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Par Yvonne Stephen
9 novembre 2015 11:04
Vos déclarations ont fait grand bruit. Vous ne vous sentez plus à l’aise au sein du MSM. Une question s’impose. Pensez-vous quitter le parti ?
Je suis au MSM. Je réfléchis toutefois à mon avenir politique. Je ne suis pas à l’aise avec trois projets de loi dont une qui touche à la Constitution sans consultations élargies avec, en sus du président de la République, le leader de l’opposition et même des représentants du judiciaire, de tous les partis politiques y compris Lalit, Rezistans ek Alternativ, des partis qui contribuent au débat démocratique et produisent d’excellentes analyses. Je reçois une vague massive d’appels et de messages de personnes de tous les bords politiques. Je prendrai une décision en temps et lieu mais pas question d’accepter les trois projets de loi tels quels.
Vous aimez aussi Paul Bérenger. Est-ce que rallier le MMM est envisageable ?
Oui, je respecte beaucoup Paul Bérenger, Ram Seegobin, Alan Ganoo, Arianne Navarre, les héros politiques de mon enfance. Je suis dans une période de réflexion avec plusieurs options à évaluer et à étudier en cas d’exclusion ou de départ volontaire du MSM, si on me pousse vers la porte. Si quelqu’un est exclu d’un parti ou prend ses distances, il y a plusieurs avenues. Il peut créer une nouvelle force politique et mettre à la place des jeunes cadres politiques comme moi et de nombreux collègues de divers partis politiques existants. Autre option : rejoindre un autre parti existant dans des conditions privilégiant un renouveau radical de la classe politique. On peut tout aussi bien siéger en indépendant pendant une période de réflexion. Je suis dans cette période.
Quelle est la raison derrière votre décision de ne pas être présente au BP?
Samedi matin, j’ai lu dans la presse la position du Chief Whip. Il a fait savoir que les projets de loi concernés bénéficient de son soutien inconditionnel. J’ai alors conclu que la partie est jouée d’avance et qu’il n’y aura pas de discussions, rien que des monologues. J’ai voulu aussi éviter toute forme de pression alors que j’agis en mon âme et conscience et dans les paramètres de mes droits de parlementaire libre de ses opinions.
Vos déclarations ont provoqué des réactions de la part des dirigeants du MSM ?
Bien sûr, il y a eu des pour et des contre au sein du MSM et de l’Alliance Lepep.
Vous vous interrogez sur le bilan du gouvernement?
Après une année, nous avons déjà des comptes à rendre à nos mandants. Si nous avons quelques bonnes notes, il n’en reste pas moins qu’il existe une grande déception parmi nos partisans et agents et parmi le public en général. Un bilan sévère et sans complaisance s’impose à nous, dirigeants et députés.
Comment réagit votre époux, Sydney Selvon, attaché de presse du ministre Dayal ?
Il me soutient et il va continuer à le faire. Et il va me suivre, bien sûr. Il a toujours été là pour moi et ça ne va pas changer.
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