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Coupe du monde féminine du football : quand les hommes apportent leurs touches

31 juillet 2023

A Maurice, comme dans des nombreux pays, le sélectionneur est un homme.

Un univers pas totalement fermé. On est très loin des excitations entourant une Coupe du monde de football masculine, mais la version féminine passionne son monde et on prend du plaisir à visionner les matchs. N’allez pas croire que c’est un monde réservé exclusivement à la gent féminine, certes en force dans les stades, mais on le voit au sein des staffs techniques que la touche masculine est bien présente.

 

La 9e édition de la Coupe du monde féminine se déroule, actuellement, en Australie et Nouvelle-Zélande avec la participation de 32 pays et plusieurs d’entre eux ont des sélectionneurs masculins à l’instar d'Hervé Renard (France), Andries Jonker (Pays-Bas), Reynald Pedros (Maroc), Colin Bell (Corée du Sud) ou encore Francisco Neto (Portugal). On dénombre une bonne vingtaine de sélectionneurs masculins dans ce tournoi. Pas besoin d’aller plus loin pour trouver un autre exemple, ici même, en la personne de Kersley Levrai, qui est sélectionneur de l'équipe mauricienne de football.

 

Avant de prendre les rênes du Lady Club M depuis quelques mois, cet ancien footballeur reconverti en encadreur a été entraîneur de l'équipe masculine de l’AS Vacoas-Phoenix. «Est-ce que les filles sont plus réceptives que les garçons ? Tout dépend de notre approche et du langage qu’on utilise pour faire passer un message. Les filles réagissent différemment des garçons et sont plus émotives. Là on n’est pas dans la pédagogie, mais dans l'andragogie. Il faut, aussi, faire preuve de diplomatie pour passer des informations et se faire comprendre. On doit donc adapter notre approche en fonction des joueurs qu’on a», explique notre interlocuteur.

 

Pour lui, le football féminin est tout aussi exigeant que le football masculin. «Le challenge est là, il y a des matchs intenses et on le voit à travers les matchs de la Coupe du monde où les footballeuses mettent toute leur énergie. Donc, on ne peut pas dire qu'être un sélectionneur d’une équipe féminine est un avantage ou pas. A Maurice, bon nombre de footballeuses ont commencé sur le tard, et, c’est maintenant, qu’on sent un certain intérêt pour cette discipline dès le plus jeune âge. Donc le travail est colossal, qu’on soit un homme ou une femme comme coach», ajoute Kersley Levrai.

 

S’il avoue que c’est compliqué pour lui de visionner tous les matchs de cette Coupe du monde, Kersley Levrai constate que le niveau du football féminin est en hausse. «Quand on voit la prestation des équipes comme les Etats-Unis, l’Angleterre, le Brésil, l’Allemagne ou le Japon, cela n’a rien à envier aux équipes masculines. Ce sont des équipes tactiquement et techniquement très bien organisées», dit-il.

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