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Croisière et suspicion de choléra - Sounil Suddason : mon aventure sur le «Norwegian Dawn»

Le couple Suddason a passé des jours inoubliables sur le paquebot.

Le spectre d’une maladie dangereuse n’a pas terni les quelques jours en mer du croisiériste, un jeune retraité. Il raconte…

Vacances de rêves… et suspicion de maladie virale mortelle. Saint-Valentin et amour pour épicer le tout. De quoi en faire un scénario ! Rebondissements, émotions et frissons à la clé. En attendant que la réalité se transforme en fiction, Sounil Suddason raconte ce qu’il a vécu à bord du Norwegian Dawn. Le Mauricien faisait partie des passagers de ce bateau de croisière qui devait accoster Maurice le dimanche 25 février, mais n’a pu le faire car les autorités mauriciennes craignaient que certains croisiéristes avaient le choléra… Finalement, après que les analyses ont démontré le contraire, la crainte d’une épidémie a été écartée. Et Sounil Suddason a pu retrouver sa maison et ses habitudes. Alors que le bateau a, lui, continué sa route avec d’autres passagers…

 

Malgré les imprévus, les ports et les visites manqués, le jeune retraité, après 41 ans à la MCB, a passé des moments exceptionnels avec son épouse, Kavita : «Nous étions comme une reine et un roi ; nous avons été super bien traités. Si on en a la possibilité, il faut faire une croisière au moins une fois dans sa vie», raconte-t-il. C’est vrai qu’il rêvait de ce voyage, de pouvoir prendre la mer sur un de ces palaces flottants dont les images peuplent l’imaginaire : «Je ne pense pas que je pourrai repartir, alors franchement, j’en ai profité à fond.» Cette croisière qui entrait dans son budget lui permettait également de célébrer la Saint-Valentin et son anniversaire avec son amoureuse dans un cadre idyllique, le regard tourné vers l’océan et son camaïeu de bleu, de vert et de gris.

 

Alors, il n’a pas hésité ; il a acheté les billets, a rempli les formalités et s’est envolé pour l’Afrique du Sud pour y prendre le paquebot : «Le dimanche 11 février, nous avons quitté Maurice, puis nous avons passé deux jours à Cape Town avant d’embarquer le 13 et de prendre la mer le 14.» À partir de là, ça a été l’émerveillement : «Le bateau est énorme avec ses 13 étages ! Li pli extra ki enn lotel. C’était impressionnant. Grandiose.» Et aussi des visites dans les ports africains tels que le Port Elizabeth. Mais dès que le bateau s’est dirigé vers les îles de l’océan Indien, Sounil a senti un changement : «Nous ne pouvions plus faire du self-service ; il y avait des restrictions sanitaires. J’ai posé des questions, on m’a parlé d’hygiène. Nous avons vu une ou deux chambres fermées. Et finalement, on a compris qu’il y avait des cas de gastro-entérite. Mais franchement, je ne me suis pas posé plus de questions que ça.»

 

Pris dans les nombreuses activités, les jours de célébrations et de farniente, le roulis des vagues, tantôt porteuses de lourdeur, tantôt agressives, mais auquel on finit par s’habituer, Sounil ne s’interroge pas et vit le moment. C’est quand le bateau est arrivé à Maurice et que le capitaine a partagé les craintes exprimées par les autorités locales qu’il a compris que quelque chose n'allait pas : «Quand on a parlé de choléra, j’étais dans la piscine ! Comme beaucoup d’autres passagers. C’est vrai que c’est une maladie grave.»

 

Si la nouvelle l’interpelle, elle ne trouble pas son good mood : «Je n’ai pas vu de panique. Personne n’avait l’air d’être affolé. On a décidé de prendre les choses simplement. Ça n’a pas chamboulé notre programme. La piste de danse était remplie, les restaurants aussi. Il n’y avait rien d’alarmant. On a simplement eu deux jours de plus gratuitement sur le bateau et ça, franchement, c’était vraiment bien.»

 

Quand les tests se sont révélés négatifs au choléra, c’était la fête à bord, raconte Sounil : «Tout le monde a applaudi et on a continué à s’amuser et à enjoy.» Pas question de s’interroger sur ce qu’aurait été la situation si le choléra avait été détecté… Le jeune retraité a eu ses vacances de rêves. Et c’est bien tout ce qu’il retient !