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Décès de Marlin Augustin : ses potes musiciens rodriguais se rappellent…

21 février 2022

Il est décrit comme un bon vivant mais aussi comme un homme très discipliné.

Il laisse derrière lui quatre enfants et un riche héritage musical, sans oublier une carrière qui l’a emmené sous d’autres cieux, dans la région (Madagascar, La Réunion), en Europe, notamment à Angoulême en France où il a animé des ateliers de travail sur son instrument de prédilection et sur la musique rodriguaise, et aussi en Inde pour des concerts.

 

Le ségatier Edouard Doyal l’a beaucoup accompagné durant ces moments heureux. L’homme que l’on connaît bien pour son Corbo nous parle avec émotion de son ami : «Je retiens beaucoup de la rigueur et de la discipline de Marlin, que je surnommais souvent Gro Biyo (rires). C’est cette discipline qui l’a aidé à aller de l’avant musicalement, à découvrir le monde aussi. Il était un bon vivant, mais pa badinn ar so la mizik, il aimait que les choses soient bien organisées.» 

 

Justement, une sortie en Inde en 2004 s’est conclue par un album live, produit par le studio de Vallen Pierre-Louis, un autre incontournable de la musique rodriguaise. En plus de ce disque, sorti sur cassette en 2005, Marlin Augustin, que ses amis aimaient appeler Dabless, a aussi enregistré deux albums dans le studio de Vallen Pierre-Louis. Celui-ci, dont le dernier succès est le tube rigolo Ti Pierre Louis, nous en dit plus sur l’accordéoniste : «Marlin était pointilleux, autant dans la musique que dans sa personnalité. Il aimait que tout soit nickel dans l’organisation des choses. Pour les albums, il voulait toujours savoir quand on allait commencer et finir l’enregistrement, quelles étaient les dates précises pour ses voyages. C’était un homme extrêmement sérieux dans son travail.»

 

Marlin Augustin était aussi souvent accompagné de Francis Prosper, percussionniste incontournable de la petite île, qui chantait et jouait du triangle avec lui. Il garde de jolis souvenirs de son ami :  «Je me rappelle qu’une fois, à Angoulême, un chauffeur est venu nous prendre en retard pour aller à un atelier qui s’étalait sur plusieurs jours. Il a tellement remis le chauffeur à sa place que celui-ci est venu pile à l’heure les jours suivants ! Il était comme ça, rigoureux dans sa musique, discipliné dans la vie de tous
les jours.»

 

Nous présentons nos sympathies aux proches de cet homme qui a mis Rodrigues sur la carte mondiale de fort belle manière…

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