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Des Mauriciens portés manquants après la bousculade meurtrière à la Mecque

28 septembre 2015

Shafick Nujurally et Nazim et Rukhsaar Jaunnoo sont confiants d’avoir des nouvelles de leurs proches très vite.

Les jours passent et l’angoisse ne cesse de grandir. Seront-ils retrouvés ? Vont-ils bien ? Depuis le jeudi 24 septembre, les Jaunnoo vivent dans un suspense et une inquiétude pas possible. Ce jour-là, cinq membres de leur famille, qui sont allés accomplir le Hadj en Arabie Saoudite, ont disparu. C’était après la bousculade qui a fait plus de 700 morts dans la vallée de Mina, à cinq kilomètres de la ville sainte où se déroule le rituel qui consiste à jeter des pierres sur des stèles représentant Satan. Après cela, ils n’ont plus eu de nouvelle.

 

«Ma belle-soeur Zabine, mon frère Swaley ainsi que mes trois sœurs Israbree, Saida, Zenobee sont là-bas. Ces derniers jours ont été éprouvants. Les savoir là-bas alors qu’il y a eu ce drame et être sans nouvelles d’eux est très dur», confie Nizam Jaunnoo. Le dernier contact de la famille à Maurice avec le groupe de pèlerins remonte à jeudi dernier, explique Rukhsaar, la belle-fille de Zabine et Swaley. «Avant de se rendre à ce rituel de lapidation de Satan, ils nous ont envoyé un message pour nous souhaiter une bonne fête à l’occasion de l’Aïd-al-Adha», souligne la jeune femme. Lorsque la nouvelle de la bousculade tombe un peu plus tard dans l’après-midi, les Jaunnoo, choqués, pensent tout de suite aux leurs.

 

Mais les tentatives d’entrer en contact avec eux restent vaines. Durant les heures qui passent, toujours pas de nouvelles. L’angoisse grimpe même s’ils préfèrent ne pas céder à la panique et surtout, ne pas penser au pire. Après plus de 24 heures de tourmente, ils reçoivent enfin une bonne nouvelle, dans la soirée de vendredi. Ils apprennent via un appel téléphonique que l’une des sœurs de Swaley Jaunnoo, Israbree, a été retrouvée «Nous étions soulagés de la savoir saine et sauve et nous voulions absolument lui parler pour comprendre ce qui c’était passé et savoir où se trouvaient les autres», soutient Rukhsaar.

 

Puis, tout s’accélère

 

Israbree, très éprouvée, leur raconte tant bien que mal sa mésaventure. «Nous lui avons parlé et elle est affectée par ce qui s’est passé. Elle nous a raconté qu’ils étaient tous ensemble sur cette route et qu’à un moment donné, il y avait une grosse bousculade. Elle s’est sentie emportée par la foule qui l’a éloignée des quatre autres. Elle ne pouvait pas essayer d’aller à contresens au risque de se faire écraser» relate Rukhsaar.

 

Malgré le soulagement de savoir Israbree en sécurité, les Jaunnoo ont toujours très peur pour les autres car ils n’ont toujours pas donné signe de vie – ils étaient toujours portés disparus à l’heure où nous mettions sous presse : «Nous nous faisons énormément de souci pour les autres. Nous sommes soulagés sans l’être car quatre personnes de notre famille sont encore introuvables mais nous restons confiants car le ministre Showkatally Soodhun nous a garanti qu’il n’y avait aucun mort parmi les Mauriciens.» Une déclaration qui leur permet de garder la flamme de l’espoir en eux allumée. De croire que leurs proches seront bientôt retrouvés.

 

La flamme de l’espoir, les Nujurally veulent aussi la garder allumée même s’ils vivent un supplice. Deux des membres de leur famille avaient disparu avant d’être retrouvés mais, par la suite, l’un deux a à nouveau disparu. Chez cette famille le temps semble s’être arrêté en attendant d’autres nouvelles. Dans sa tête, Shafick Nujurally ne cesse de dérouler le film de ces derniers jours. Il revoit sa mère Halima et son frère Nissar préparant ce voyage et s’envoler pour l’Arabie Saoudite pour participer au Hadj. Ce pèlerinage à la Mecque comme pour tous les musulmans signifiait une étape importante de leur vie de croyant. Shaffy se souvient aussi avoir parlé à son frère. C’était mercredi. Un échange téléphonique rapide, histoire de donner des nouvelles : «Il m’a dit que tout se passait bien, qu’il faisait extrêmement chaud et que le lendemain ils iraient à Jamaraat pour accomplir le rituel de lapidation de Satan.» Puis, tout s’accélère. En allumant la radio le lendemain, il apprend avec stupeur qu’une bousculade a eu lieu dans la vallée de Mina. On parle de marée humaine, de plus grand événement meurtrier survenu à la Mecque depuis 25 ans, de gens qui se font écraser, de centaines de morts, de blessés.

 

Peu de temps après, ce qu’il redoute finit par arriver. Sa mère et son frère, qui étaient sur les lieux, figurent sur la liste des Mauriciens disparus suite à cet incident. À cet instant, tout s’embrouille dans sa tête. Il y a d’abord la panique, puis la peur. La peur qu’il soit arrivé un malheur à la seule famille qu’il lui reste. Ensuite viennent les questions qui ne cessent de se bousculer dans sa tête : où sont-ils ? Sont-ils blessés ? Morts ?

 

Les heures qui suivent sont longues et difficiles. Son inquiétude gagne du terrain. «J’appelais sans arrêt sur le téléphone de mon frère mais ça ne répondait pas. Je n’ai pas dormi de la nuit. Je ne voulais pas imaginer le pire mais j’avais très peur», confie-t-il. Les heures qui passent ne font qu’intensifier son angoisse. Shafick Nujurally est tellement bouleversé qu’il est incapable de se rendre à la réunion convoquée d’urgence par le ministre Showkutally Soodhun qui souhaite rencontrer les familles des disparus vendredi.

 

La délivrance viendra plus tard dans la soirée lorsqu’il reçoit une bonne nouvelle : sa famille a été retrouvée. Un soulagement qui sera toutefois de courte durée puisqu’il apprend très vite que sa mère est de nouveau portée manquante : «J’ai parlé à mon frère qui m’a dit qu’ils avaient pu revenir à leur hôtel à Mina. Ils sont sains et saufs sauf que ma mère a décidé de se rendre de nouveau dans la ville sainte pour compléter son pèlerinage qui doit durer cinq jours et depuis, aucune nouvelle. On ne sait pas où elle se trouve.» S’il sait que son frère est désormais en sécurité, Shaffy se fait un sang d’encre pour sa mère mais il reste confiant que celle-ci sera très vite retrouvée grâce au bracelet électronique que portent tous les hajees.

 

Soulagement et espoir

 

Les émotions ont été intenses pour toutes les familles dont les proches ont disparu lors du Hadj. Mais mis à part les Jaunnoo qui attendent toujours qu’on trouve quatre des leurs et les Nujurally qui sont sans nouvelle de Halima, les autres sont heureux que les membres de leur famille allés accomplir le Hadj aient été retrouvés sains et saufs. Chez les Peerboccus, par exemple, la crainte a finalement laissé place au soulagement. Jameela, 78 ans, et son fils Ally, 42 ans, s’étaient envolés pour l’Arabie Saoudite ensemble pour accomplir ce pèlerinage que toute personne de foi musulmane doit faire au moins une fois dans sa vie. 

 

Pris dans la foule qui a entraîné la bousculade meurtrière, les deux Mauriciens n’avaient plus donné aucun signe de vie jusqu’à ce qu’ils soient retrouvés dans un hôpital vendredi après-midi. La nouvelle est tombée en pleine réunion tenue par Showkatally Soodhun avec les proches dont Yassin, fils de Jameela et frère d’Ally Peerboccus. «On a pu parler à mon frère. Il se porte bien hormis quelques blessures légères. Mais ma maman est très blessée. Elle a trois côtés cassées et se trouve actuellement à l’hôpital où elle se fait soigner» indique-t-il.

 

Nazillah Peerboccus a également pu parler à sa belle-mère. Sous le choc, celle-ci a du mal à décrire la scène d’horreur qui s’est jouée sous ses yeux et qui l’a traumatisé : «Elle m’a dit qu’elle était blessée et qu’ils ont dû passer la nuit dehors dans le noir. Elle est très fragile.»

 

Après un moment difficile, les Aumeerally sont eux aussi soulagés depuis vendredi car ils ont appris que leur proche Amjah a été retrouvé dans l’hôpital Abdul Aziz. Son fils Reza se dit très heureux de cette bonne nouvelle : «Nous n’avons pas plus de détails sur son état de santé mais nous savons au moins qu’il est en vie et à l’abri.» Pour l’instant c’est tout ce qui compte pour eux : que leur proche soit quelque part, entre de bonnes mains. C’est ce que souhaitent aussi les deux familles dont des membres sont toujours portés manquants : que ceux-ci soient enfin retrouvés et pris en charge par les personnes compétentes. Une lueur d’espoir qu’ils gardent allumée jusqu’au bout…

 


 

Raffick Santally, l’organisateur montré du doigt : «C’est une calamité divine»

 

Face aux reproches du ministre Soodhun, Raffick Santally, l’organisateur dont les hajees se sont retrouvés en difficultés sur la route 204, monte au créneau. Pour lui, les critiques lancées contre lui sont sans fondement puisque les pèlerins qui ont décidé de quitter le groupe pour aller accomplir le rituel de lapidation doivent assumer leurs responsabilités. Ce jour-là, raconte l’organisateur, une chaleur étouffante les a forcés à changer l’heure du départ pour la ville sainte. Des 92 hajees de son groupe, une vingtaine de personnes, souligne-t-il, ont décidé de faire comme bon leur semble. «Ils sont partis d’eux-mêmes. Oui, je suis l’organisateur mais je ne peux pas les attacher. Ils ont leur liberté. Je ne suis pas leur propriétaire. Ce sont des adultes», dit-il.

 

De l’Arabie Saoudite, Raffick Santally a eu vent des propos du ministre Soodhun qui a lancé des critiques à son encontre et a annoncé des sanctions. Face à cette déclaration, l’organisateur ne se démonte pas : «Quelles sanctions ? Pour quelle faute ? C’est une calamité divine et malheureusement, c’est tombé sur mon groupe. Dites à Soodhun, mo pa gagn so traka. Il se sert de la souffrance de ces personnes pour faire de la politique.»

 


 

L’organisateur Moortaza Bengah : «C’était la panique dans les rues»

 

En 21 ans, Moortaza Bengah, responsable de l’Al Murtaaza Islamic Welfare Association et organisateur du Hadj, n’avait jamais vécu une chose pareille. Pourtant, chaque année, à la Mecque, c’est la foule et la bousculade. Des centaines de milliers de pèlerins venus des quatre coins du monde prennent d’assaut Mina mais, cette fois, le pèlerinage a viré au drame. C’est après avoir quitté Jamaraat où se tient le rituel de la lapidation de Satan que Moortaza Bengah et ses 90 hajees ont appris la nouvelle : «L’incident s’est produit après notre départ. Nous avons eu de la chance. Nous étions dans le bus en route pour l’hôtel quand on a reçu des appels de nos proches de Maurice nous demandant si nous allions bien. C’était la panique dans les rues.» Dans les rues, poursuit son fils Feiz, c’est la panique. Bien qu’ils soient à 2.5 kilomètres du lieu du drame, ils voient défiler sous leurs yeux au moins une centaine d’ambulances qui roulent à vive allure et autant d’hélicoptères qui sillonnent la zone. «On ne pouvait qu’entendre les sirènes des ambulances. Mon père qui vient ici depuis 21 ans nous a dit n’avoir jamais vécu une telle chose», souligne Feiz.

 

En effet, après le 11 septembre, qui a vu la mort de plus de 100 personnes après la chute d’une grue dans la grande mosquée de la Mecque, cette bousculade meurtrière qui a eu lieu jeudi à Mina, près de La Mecque, est venue jeter une ombre noire sur ce pèlerinage annuel avec 717 personnes mortes et 863 blessées selon les derniers chiffres. Ce drame s’illustre même comme l’incident le plus meurtrier à la Mecque au cours de ces 25 dernières années. Selon les autorités saoudiennes, le drame est arrivé près de l’une des stèles lorsque des fidèles quittant le lieu ont croisé un grand nombre d’autres pèlerins qui, eux, voulaient l’atteindre, ce qui a créé la bousculade. Des images et des vidéos du drame ont beaucoup circulé sur le web. Elles montrent de nombreux corps inertes jonchant le sol, recouverts ou non de draps blancs, du sang, ainsi que des affaires personnelles éparpillées partout. Si le ministre de la Santé saoudien a attribué la bousculade au manque de discipline des pèlerins qui ont, selon lui, ignoré les instructions des responsables, l’Arabie Saoudite se retrouve aujourd’hui sous le feu des critiques. En effet, beaucoup reprochent à ce pays et à ses dirigeants une mauvaise organisation du pèlerinage, la qualifiant de «défaillante». Face aux critiques, une enquête a été lancée par les autorités locales et le roi Salmane a aussi ordonné qu’un examen soit conduit sur l’organisation du Hadj.

 


 

Comment se passe le pèlerinage

 

Le pèlerinage en Terre Sainte dure cinq jours. Durant les autres jours, les pèlerins visitent des lieux sacrés. Ils en profitent aussi pour faire des prières dans les grandes mosquées. Cette année, le pèlerinage a débuté le mardi 22 septembre et a pris fin officiellement, hier. Au début, les pèlerins doivent d’abord passer une semaine à Madina où ils font des prières et des visites. Peu après, ils se dirigent vers Mina où ils doivent passer une journée et une nuit. Le lendemain, au réveil, ils quittent les lieux pour se rendre sur la plaine Arafat pour un moment intense de prière. Ils se dirigent ensuite vers Muztalifa avant le coucher du soleil pour y passer la nuit à la belle étoile. Ils profitent de ce séjour pour ramasser des pierres qui serviront à la lapidation de Satan à Mina le lendemain, jeudi. Après le ramassage des pierres, ils font le Eid-Ul-Udha avant de retourner à La Mecque pour d’autres rituels. Ils doivent, entre autres, faire le tawaaf : le va-et-vient à sept reprises entre Sai-h et la Marwa ; deux collines qui sont séparées par un kilomètre. Après, les hommes se font raser le crâne et les femmes se coupent un peu les cheveux avant de se séparer de leur ehram (les vêtements blancs qu’ils doivent obligatoirement porter pendant le pèlerinage) pour revêtir leurs habits normaux avant de retourner à Mina pour lapider Satan à nouveau, vendredi et samedi. Les pèlerins doivent le faire à 25 reprises. Ils quittent Mina pour La Mecque où se termine le pèlerinage. Deux jours plus tard, ils rentrent à Madina avant de retourner chez eux.

 


 

Showkutally Soodhun : «Il n’y a aucun mort parmi les Mauriciens»

 

Les rassurer et leur assurer que leurs proches seront bientôt retrouvés. C’est la principale raison qui a poussé Showkutally Soodhun, ministre des Terres et Logement, à rencontrer d’urgence les familles des Mauriciens portés manquants en Arabie Saoudite. Celui-ci a tenu à les rassurer sur les moyens déployés par l’État pour retrouver les hajees portés disparus suite à la bousculade meurtrière de jeudi dernier. Des 15 Mauriciens disparus au départ, cinq manquent encore à l’appel. Mais selon Showkutally Soodhun, ils devraient être retrouvés bientôt car, de source sûre, il est capable d’affirmer qu’aucun Mauricien ne figure sur la liste des personnes décédées : «Il n’y a aucun mort parmi les Mauriciens.»

 

 

Depuis ce tragique incident, il dit rester en contact permanent avec Sam Lauthan et Fareed Jaunbocus, président et membre de l’Islamic Cultural Centre respectivement, qui sont sur place mais aussi avec les autorités saoudiennes qui mènent activement les recherches. Le ministre Soodhun a aussi souligné que les Mauriciens vivant sur place, dont plusieurs étudiants, sont venus prêter main forte pour retrouver leurs compatriotes.

 

S’il s’est voulu rassurant face aux familles, le ministre Soodhun n’a cependant pas caché son agacement face à l’un des 11 organisateurs du hadj qui n’aurait, selon lui, pas respecté les consignes : «C’est le seul groupe à avoir eu des problèmes. C’est la responsabilité de l’organisateur de veiller à ce que tout se passe bien. Il y aura des sanctions», a-t-il prévenu. Showkutally Soodhun a également annoncé la signature d’un General Agreement avec les autorités saoudiennes pour ouvrir une ambassade en Arabie saoudite.

 


 

Aziza Mungur et Raffick Beeharry meurent pendant le pèlerinage : Témoignages des proches

 

Mourir pendant le pèlerinage en Terre Sainte est considéré par certains comme une bénédiction de Dieu. Une faveur d’Allah. Les proches d’Aziza Mungur, 65 ans, et ceux de Raffick Beeharry, 63 ans, ne disent pas le contraire. Nos deux compatriotes sont décédés de cause naturelle en plein pèlerinage. Si leurs proches respectifs sont très affectés, ils se consolent toutefois en se disant que les deux sont tout de même morts à La Mecque.

 

«Nous acceptons tous la mort de ma sœur même si nous sommes très affectés. Ma sœur a eu de la chance de mourir en Terre Sainte mais en même temps son départ subit nous plonge tous dans une profonde tristesse», confie Aboo Talib Mungur. Aziza Mungur, une Curepipienne de 65 ans, a quitté Maurice le 9 septembre pour aller faire le hadj, en Arabie Saoudite. Elle devait rentrer au pays, le 7 octobre.

 

Aziza Mungur, le jour du départ.

 

Son époux Cassam et sa fille Nooreza, aussi du voyage, étaient à ses côtés lorsqu’elle a fait un malaise. «Ma sœur était en bonne santé. Elle s’est sentie mal au moment de quitter la plaine Arafat après avoir fait le doha (NdlR : une invocation). Elle n’a pas survécu. C’était le mercredi 23 septembre. C’est son agent qui nous a fait part de la nouvelle vers 15h10. Ses funérailles ont eu lieu sur place, le jeudi 24 septembre, après la fajar, soit la prière du matin», raconte Aboo Talib.

 

À Plaine-Magnien, où habite Raffick Beeharry, la tristesse est également à son comble. Cet ancien jardinier de l’hôtel Sandrani, âgé de 63 ans, a aussi rendu l’âme après avoir fait un malaise. C’était le matin du jeudi 24 septembre, juste après la prière du namaz bakrid. Son épouse Lehan, 56 ans, était avec lui à ce moment-là. Son agent a annoncé la nouvelle à sa fille Reshmah et ses proches à Maurice vers 9 heures.

 

«Nou triste me nou bizin aksepte seki fine ariv mo boper parski so ler in arive», souligne son gendre Salim Kurreembocus. Comme toutes les personnes de son âge, Raffick Beeharry avait des petits problèmes de santé, soutient Salim. Il avait économisé toute une vie pour financer son pèlerinage en Terre Sainte. Aujourd’hui, ses deux filles et les autres membres de sa fille ont le cœur gros même s’ils reconnaissent que c’est une bénédiction de mourir pendant le pèlerinage à la Mecque.

 

Amy Kamanah-Murday et Jean Marie Gangaram

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