Divali : de la lumière au bonheur

Elle ramène à l’essentiel. À l’amour, au partage, à la fraternité et au bonheur d’être entouré des siens. Symbole de la victoire du bien sur le mal, Divali, célébrée aujourd’hui à travers le pays, est un moment important pour la grande famille hindoue mais pas que. Au fil des années, la fête de la lumière est devenue une date importante, voire une tradition, pour de nombreux Mauriciens de toutes les communautés.

Pour les fidèles, le festival des lumières revêt une importance particulière car elle est l’une des plus importantes célébrations religieuses du calendrier hindou. Depuis une semaine et même plus, ils s’activent à tout mettre en place pour ce grand jour : nettoyage de la maison, achat d’habits neufs, préparation des gâteaux et mise en place des illuminations, élément primordial de ce jour si spécial.

Ils ont le cœur en fête. Fraîchement mariés, Vishnu et Nandini Ruchaya sont excités à l’idée de célébrer pour la première fois Divali ensemble. Accueillir la lumière au sein de leur foyer pour la première fois est un événement qui a nécessité plusieurs jours de préparation. Sur leur liste de choses à faire, tout semble être prêt. Le shopping pour trouver des vêtements neufs est fait, les diyas, les lampes de terre, ainsi que les lumières électriques pour décorer la maison sont là et, hier, Nandini s’est attelée jusqu’à tard avec l’aide de son époux à la préparation des gâteaux.

Une première pour elle qui a essayé d’y apporter sa touche personnelle. «Je n’ai jamais fait ça seule. Avant, c’était toujours ma maman qui s’en occupait. J’ai essayé de faire de nouvelles variétés.»Ce matin, c’est ensemble que le couple s’est recueilli pour la prière qui a marqué le début de cette journée haute en couleur. Dans l’après-midi, ils partageront les gâteaux avec leurs voisins et amis. À la tombée de la nuit, ils allumeront les lampes pour éclairer leur foyer et ainsi accueillir cette bénédiction. «Nous irons ensuite rendre visite à nos familles pour partager un repas»,confie Vishnu.

Cette année, Divali aura une importance particulière chez les Dajee à Vacoas. En début d’année, Bimla a perdu son époux. Comme toute la famille est en deuil, il n’y aura rien de spécial au programme. Mais impossible, lance sa fille Chaya, de ne pas marquer le coup. D’habitude, c’est un grand moment pour la famille qui entame les préparations un mois à l’avance et confectionne de nombreux gâteaux typiquement marathi pour les partager avec leurs proches et amis. Cette année, confie Chaya, c’est la sobriété qui primera. «Nous allons faire une petite prière, cuire quelques gâteaux et allumer une lampe car la lumière est synonyme de bénédiction.»Au moment d’allumer cette petite lampe, c’est son père qui sera dans leurs pensées et leurs prières.