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Des secouristes heureux de servir

9 septembre 2019

Ils en sont convaincus, ce qu’ils s’apprêtent à vivre le 9 septembre les marquera à jamais. Ceux qui étaient là, il y a 30 ans lors de la venue de Jean Paul II, sont les premiers à en témoigner. Être partie prenante d’un si grand événement et vivre de l’intérieur un moment aussi important pour l’histoire de Maurice, cela touche profondément.

 

Ce lundi 9 septembre, aux côtés de la police, des guides et des scouts, les secouristes seront aux premiers rangs. Ils seront environ 180, toutes communautés confondues, à se mobiliser sur le terrain, prêts à intervenir face aux risques de malaises ou de blessures. Plusieurs services de secourisme sont impliqués, notamment la Croix Rouge de Maurice, Fellowship First Aiders, la St Johns Ambulance et l’Ordre de Malte, qui assureront le service sanitaire. Alors que des équipes seront postées à Ste-Croix près du caveau du père Laval et à la cathédrale St Louis. Le site de Marie-Reine-de-la-Paix, où une foule est attendue, sera délimité en quatre zones. Chacune d’entre elles sera couverte par un service de secourisme.

 

Fierté

 

À la Croix Rouge, 50 personnes, médecins, infirmiers et secouristes, seront impliqués. Il a fallu d’abord, explique Navin Mahadoo, coordinateur, faire une sélection des candidats. Les autorités, qui veillent au grain à la sécurité du saint-père, ont aussi procédé à un filtrage. Un exercice, dit-il, difficile car tous les bénévoles se sont évidemment montrés intéressés. Lui-même en avait fait l’expérience il y a 30 ans. À l’époque, il avait servi comme secouriste lors de la messe de Jean Paul II, un moment intense dont il garde un souvenir ému. «On se rappelle de ça toute sa vie. C’est quelque chose qui vous marque profondément.»

 

Cela fait un petit moment que l’équipe de la Croix Rouge se prépare, en enchaînant réunions de travail et formations. Béatrice Isnard, secouriste, en a suivi plusieurs. Elle s’estime chanceuse d’avoir été choisie. «C’est un honneur de pouvoir servir pour la venue du pape, même si je dois avouer que c’est un peu stressant. En tout cas, je suis fière de porter les couleurs de la Croix Rouge et j’ai hâte d’y être.»

 

Ce jour-là, ils seront sur le terrain dès 5 heures. Durant toute la journée, leur savoir-faire et leur expertise seront mis à l’épreuve. Le site de Marie-Reine-de-la-Paix, à cause du soleil qui tape de plein fouet, de son terrain en pente et de la foule qui s’y massera, est, affirme Arnaud Levasseur de l’Ordre de Malte, l’une des zones d’interventions les plus compliquées. Face aux risques de malaises et de blessures, ils devront appliquer les gestes de premier secours avant de faire intervenir l’équipe médicale. «Nous sommes parés à toute éventualité. Nous avons été formés pour affronter toutes les situations. Nous devons rester calmes, avoir les bons réflexes et savoir prendre les bonnes décisions dans la sérénité.»

 

Une quarantaine de secouristes ont suivi ces derniers jours une formation spéciale animée par Joseph Jouffre, un formateur français qui a une grande expérience de ce type d’événement. Comme les autres, l’Ordre de Malte présent à Maurice depuis sept ans, compte aussi sur les nombreux équipements dernier cri et leur ambulance pour intervenir avec efficacité. Qui plus est, sur le terrain, les différentes équipes de secouristes n’hésiteront pas à travailler ensemble et à s’entraider, conscients de vivre un moment de fraternité nationale. 

 

Pour sa part, Arnaud Levasseur, qui sera à Ste-Croix, en est sûr. Il s’apprête à vivre un moment fort de son engagement. «L’Ordre de Malte, de par son histoire, accorde une importance extrême à cet événement. Ce sera un honneur mais aussi un challenge et j’ai un peu la boule au ventre. J’aurai peut-être le privilège de rencontrer le pape.»

 

En 1989, Denis Grandport n’était, lui, qu’un jeune secouriste au sein de Fellowship First Aiders, qu’il dirige aujourd’hui. Ce moment est resté gravé dans sa mémoire. «J’étais parmi les volontaires qui avaient escorté le souverain pontife de l’aéroport à Marie-Reine-de-la-Paix. C’est comme si c’était hier. Il y avait une foule de gens et beaucoup de cas qui ont nécessité notre intervention.» 30 ans plus tard, il s’apprête à réitérer l’expérience.

 

Ils sont fin prêts, dit-il, à servir. «Il y a eu de nouvelles formations pour une remise à niveau de nos 50 bénévoles. Nous avons aussi pas mal d’équipements comme le défibrillateur qui nous sera d’une grande utilité.» L’enthousiasme et l’excitation, précise Denis Grandport, sont à leur maximum. Les bénévoles mettront, dit-il, toute leur expérience et leur savoir-faire au service des Mauriciens en ce jour si spécial.
 

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