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23 avril 2023 09:23
C’est un plat incontournable de la fête Eid mais pas que… Qu’il soit à la viande, au poulet, au poisson ou aux légumes, le briyani reste un des plats préférés des Mauriciens et symbolise la gastronomie de la cuisine musulmane lors de grandes occasions. Qu’on le mijote dans la cuisine familiale ou sur feu de bois dans le fameux deg, il dégage un doux parfum aromatisé qui ne laisse personne insensible.
À l’occasion de l’Eid-ul-Fitr, marquant la fin du mois sacré du Ramadan, la tradition est bien respectée avec le briyani figurant en bonne place chez les familles mauriciennes de foi islamique à l’heure des repas. Des moments de convivialité qui devraient se prolonger jusqu’à ce soir. «Enn briyani landemin pli bon ki zour inn kwi», nous lancent de fins connaisseurs.
Si certains s’attellent depuis plusieurs jours à la préparation de ce plat en choisissant minutieusement les ingrédients, d’autres préfèrent solliciter les bandaris, les experts en préparation du briyani. Une tendance qui prend de l’ampleur ces dernières années. Par exemple, cela fait plusieurs semaines que les responsables d’Al Hamza Biryani, basé à 15 Cantons, Vacoas, sont contactés par des familles musulmanes.
En cuisine, nous retrouvons Arshad Dilloo qui s’affaire à «bat zepis ek la viann». Il connaît le dosage parfait pour que le briyani soit au top. Difficile d’avoir une conversation avec lui sans avoir un petit creux. Mais on y arrive. «C’est vrai que, de nos jours, beaucoup de personnes préfèrent passer leurs commandes de briyani pour la fête Eid. Cela, pour plusieurs raisons ; notamment parce qu’elles veulent profiter de leurs moments en famille ou alors vivre le Ramadan à fond, en priant et lisant le Coran, au lieu de courir partout pour acheter le riz, la viande et les épices. Cela demande beaucoup de préparation. C’est plus facile de passer des commandes et de récupérer les plats à l'heure qui leur convient», explique notre interlocuteur qui installe les oignons frits dans un récipient pour la commande du jour.
La préparation du briyani, c’est, en effet, tout un art, avec une fusion de couleurs et de plusieurs éléments. Mais c’est aussi et surtout une question d’organisation. Surtout pour la fête Eid. Petits et grands apportent donc leur contribution mais personne ne dévoile la recette magique. Les commandes sont prêtes et les clients apportent leurs récipients ou petit deg pour les récupérer. Tout cela ne donne qu’une envie : passer à table ! Eid Mubarak !
Raffermir les liens d’amitié… C’est ce qu’ont fait des habitants de 15 Cantons, de foi islamique, le dimanche 16 avril. Ils se sont réunis au centre social de la localité pour partager un iftaar (rupture du jeûne quotidien). «De nos jours, c’est lors des mariages, anniversaires ou enterrements que l’on rencontre la famille. On a donc décidé de réunir les habitants de la région afin de partager ce moment de recueillement et d’introspection qu’est l’iftaar, d’autant que nous vivons comme une famille dans le quartier», confient les organisateurs de l’événement. Pour l’occasion, le partage était au rendez-vous. Plusieurs personnes ont volontairement apporté de quoi rompre le jeûne, avant d’accomplir la salaat maghrib (prière à l’heure du coucher du soleil) et de partager le repas ensemble.
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