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[COVER STORY] Diva Ramasawmy, 61 ans, retrouvée carbonisée à son domicile à La Rosa | Sa sœur Devi : «C’est un crime atroce, les coupables doivent payer»

23 février 2016

La victime était veuve et vivait seule avec sa chienne Dina, un Rottweiler.

La révolte et le chagrin se mêlent à un sentiment d’impuissance. Devi Gangadoo, 67 ans, est submergée par un tourbillon d’émotions depuis qu’elle a appris la mort tragique de sa sœur Soopamah Ramasawmy, née Vydalingum. «Ma sœur est morte d’une façon atroce et impardonnable. Le ou les coupables doivent payer devant la justice pour ce crime qui bouleverse toute notre famille», assène-t-elle, les larmes aux yeux. Âgée de 61 ans, cette habitante de La Rosa, plus connue comme Diva, a été retrouvée carbonisée sous un matelas, dans sa chambre. Le rapport d’autopsie indique qu’elle a rendu l’âme suite à ses graves brûlures. La police soupçonne un foul play.

 

Quand les policiers et les pompiers, alertés d’un incendie à Chandra Lane, arrivent sur les lieux du drame en ce dimanche 14 février, vers 7h10, la maison de Diva est complètement en feu. Après avoir circonscrit les flammes, les pompiers, accompagnés des policiers, entrent dans la maison et découvrent un désordre indescriptible. Les tiroirs sont ouverts et retournés, les vitres cassées. Dans la chambre de Diva, le pire les attend. Le corps calciné de cette dernière gît sous un matelas. Elle est morte.

 

Casse-tête pour les enquêteurs

 

Tout de suite, vu le désordre, les enquêteurs soupçonnent un foul play. Ça ressemble à un cambriolage qui a mal tourné. Par la suite, la Criminal InvestigationDivisionde Rose-Belle et la Major Crime Investigation Teaminterpellent deux suspects, avant de les autoriser à partir. À l’heure où nous mettions sous presse, le ou les meurtriers de Diva couraient toujours. Cette affaire constituerait un véritable casse-tête pour les enquêteurs, d’autant plus que les voisins de la victime affirment n’avoir rien vu ni entendu de louche dans la nuit précédant le drame.

 

Mais qui a pu commettre un acte aussi atroce à l’encontre de cette veuve sans histoire qui vivait seule avec sa chienne, un Rottweiler nommé Dina ? Cette réponse, qui demeure jusqu’ici sans réponse, torture Devi Gangadoo et les siens. Et à chaque fois que la sœur de Diva repense aux circonstances entourant la terrible fin de cette dernière, elle sent une immense colère monter en elle. «C’est trop horrible ! Je le dis et le redis : le ou les gens qui ont fait cela doivent rendre des comptes pour ce qu’ils ont fait. Ma sœur ne méritait pas de mourir de cette façon.»

 

C’est Dina, la chienne de Diva, qui a attiré l’attention d’une voisine ce jour-là. «Sa chienne est allée chez une voisine et a commencé à aboyer. La voisine en question avait très peur d’elle. Elle a toutefois fini par la suivre en pensant qu’elle était restée à l’extérieur quand ma sœur est sortie pour aller à sa séance de prière quotidienne au kovil de la localité. Dina tirait sur ses vêtements. Sur place, la voisine a constaté que la maison de ma sœur était en flammes. Paniquée, elle a crié», raconte Devi.

 

Sur le coup, la voisine a pensé que quelque chose avait pris feu dans la maison. Mais pensant que Diva était au kovil, elle a pris la direction du lieu de prières pour l’informer de la situation. Ne la voyant pas là-bas, la voisine s’est rendue chez un parent de Diva qui habite la localité. De là, les pompiers et policiers ont été prévenus.

 

Le jour du drame, c’est par un frère vivant en France que Devi a su ce qui était arrivé : «Il m’a dit que c’est une autre sœur vivant à Plaine-des-Papayes qui lui a dit que Diva était morte. Mes sœurs et mes frères pensaient que j’avais déjà appris la mauvaise nouvelle vu que j’habite pas loin de La Rosa.»

 

Dès qu’ils ont appris la tragédie, Devi et les siens se sont rendus sur place. «Je suis partie avec mon fils. Il y avait beaucoup de policiers et de pompiers sur place. La police bloquait l’accès de la maison. J’ai eu le choc de ma vie lorsque j’ai appris que ma sœur avait été retrouvée calcinée sous un matelas dans sa chambre», souligne Devi d’une voix rauque.

 

Des larmes coulent sur ses joues. La scène du cadavre de sa sœur quittant la maison dans un sac en plastique noir hante son esprit : «Je suis marquée à vie. Je n’ai pu contempler son visage une dernière fois car sa dépouille était enfermée dans un cercueil lors de la crémation.»

 

Devi et Diva sont issues d’une famille de dix enfants – sept sœurs et trois frères. Elles étaient très proches. «Diva était le cinquième enfant de la famille. Notre relation était particulière car nous nous considérions aussi comme des amies. Chacune était la confidente de l’autre. Diva habitait à La Rosa où nous sommes tous nés, et moi j’habite à L’Escalier. Les autres frères et sœurs habitent loin. Elle venait régulièrement chez moi. Elle me l’aurait dit si elle avait eu un quelconque problème avec quelqu’un», précise Devi.

 

Diva était employée de maison chez une habitante de sa localité. Veuve depuis 13 ans, elle avait deux fils : l’un, célibataire, vit en France et l’autre, marié et père de cinq enfants, habite à Plaine-Magnien. Elle était connue pour être très pieuse et était très respectée dans son village. Elle répondait toujours oui à ceux qui sollicitaient son aide. Depuis quelque temps, elle travaillait aussi à temps partiel comme serveuse pour un traiteur spécialisé dans les mariages hindous.

 

Ses funérailles ont eu lieu au domicile de sa sœur Devi à L’Escalier, le lundi 15 février. Ils étaient nombreux à lui rendre un dernier hommage.

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