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Dans l’atelier de Magali Potage

8 juillet 2014

Notre couturière passionnée a relevé le défi : confectionner une robe en moins d’une heure.

C’est un miracle. Comme celui de la vie. Mais là, il s’agit d’une naissance un peu particulière. De simples morceaux de tissu qui se transforment en robe du soir ! On pourrait croire que ça relève de la magie. Mais non, il n’y a pas de fées qui créent un patron, découpent les étoffes et les assemblent quand c’est la pleine lune. Seulement des mains expertes de passionnées de couture, qui s’activent selon les envies de celles qui porteront leurs créations. Pour tenter de percer leur secret, nous vous proposons une immersion dans l’atelier de Magali Potage. Une as du maniement des ciseaux et des dés à coudre, qui devrait faire pâlir de jalousie les handicapés de l’aiguille, et qui se tourne désormais vers la région (voir hors-texte).

Le défi est de taille : créer une robe en moins d’une heure. Néanmoins, la pétillante Magali le relève. Pour pouvoir la suivre, il faut s’accrocher. Surtout si vous n’avez jamais approché un patron (on ne parle pas de votre boss) de toute votre vie. Pour lui donner un coup de pouce, ses employées : Peggy Jane, Sabrina Jeetoo et Juliette Courteaud. Cette dernière s’occupe de prendre ses mensurations, centimètre à la main. Tour de poitrine, hauteur de poitrine, tour de hanche… C’est déjà bien compliqué tous ces chiffres. Surtout quand il faut les utiliser.

Mais d’abord, il est nécessaire de se décider sur le modèle que l’on veut. «Une robe simple, sous buste et décolletée, avec une base de tissu orange et de la dentelle noire», explique Magali qui a changé de vie pour s’adonner à sa passion : la couture.

Retour aux chiffres. Impossible de ne pas sauter cette étape. Même si on le souhaite de tout son cœur. Pour réaliser le patron, il faut du papier mousseline, un crayon, un centimètre et une bonne dose de patience et de réflexion : «Il faut travailler sur ¼ du haut de la robe. Et utiliser les mesures en conséquence. Il ne faut pas oublier de placer les pinces et le décolleté.»  

Maîtrise


Pour y arriver, il vaut mieux suivre des instructions plus claires que celles que nous pourrons vous donner (en hors-texte). Sinon, vous risquez de vous retrouver avec un short… informe. Néanmoins, Magali Potage, elle, y arrive en deux temps, trois mouvements. Pas une hésitation, elle maîtrise la technique : «Ça a l’air simple. Mais ça ne l’est pas.» On n’en doute pas une seconde. Avec du papier mousseline, on ne sait faire que des guirlandes de décoration.

Ensuite, vient le moment de la découpe. Il faut plier le tissu en deux pour que le quart se transforme en moitié (le devant de la robe) : «Pour les ourlets, il faut laisser du tissu en plus. Avec un centimètre, il faut mesurer pour être précis.»

Notre couturière n’a pas besoin de se donner tout ce mal. Elle gère… sans une minute d’hésitation. Après le devant, on passe au derrière de la robe, puis à la jupe. Par la suite, le tissu orange disparaît pour laisser place à la dentelle. Ça y est, il est désormais temps d’assembler la robe. C’est l’heure du faufilage. Comme un espèce de puzzle fluide qui s’assemble au fil. La couture, c’est du travail et de la patience. Et surtout, de la précision. Au moindre faux pas, c’est la catastrophe. C’est aussi un métier qui demande de l’amour, beaucoup d’amour : «Si on n’aime pas ce qu’on fait, on n’y arrive pas.» Passer des heures pour donner vie aux envies des autres, il faut le faire.

Abracadabra ! En moins d’une heure, Magali Potage nous présente la fameuse robe. Ajustée à souhait et tendance avec son décolleté dans le dos. De quoi donner envie de faire ses premiers pas en couture… ou de se précipiter dans son atelier pour s’offrir le même petit bijou vestimentaire.

 

Avec son équipe composée de Sabrina Jeetoo, Peggy Jane et Juliette Courteaud.

 



Passion couture


D’un tour de main – ou plutôt de machine à coudre – Magali Potage transforme un simple tissu en une merveilleuse création. De fil en aiguille, elle donne forme et style à ses créations. Des boutons dans le dos, par ci. Une bande de tissu imprimé, par là. Chaque détail a son importance. Chaque vêtement a une histoire… Celle que cette passionnée de couture partage avec ses clientes. «J’adore le contact», explique l’habitante de Vacoas. C’est une toute nouvelle relation couturière-cliente qu’elle a mise en place : «J’aime conseiller celles qui viennent vers moi. Ensemble, nous voyons ce qui leur va le mieux.»

Et ça fonctionne ! D’ailleurs, elle se tourne désormais vers la région, avec des contacts pris à La Réunion et à Madagascar : «De nouvelles opportunités se profilent à l’horizon, mais je reste concentrée sur le marché mauricien.» Elle aime le contact avec ses clientes. Passer du temps à discuter. Apprendre à connaître leurs goûts. Elle habille toutes les morphologies, mais a une préférence pour celles qui sont rondes : «C’est un défi. Nous avons tous des rondeurs. Et ce n’est pas une raison pour ne pas être chic.» Vous pouvez apporter votre tissu et votre modèle ou tout laisser dans les mains de Magali. Elle peut même vous créer un sac et des accessoires. Il suffit de lui en parler. Pour en savoir plus ou encore prendre rendez-vous, il suffit d’appeler Magali sur le 5783 3487 ou de la contacter par mail : magzcouture@gmail.com.

 




À moi le patron !



 - C’est vrai que vous pouvez le réaliser vous-même ! Mais si ça s’avère mission impossible, n’oubliez pas qu’on peut en trouver sur Internet et dans des magazines spécialisés.

- Sur YouTube, vous trouverez de nombreux tutorials. Une aubaine pour ceux et celles qui sont perdus/es.

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