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Par Yvonne Stephen
30 avril 2016 04:33
Elle chamboule. Dans une brise glaciale, elle fait tournoyer vos certitudes, en ce jeudi matin de printemps, là où il fait environ 10ºC. Tire vos cordes sensibles et vous fait rêver éveillé. Shanghai, une des villes principales de la Chine, s’offre à vos yeux comme un être mystérieux. D’abord, elle se livre dans votre imagination, bourrée de clichés et d’images approximatives et fantasmées. Ensuite, elle se dévoile dans la réalité, tellement différente, tellement plus complexe.
Pour découvrir cette ville mixte, mais pas métisse (les différentes influences ne se mélangent pas), vous vous lancez sur ses routes à étage, entrelacées, un peu angoissantes. Tentez de trouver un écho à vos certitudes en découvrant ses immenses ruelles arborées, ses places parfaitement entretenues et ses buildings immenses et occidentaux (résultat de la présence anglaise et française lors de la guerre de l’Opium). Tentez de ne pas effacer de votre mémoire les constructions plus petites, plus anciennes, aux toits éventrés et aux fenêtres éclatées. Tentez de retenir le souvenir de Shanghai by night. Lumineuse et magique…
Nanjing Road.Le premier contact avec cette ville, c’est l’artère occidentalisée de Shanghai avec des magasins de luxe et d’autres boutiques moins chères. Mais aussi des buildings très britishet des décos de Noël… en avril. Qu’importe cette petite fantaisie, on se croirait dans une grande capitale européenne. Mais, en approchant du Bund, sorte de promenade fleurie avec vue sur un lac et sur les bâtiments modernes de Pudong, il n’y a aucun doute possible. La brume typique de Chine (ce serait un nuage de pollution), qui s’accroche au gratte-ciel, est bien présente par cette journée de printemps.
Le quartier français.Ou Xiantiandi, est un espace piétonnier avec bâtiments d’époque et dalles au sol. Des petites boutiques, des salons de thé, des restaurants servant de la nourriture européenne. Un petit bijou où il fait bon se promener et profiter d’un café en terrasse ou de pizzas en soirée. C’est un des rares quartiers qui vibrent au-delà de 21 heures. Avec une ambiance festive où la jeunesse dorée de Shanghai se retrouve pour prendre des verres…
Le Yuyuan Tourist Mart.Shanghai n’est pas qu’occidentale. Bien au contraire ! Une foire permet de se perdre dans les ruelles dotées d’une architecture plus traditionnelle dans la Old City. Et sortir des allées habituelles de ce tourist mart(où on trouve souvenirs, gadgets et beaucoup de contrefaçons qu’il faut toujours marchander), c’est tomber sur des instantanés de vie : des copines prenant le thé sur le trottoir, des hommes courbés devant un jeu de carte…
Le jardin de Yu. Après (ou avant) avoir fait de bonnes affaires, ce jardin est à découvrir. Avec ses temples sombres et mystérieux, ses lacs, ses espaces verts, ses roches, ses œuvres d’art et de calligraphie, et son peintre qui fait des merveilles grâce à la paume de sa main et ses supers ongles,le voyage dans l’ailleurs titille l’imagination et l’émotion.
Un spectacle impressionnant.Avec un homme fort, des contorsionnistes, un couple qui se balade à bout de corde, des acrobaties qui font dire «wow» et huit motocyclistes défiant la mort dans une sphère… Ce spectacle, ERA: intersection of time, donne des frissons et des étoiles dans les yeux.
Attention.À Shanghai (et même à Beijing), il faut être extrêmement prudent, même si le feu pour les piétons est au vert et/ou que vous êtes sur un passage clouté : ça n’arrête pas les véhicules – Privilégiez un taxi qui a un taximètre et ne sortez jamais sans une carte où votre lieu de résidence est indiqué – car il est difficile de communiquer.
Elle prend son micro et raconte sa ville. Parle du métro en construction, de l’arrivée de Disney Land et partage des anecdotes : les plaques d’immatriculation sont plus chères qu’une voiture à Shanghai. Il est impossible d’y acheter une maison – 60 000 yuan par mètre carré (Rs 300 000 à Rs 400 000) – et les habitants de Shanghai s’entassent dans des appartements minuscules en dehors du centre : «On les appelle des ruches.»La jeune femme raconte aussi les traditions de son pays. Elle parle de son histoire : comment il y a bien des années, sa mère a dû s’enfuir pour échapper à un avortement forcé, afin de donner naissance à son troisième enfant (dans les régions rurales, on peut avoir deux enfants). Comment leur maison a été détruite et comment la famille s’est endettée pour payer le gouverneur…
Attachez vos ceintures. La compagnie aérienne nationale a décidé de vous faire rêver d’Asie. De Malaisie, de Hong-Kong, de Kuala Lumpur, de Shanghai et de Beijing (à des prix au top). Une autre destination chinoise devrait s’ajouter à la liste à partir de juin : Guangzhou, en vol direct. Pour Raj Beedassy, PR and Events Managerd’Air Mauritius, il n’y a pas de doute que les Mauriciens seront séduits par ces lieux : «La culture, la nourriture, la découverte, le shopping : de nombreuses raisons de visiter l’Asie.»Il conseille néanmoins de partir en voyage organisé, surtout pour la Chine : «Sans guide, c’est compliqué. Et pour ne rien rater, il vaut mieux que votre tripsoit organisé.» Avec le corridor aérien entre Singapour et Maurice et le partenariat avec Air Asia : la possibilité d’atteindre d’autres destinations, d’avoir de nouveaux voyageurs, d’attirer de nouveaux marchés est bien réelle pour la compagnie nationale d’aviation. Cette formule est à envisager pour l’Afrique, a souligné Megh Pillay, CEO d’Air Mauritius, lors d’une rencontre informelle avec la presse. Il a vanté l’accueil mauricien sur les avions d’Air Mauritius. Une approche qui fait toute la différence, selon lui. Et qui peut être un argument de taille pour les voyageurs en attendant un renouvellement de la flotte qui est en chantier (face aux offres attractives des autres compagnies aériennes). Au niveau des services, la compagnie nationale a d’ailleurs déjà fait un bond en avant avec les menus servis à bord. Les vols directs sont également un plus.
Ilneige à Pékin ? Non… mais on pourrait le croire. Des petites boules blanches s’envolent, s’éparpillent et s’incrustent sur vos vêtements. Et vous gratouillent la gorge. C’est le printemps, les températures sont plus douces qu’à Shanghai et des arbres typiques de la capitale chinoise ont décidé de faire danser leurs fleurs dans le ciel de Beijing (Beijing = Pékin). Le centre administratif et gouvernemental, bien arboré et fleuri, a des airs austères, mais est aussi le lieu de vadrouille pour les balades historiques. Néanmoins, il n’est pas impensable d’assister à des moments plus fun : tomber sur un resto qui fabrique des nouilles en live, par exemple.
Place Tiananmen.Chargée d’émotion et d’horreur. De courage et de peur. Se tenir là, à place Tiananmen («Place de la porte de la Paix céleste»), c’est s’inscrire dans l’Histoire. Marcher sous les faibles rayons de soleil, voir la grande avenue et tenter de se remémorer les événements qui s’y sont déroulés (le plus célèbre : le massacre de Tiananmen en 1989)… C’est une visite de mémoire. C’est aussi une entrée immédiate de la Chine communiste dans la réalité politique et quotidienne de ce peuple qui vit dans un pays qui n’est pas le champion des libertés individuelles. La photo de Mao Tse-tung surplombe la place et garde l’entrée de la Cité Interdite. D’ailleurs, son mausolée n’est pas très loin de là, tout comme le Parlement made in China, là où se réunissent une fois par an, sénateurs et élus.
La Cité Interdite.À l’époque des dynasties, seul l’empereur, ses «35», les servantes et les eunuques avaient le droit de pénétrer dans ce village-forteresse de 72 hectares, d’où son nom de «cité interdite». Aujourd’hui, le quartier qui entoure cet endroit est un haut lieu du communisme. Une façon de désacraliser ce quartier habité de la dynastie Ming à la dynastie Qing. Il ne faut pas avoir peur de marcher, de grimper des escaliers et de faire preuve d’imagination pour découvrir les différents lieux, construits en 1490, richement peints et habillés de symboles (une «maison» pour le jour du «couronnement», une autre pour les anniversaires). L’esprit doit voyager vers une époque perdue pour comprendre les rites qui ont animé la cité. Pour imaginer la vie des empereurs, de leurs femmes et de leurs enfants dans ce monde fermé… (À regarder : «Le Dernier Empereur», un film biographique réalisé par Bernardo Bertolucci et sorti en 1987).
Le Temple of Heaven. De la musique émane d’une radio accrochée à un arbre, des couples dansent, deux hommes âgés font de la calligraphie avec de l’eau sur des dalles ; le jardin de ce temple, un dimanche, c’est le lieu par excellence pour découvrir les loisirs des Chinois, apprendre à jouer à une forme de sapsiwayet en savoir plus sur l’industrie des marieuses. Dans ce jardin, les parents font la queue avec des photos de leurs enfants et leurs «exigences» concernant le/la futur/e coinjoint/e.
La Grande Muraille de Chine.C’est de Beijing que nous rallions le site de Badaling, connue comme étant la plus belle entrée vers la Grande Muraille de Chine, la structure architecturale la plus importante construite par l’homme. Il faut compter deux heures de route, découvrir une région plus rurale, aux constructions presque inexistantes, pour rallier cette entrée vers la longue muraille, construite à partir du IIIe siècle av. J.-C. pour contrer l’envahissement des pays voisins. Malgré le froid qui n’a pas peur des pulls, poser le pied sur une des merveilles du monde éveille des sentiments inexplicables. C’est caresser l’histoire du bout de ses doigts sans être pris dans sa trame. Un moment plus grand que nature. Un instant à couper le souffle, autant que le vent froid et la vue dégagée sur les pics qui s’entrelacent…
Attention.Apprenez à reconnaître les vrais billets de yuan ! Demandez conseil à votre guide.
La mélodie de nouvelles aventures. Un bruit de sirène vient troubler le calme apparent du bateau de croisière qui s’éveille. Le soleil n’est pas tout à fait présent, mais le ciel a pris une teinte bleue délavée. Le pays du soleil levant accueille les croisiéristes du Quantum of the Seaspour une escale, avec des températures clémentes. Dans le port de Fukuoka (ville qui se trouve sur la côte nord de l’île du Kyushu, qui a été secouée par des tremblements de terre meurtriers une semaine après cette visite), les activités ont déjà commencé. Le premier cliché de ce pays inconnu : au-delà du port, une vue éloignée de la ville, ses buildings et ses routes entrelacées, avec pour toile de fond une impressionnante chaîne de montagnes.
Sur la petite terrasse de la cabine, il fait bon être pour la première fois du voyage. Mais impossible de s’éterniser, il faut compléter les démarches afin de sortir du bateau et fouler le sol japonais. Comme les excursions proposées à bord sont un peu onéreuses (85$ par personne), la bande du press tripse lance à la recherche d’un guide. Une trentaine de minutes plus tard, nous faisons la connaissance de notre chauffeur-guide Yama (qui sera vite rebaptisé Yamaha), un homme d’un âge avancé. Le van, avec appliques et petites dentelles, est aussi kitsch que l’homme qui va nous faire découvrir le Japon.
Première destination : le château de Fukuoka et son jardin Maizuru pour profiter du festival des cerisiers. Les ruines de la bâtisse, construite en 1608 par Kuroda Nagamasa, le premier seigneur du domaine de Fukuoka, se dresse fièrement, tout en pierres taillées. Mais le regard est vite détourné par les centaines de cerisiers qui font danser les pétales de leurs fleurs dans un ballet de délicatesse. Un moment hors du temps, une symphonie de beauté qui s’accorde aux notes des battements du cœur. Le sol de ce jardin est parsemé de petites fleurs, comme des flocons de neige poudrés et moins éphémères. C’est là, à l’ombre de ces milliers de sakurasen fleurs, que les Japonais se retrouvent pour un hanami, un pique-nique printanier, pour faire un somme, des exercices ou se retrouver en amoureux.
Un groupe de retraités prépare son déjeuner, des nouilles, des boulettes et des chocolats aux amandes, qu’ils nous offrent, tout heureux. Il ne serait pas impensable de rester là plusieurs heures, de découvrir le Japon au rythme des fleurs qui se fanent, mais Yama a décidé de nous emmener ailleurs. Sur une des rues piétonnières de Fukuoaka, là où on goutte des algues aux graines de sésame et du calamar sucré. Où on découvre des glaces au thé vert, des fraises immenses et des tenues de guerriers japonais à s’offrir ou pas (le shopping n’est pas donné au Japon !)…
Après une heure de marche, le temple Dazaifu Tenmangu, sanctuaire shinto construit en 905, nous ouvre ses portes. Avant d’y pénétrer, il faut caresser le ventre d’un bœuf (pour la chance, l’amour et la prospérité), dépasser plusieurs ponts aux significations différentes et se purifier en se lavant les mains. Après ces étapes, où le regard se pose sur les merveilles d’un jardin japonais, ses arbustes et ses lacs, il est donné au visiteur la chance d’assister à une cérémonie de prière (un peu de loin) dans le temple…
La journée de balade tire bientôt à sa fin, Yama nous fait découvrir les nouilles Udon, épaisses et longues ! La faim calmée, la visite prend une tournure plus commerciale au shopping centerCanal City, où on retrouve des grandes marques nationales et internationales. L’occasion de découvrir l’intérieur de la ville avec ses buildings et avenues immenses, et ses parterres de tulipes.
Il est 17 heures : l’heure de retourner au Quantum qui reprendra la mer dans moins de deux heures…
Aux aéroports de Beijing et de Shanghai, c’est du plus que sérieux ! Alors évitez tout objet interdit (briquet, power bank, entre autres). Les officiers n’hésitent pas à fouiller vos effets personnels et la fouille corporelle est un must. Il est essentiel d’arriver bien en avance si vous avez un vol à prendre : le passage à tous les contrôles, ça prend un temps fou.
Des packagessympas pour ceux qui veulent vivre la vie de bateau ! Voilà ce que propose Cathay Tours, entreprise locale qui représente la compagnie de croisière Royal Caribbean. Les prix comprennent, en général, billet d’avion, excursions, transferts, nuits d’hôtel, entre autres, et sont affichés pour des cabines doubles. Pour les petits plus et les petits moins, il faut contacter Cathay Tours (par mail, cathay@intnet.mu, ou à travers son site : www.cathay-tours.com). Pour le tarif des enfants et la possibilité d’avoir une cabine plus sympa, aussi.
ASIE. Paquebot : Ovation of the Seas (5*), le plus moderne au monde. Circuit : 20 jours. Départ : 23 mai. Itinéraire : Dubaï – Muscat – Oman – Cochin – Penang – Singapour. À partir de Rs 71 530 par adulte.
Paquebot : Ovation of the Seas (5*). Circuit : 15 jours. Départ : 7 juillet. Itinéraire : Hong-Kong – Xiamen – Nagasaki – Okinawa. À partir de Rs 68 350 par adulte.
Paquebot : Quantum of the Seas (5*). Circuit : 10 jours. Départ : 28 juin. Itinéraire : Shanghai – Nagasaki, Japon. À partir de Rs 68 990 par adulte (pour le deuxième adulte, c’est promo : Rs 51 900).
EUROPE. Paquebot : Vision of the Seas (5*). Circuit : 12 jours. Départ : 1er juin. Itinéraire : Barcelone – Cannes – Florence – Rome – Athènes – Ephèses – Santorini – Salerno. À partir de Rs 73 300 pour un adulte (pour le deuxième adulte, c’est promo : Rs 55 600).
Paquebot : Rhapsody of the Seas (5*). Circuit : 16 jours. Départ : 2 août. Itinéraire : Venise – Corfu – Santorini – Athènes – Mykonos – Kotor – Zadar. À partir de Rs 99 650 par adulte.
Paquebot : Independence of The Seas (5 *). Circuit : 18 jours. Départ : 30 juin. Itinéraire : Espagne – Portugal – Méditerranée. À partir de Rs 71 600 par adulte.
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