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6 octobre 2014 04:37
Ça s’agite de toutes parts. Et pour cause, c’est aujourd’hui que les Mauriciens de foi islamique vont perpétuer le sacrifice du prophète Ibrahim. Une tradition qui sera respectée chez de nombreuses familles musulmanes à travers le qurbani (NdlR : sacrifice) d’un bœuf (en général). L’effervescence est montée d’un cran depuis vendredi avec l’arrivée, chez elles, de l’animal, soigneusement choisi, qui sera sacrifié en suivant les préceptes de l’Islam.
Chez les Goolam Hossen, à Mesnil, ça bouge dans tous les sens. Cette famille a accueilli un invité pas comme les autres, qui attire les visiteurs. Il s’agit d’un bœuf. Cela fait plus d’un mois qu’elle prépare sa venue.
«C’est une tradition que nous respectons depuis des années. Auparavant, c’était nos parents qui se chargeaient d’acquérir un animal pour effectuer le qurbani. Maintenant, c’est la jeune génération qui a pris la relève», explique Zamir Goolam Hossen. «Cela fait un peu plus d’un mois que nous avons entamé les démarches pour effectuer une fois de plus le qurbani chez nous», ajoute Youmna Goolam Hossen.
Celle-ci explique que cette fête religieuse est une occasion de réunir tous les membres de la famille. «En fait, depuis l’arrivée de l’animal, les gens, les proches, les amis et voisins viennent nous rendre visite. C’est un moment de rencontre, de partage et d’entraide», fait-elle comprendre.
La journée d’aujourd’hui démarrera très tôt pour les Mauriciens de foi musulmane. Après la namaz fajr (NdlR : prière du matin), ils devront se rendre une nouvelle fois à la mosquée de leur localité pour accomplir la namaz eid. Ce n’est qu’après cette prière et les échanges de salutation qu’ils pourront effectuer le qurbani de leur animal. C’est le cas chez les Dilloo, à Vacaos, qui ont accueilli leur «invité» de marque hier matin.
Un exercice périlleux exécuté par les hommes forts de la famille. «Cela fait des années qu’on fait le qurbani. On se prépare depuis des mois : on cherche l’animal idéal, puis on fait la réservation. Chaque année, famille, proches, voisins et amis apportent leur aide. Cette fête raffermit les liens familiaux et d’amitié entre ces personnes», explique le jeune homme, en compagnie de son équipe.
Même ambiance à Vallée-Pitot, à la résidence des Subratty. «C’est une fête qu’on célèbre en compagnie de la famille et qui est symbolisée par l’entraide. C’est une occasion de réunir tous les membres de la famille. On s’organise depuis l’arrivée de notre bœuf jusqu’au partage et le nettoyage de notre cour, en passant par l’abattage», indique Yasseen Subratty. Une journée mouvementée à prévoir chez eux, comme chez bon nombre de musulmans aujourd’hui. Eid Mubarak.
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