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Décès du petit Nathaniel des suites d’un cancer : Le douloureux deuil de ses parents

9 novembre 2015

Loreen et Sydney Michel ont enterré leur petit Nathaniel dimanche dernier. Ils remercient toutes les personnes qui les ont soutenus dans leur épreuve.

Des fleurs blanches, un tout petit cercueil blanc. Une réalité qui rappelle que Nathaniel, 5 ans, n’est plus. L’ambiance est lourde, les regards sont tristes. Les yeux sont tournés vers Loreen et Sydney Michel qui, en ce dimanche 1er novembre, enterrent leur fils unique. Lui qui, pendant de longs mois, s’est accroché à la vie, malgré la souffrance qui le rongeait en raison d’un lymphome, un cancer sévère et violent, s’est éteint la veille, sur le vol du retour à Maurice, alors qu’il était parti en Angleterre pour obtenir un ultime avis médical sur son cas. «Notre petit ange nous a quittés, mais il laisse beaucoup de souvenirs derrière lui», confie Loreen, sa mère.

 

Avec son époux, elle n’a cessé de remuer ciel et terre pour son enfant malade. «En tant que parents, nous estimons que nous avons eu beaucoup de chance de l’avoir», lâche-t-elle, les yeux pétillants lorsqu’elle parle de celui qui leur a enseigné beaucoup de choses : «Nathaniel avait beaucoup de qualités. Il nous faisait rire et ne baissait jamais les bras. Il rendait chaque jour différent. Il avait un impact positif sur tous ceux qui le rencontraient. Il nous a donné une leçon de vie.»

 

Les diagnostics des médecins étaient négatifs. Les allées et venues incessantes à l’hôpital, les séances de chimiothérapie, les traitements, le déplacement à La Réunion, les moments de crises et de douleurs étaient pénibles. N’empêche, le petit tenait bon. Une motivation de plus pour ne pas abandonner la lutte. «Malgré la maladie, il continuait d’avancer avec courage. Avec une volonté de vivre qui nous a aidés à tenir le coup et à nous battre», poursuit Loreen.

 

En septembre, elle lançait en famille un appel à l’aide dans nos colonnes pour réunir la somme d’argent nécessaire à son déplacement à Londres : «Tout en sachant que nous n’avions pas les £ 450 000 pour l’admission de Nathaniel au Great Ormond Street Hospital, nous avons foncé avant que son état ne se détériore et qu’il ne puisse plus voyager. On voulait y aller pour voir ce que les médecins en Angleterre pourraient faire pour lui.»

 

C’est le cœur chargé d’espoir que les Michel ont mis le cap sur l’Angleterre, il y a deux semaines : «Là-bas, nous sommes allés à plusieurs rendez-vous à l’hôpital. Le médecin nous a dit qu’il aurait pu tenter quelque chose si nous avions pu réunir la somme d’argent nécessaire à sa prise en charge. Il nous a aussi prévenus que Nathaniel ne pouvait attendre plus longtemps car son cancer était agressif et à un stade avancé.»

 

Le garçonnet suit alors un traitement palliatif : «Ils se sont bien occupés de lui. Les médecins nous ont dit qu’il allait vivre deux à trois semaines encore, mais nous n’aurions jamais pensé qu’il allait nous quitter durant le vol de retour. Il nous parlait, nous disait qu’il nous aimait, priait et chantait. Puis, il est parti tranquillement.»

 

Maintenant, il s’agit pour Loreen et Sydney de vivre dans les souvenirs heureux de leur petit ange : «Il laisse un grand vide dans notre vie. C’est très dur pour Sydney et moi, mais nous savons qu’il sera toujours là avec nous.» La famille souhaite remercier les personnes qui l’ont épaulée dans cette épreuve. «Merci à Nathalie Lesage et à sa maman Magali, à ceux qui ont contribué financièrement aux besoins de Nathaniel, aux médecins de l’hôpital SSRN, aux infirmiers, infirmières et maids des Wards 1-4, aux médecins du Great Ormond Street Hospital, à ceux de La Réunion, au personnel de la salle 14 de l’hôpital de Candos, mais aussi au pilote et à l’équipage du vol MK057 d’Air Mauritius, et au personnel au sol de la compagnie d’aviation, sans oublier les parents, proches et amis.»

 

Loreen et Sydney le savent : leur entourage est à leurs côtés pour les accompagner dans leur douloureux deuil. 

 


 

Aaron perd son combat

 

Il a lutté pendant 22 longs mois, avant de rendre son dernier soupir. Aaron Beth est décédé aux petites heures du matin le mercredi 4 novembre. Ses parents avaient lancé un appel à l’aide dans nos colonnes en juin, leur fils devant subir une huitième intervention chirurgicale en raison d’une hydrocéphalie, soit la présence d’eau dans le crane. Cette opération était obligatoire car le cerveau du garçonnet avait commencé à gonfler.

 

L’état de santé d’Aaron s’est détérioré le dimanche 1er novembre, explique son père Mike, employé dans un groupe de presse : «Il avait sombré dans le coma. Le personnel médical l’avait placé sous respiration artificielle, avant qu’il ne décède mercredi. Je profite de l’occasion pour remercier tous ceux qui nous ont aidés.»

 

Aaron était atteint d’hydrocéphalie depuis la naissance. Il était devenu aveugle et muet à l’âge de trois mois. Il était soigné à l’hôpital de Pamplemousses depuis plusieurs semaines. Ses funérailles ont eu lieu en l’église Saint-François- d’Assise.

 

Textes : Christophe Karghoo et Jean Marie Gangaram

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