Divali revisitée !

Divali se vit aujourd’hui différemment pour de nombreux Mauriciens. Entre respect des traditions et envie de renouvellement, il souffle sur cette fête, qui sera célébrée mercredi prochain, un vent de modernité depuis quelques années. Pour accueillir la lumière et fêter la victoire du bien sur le mal, les Mauriciens de la communauté hindoue ont d’ores et déjà lancé les préparatifs : grand nettoyage de la maison, shopping pour les habits neufs, préparation des gâteaux, illumination de la maison. Si ces éléments principaux ne changent pas, certains ont quand même décidé de réinventer la fête de la lumière, de la customiser en lui apportant une touche nouvelle et originale.

C’est le cas de  Luxmee Soburrun, qui transforme les lampes de terre en leur donnant un aspect plus coloré et plus design. «J’ai fait un premier essai l’année dernière et j’étais très contente du résultat. J’ai fabriqué des bougies avec de la cire et je les ai colorées avec de la peinture acrylique en reproduisant des dessins floraux typiques de l’hindouisme» dit-elle. Pour rendre plus attrayantes les traditionnelles lampes de terre, la jeune femme utilise des couleurs vives comme le rouge, le bleu, le rose et l’orange, des tons en accord avec l’ambiance festive de ce jour.

Cette année, Jensen Govinden a aussi décidé de donner un coup de neuf à la célébration. Pour les lumières, ce ne sera pas des diyas mais des lumignons qu’il disposera un peu partout dans sa cour. Dans la maison, avec sa femme, ils misent sur l’originalité. Adeptes du do it yourself, ils mettent tout en œuvre pour rendre ce Divali spécial : «Nous allons recycler les veilles bouteilles que nous n’utilisons plus. Nous allons les peindre et y mettre des petites lampes LED avant de les accrocher sur notre terrasse. Ça sera écolo et créatif». Et ce n’est pas tout ! Chez ce jeune couple, pas de gâteaux traditionnels mais des cupcakes aux couleurs de Divali qu’ils offriront à leurs proches comme le veut la tradition.

Eh oui ! Qui dit Divali, dit aussi gâteaux. Outre les incontournable ladoos, gâteaux-patate et bulfi, de nombreuses personnes revisitent les douceurs associées de ce jour de partage. Emmanuelle Leonard, une Française installée à Maurice depuis une dizaine d’années, est tombée amoureuse de l’île et de ses différentes cultures. Chaque année, dit-elle, elle prépare un menu spécial pour célébrer la fête de la lumière. Auteure d’un blog culinaire, elle a prévu pour cette fois des biscuits au sésame : «Je suis en train d’apprendre des recettes traditionnelles. J’ai essayé les jalebis pour les préparer mercredi. Le sésame, c’est exotique pour moi et cette recette est simple. Et pour le plat, j’aime la tarte au palmiste car c’est léger et très peu salé, dans l’esprit de Divali. Je l’ai faite l’année dernière et tout le monde a apprécié» confie-t-elle. Même si elle n’est pas hindoue, Emmanuelle Leonard, comme la majorité des Mauriciens, a adopté cette célébration haute en couleur : «Pour moi, Divali c’est un peu Noël avec toutes les lumières, j’adore cette fête. Alors, à la maison, on fait toujours quelque chose de spécial.» Voilà qui illustre bien l’esprit de Divali.