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26 mai 2014 12:08
«La tension là-bas est effectivement palpable !» explique Henraaj Jebodh, lorsqu’il parle de la situation en Ukraine. Rentré au pays, mercredi dernier, cet étudiant en médecine à la Donetsk National University ne cache pas son bonheur de retrouver les siens et de profiter de quelques jours de vacances dans son île natale. Car, depuis novembre 2013, l’Ukraine, où il a décidé de poser ses valises pour étudier, est témoin de vives tensions entre les pro-Russes et les pro-Européens.
Bien qu’il était en sécurité et bénéficiait d’un encadrement adéquat, c’était difficile, dit-il, de ne pas se sentir concerné par le conflit politique qui secoue actuellement le pays où il étudie depuis quelques années. Si, pour le moment, le jeune homme pense se consacrer à sa famille, se reposer et profiter de quelques petits plaisirs simples, il ne cache pas qu’il va continuer à suivre la situation de très près : «On verra bien comment évolueront les choses après l’élection, prévue pour aujourd’hui.»
Sa sœur, Shriga Wawyani, également étudiante, pense, comme Henraaj, profiter de son retour au pays pour se ressourcer. Mais elle concède que les choses n’ont pas toujours été faciles : «Cela devenait très compliqué de s’approvisionner en cash.»
Bien qu’étant loin des zones à risques, ces étudiants ont toutefois suivi tous les développements qui, ces derniers temps, font la une de l’actualité. Ce n’est pas Alii Bhurtun qui dira le contraire : «Étant là-bas, on est obligé de s’y intéresser.» Même s’il pense profiter au maximum de ses vacances, il ne compte toutefois pas chômer : «J’ai emmené mes bouquins pour bosser. Comme les examens ont été repoussés en raison des événements de ces derniers temps, j’espère très vite retourner là-bas pour poursuivre mes études.»
À ses côtés, ses parents, Hassen et Shirin, des habitants de Vallée-des-Prêtres, ne cachent pas leur joie d’avoir maintenant leur fils à leurs côtés. «C’est vrai qu’on avait souvent de ses nouvelles, encore plus ces derniers temps. Le ministre des Affaires étrangères et son équipe suivaient la situation de très près et nous rassuraient. Mais lorsqu’on voyait et entendait tout ce qui se passait là-bas, on ne pouvait pas ne pas s’inquiéter», confie Shirin Bhurtun.
Pour son époux et elle, il s’agit maintenant de voir si la situation va évoluer en espérant que les choses retournent très vite à la normale.
Henraaj et Shriga Wawyani Jebodh vont profiter de ce retour au pays pour se ressourcer.
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