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27 avril 2015 03:42
Ils vivent avec la peur au ventre. Cela fait plusieurs semaines que des habitants de Choisy Baie-du-Cap ne savent pas ce que l’avenir leur réserve. Menacés d’expulsion, ils risquent de se retrouver à la rue à tout moment. Neuf familles sont concernées. Elles vivent depuis de nombreuses années sur une propriété privée qui porte le nom de Propriété Ramphul.
«Nous sommes arrivés ici quand nos parents ont été recrutés comme laboureurs par cette propriété. Certains vivent là depuis plus de 30 ans. En 2012, le propriétaire a remercié les travailleurs dans le cadre du Voluntary Retirement Scheme. On nous avait promis un lopin de terre», explique Sarah Jane Moorghen.
Mais en 2013, les choses ont changé. «On nous a dit qu’on ne pouvait pas nous offrir ces terrains, que nous devions les acheter. Puis le prix est passé de Rs 5 000 la perche à Rs 25 000 à ce jour. Nous n’avons pas cette somme», explique Linda Louis, une autre habitante des lieux, dépassée par les événements. Mais ce qui révolte le plus ces habitants, c’est que l’accès à la propriété sur laquelle ils vivent a été obstrué par le propriétaire, à l’aide de grosses pierres.
«Aucun véhicule ne peut plus entrer à l’intérieur. Or il y a parmi nous des personnes âgées. Imaginons qu’elles aient besoin d’être transportées à l’hôpital, comment ferons-nous ? On nous a aussi interdit de couper les herbes qui envahissent la cour. Mais avec la dengue qui sévit, on craint pour la santé de nos enfants», afirme pour sa part James Louis, 64 ans.
Nous avons tenté de contacter le directeur de Ramphul Ltd à plusieurs reprises au sujet de cette affaire. Il est demeuré injoignable.
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