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17 août 2021 02:26
Sous pression, la Major Crime Investigation Team met-elle les bouchées doubles pour retrouver les assassins de Soopramanien Kistnen ? Pour cause, l’ASP Seebaruth sera auditionné à la reprise des travaux de l’enquête judiciaire prévue pour le 18 août devant le tribunal de Moka. Cette unité n’a toujours pas identifié le propriétaire de l’empreinte – et un des meurtriers présumés de Kistnen – relevée sur le gant retrouvé dans le champ de cannes où le cadavre calciné a été découvert le 18 octobre.
Les limiers de cette unité ont entendu Simla Kistnen durant la semaine écoulée concernant ce gant en latex ainsi que d’autres pièces à conviction – un étui de portable et un sac en plastique, entre autres – retrouvées sur les lieux du crime et les traces de sang présentes sur un rocher. «La MCIT m’a interrogée sur tous les objets retrouvés le 6 décembre par les membres de la famille et Rama Valayden dans le champ de cannes où la police a découvert le corps de mon époux. La vérité est proche», souligne la veuve de l’activiste politique.
Lors de son audition devant le tribunal de Moka, le représentant du Forensic Scientific Laboratory avait expliqué que Soopramanien Kistnen était probablement mort par strangulation. Le fait que la langue de la victime pendait quand on l’a retrouvée témoignait soit d’une mort par strangulation, soit d’une constriction de la gorge avant la décomposition. Par ailleurs, un morceau de tissu retrouvé autour du cou de l’activiste politique ne correspondait pas à la couleur de la chemise qu’il portait le jour de sa disparition. Le FSL avance aussi qu’il est mort sur le coup. Il avait les poings fermés à ce moment-là et des morceaux de papiers étaient restés coincés entre ses doigts.
Malgré tous ces éléments, la MCIT peine toujours à résoudre cette affaire. Les limiers de cette unité ont interrogé un nouveau suspect il y a quelques jours. Il s’agit de Jean Noel Heroseau, plus connu comme Mike. Ce maçon s’est toutefois plaint de brutalités policières. Il nie également toute implication dans cette affaire, même si la police est en présence de certains éléments le liant à Soopramanien Kistnen. Le dénommé Mike a pour habitude de collaborer avec Khoumadha, le frère de l’ancien ministre Yogida Sawmynaden, sur des projets de construction. Et Soopramanien Kistnen et lui se trouvaient tous deux dans la région de Quatre-Bornes le jour de la disparition de l’habitant de Montagne-Ory. Jean Noel Heroseau a toutefois fourni un alibi en béton pour justifier sa présence dans cette région. L’enquête policière se poursuit.
Rama Valayden, de son côté, s’est rendu aux Casernes durant la semaine écoulée pour se soumettre à des tests ADN afin de permettre à la police de comparer son empreinte génétique à celle présente sur le gant retrouvé dans le champ de cannes à Telfair. Le coordinateur des «Avengers» lance également un appel aux meurtriers de l’activiste politique à se constituer prisonniers. «Mo invit zot ek lezot dimounn ki konn kitsoz lor lamor Kistnen vinn de lavan. Mo sir DPP pou konsider zot ka. Mo sir ousi ki lepep pou kapav pardonn zot. Seki pli importan se ki tou dimounn anvi kone ki sannla inn donn lord pou touy Kistnen», précise l’avocat.
À bon entendeur…
Il a décroché six credits et obtenu un total de 28 unités aux examens du School Certificate. Le fils de Simla Kistnen a bien travaillé malgré le drame que vit sa famille depuis le décès tragique de son père. L’adolescent va poursuivre ses études au MGSS, à Moka. «Il a réussi à ses examens avec beaucoup de difficultés malgré les épreuves. Tout est possible quand vous avez la foi en Dieu», souligne la veuve de Soopramanien Kistnen. Et d’ajouter : «So papa pe vey lor li depi lao.»
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