a complètement changé notre lifestyle. Elle nous a enlevé une partie de notre liberté. Je suis quelqu'un qui vit d'habitude à 200%, à 2 000 à l'heure, comme vous pouvez d'ailleurs le voir sur mes réseaux sociaux. Je rentre, je sors, je vais au resto, je joue, je voyage beaucoup... Or, la pandémie m'a fait développer une nouvelle façon de vivre. Certes, parce qu'il y a des raisons de le faire mais ça n'a jamais été clair pour moi. Je dirais que toute cette crise sanitaire m'a enlevé une partie de moi. Aujourd'hui, après un deuxième confinement, on vit avec. Je le vois autour de moi, chaque personne vit la situation différemment», confie celui qui s'est fait un nom dans l’univers de la mode locale en tant que Make-up Artist de talent. Il cultive aujourd'hui sa passion sous d'autres cieux où il travaille pour une maison de luxe.

 

S'il a fallu mettre entre parenthèses beaucoup de choses, raconte-t-il, il est aussi et surtout en ce moment question de sacrifices et de privations : «Je trouve la situation assez particulière. Durant le premier confinement, on a quand même été privés nous, les artistes, de continuer à travailler. On est tous adultes et je pense qu'il aurait fallu avoir des règles beaucoup plus strictes et continuer à vivre. Au final, on se retrouve avec beaucoup d'artistes qui n'arrivent pas à vivre de leur métier. Je trouve cela très triste.»

 

Bien évidemment, la crise sanitaire l'a contraint à revoir ses plans en cette fin d'année : «Avec mon boulot, c'est un peu compliqué pour moi de rentrer à Maurice pour venir voir ma famille avec les 14 jours de quarantaine. Cela a complètement changé ma vision des fêtes et mes projets parce que, pour moi, Noël, c'est en famille et le coronavirus, hélas, nous restreint.»

 

Malgré tout, Cédric espère pouvoir profiter un peu de la magie des fêtes : «En ce moment, les autorités ont un peu assoupli les règles et cela nous permet de pouvoir sortir et de rentrer dans l'univers de décembre et des fêtes tout en respectant les gestes barrières. Du coup, cela nous permet de profiter un peu de la période festive, ce qu'on n'a pas eu depuis longtemps.»

 

Les jours à venir seront décisifs et Cédric suit la situation de très près pour voir si un retour progressif à la normale est possible pour bien commencer la nouvelle année : «Être à Paris, me permet de vivre la mode à 100%. Si je suis ici, c'est vraiment pour pouvoir vivre le côté artistique à fond et là, on m'enlève cette partie. Et je dois avouer que c'est dur. Après le boulot, j'aime bien généralement me poser en terrasse et discuter avec des amis, aller au théâtre, à l'opéra, au musée, à des expositions. J'adore tout ce qui est culturel. Pour l'instant, tout cela est restreint et je croise les doigts pour que dès janvier – comme cela a été indiqué – la situation s'améliore et qu'on puisse encore assouplir les règles. Cela nous permettra enfin à tous d'aller voir les artistes et, surtout, de les soutenir parce qu'au final, avec tout ce qu'on vit en ce moment, on a bien besoin de rires, de s'évader... J'ai hâte !»
 

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