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26 juillet 2022 14:35
Entre deux scènes : «Je rentre d'une semaine à Londres où j'ai participé au Mauritius Open Air Festival. Et je repars bientôt au Canada. Ces moments avec le public ne peuvent que rebooster. Après les deux ans que nous avons traversés, nous attendions cela avec impatience. D'ailleurs, dès que les frontières ont rouvert, nous sommes partis pour faire un mois et demi de concerts et après, nous sommes rentrés pour préparer les projets à venir. Les activités redémarrent ici et c'est super, parce que nous, les artistes, nous avons beaucoup galéré.»
Une période difficile : «Ces moments où tout était à l'arrêt n’ont pas été du tout faciles. Pa ti ena okenn plas pou nou exprim nou, pou partaz nou lamizik. Ni mwa, ni Alain, nou pann benefisie okenn led. Nounn bizin trase. Et heureusement que nous travaillons aussi avec certaines marques qui ont été pour nous des sources de revenus. Nous sommes aussi enregistrés à la SACEM, la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique en France, et grâce à ce qu'on percevait, on a pu faire face à la situation.»
Une nouvelle aventure : «C’est après trois ans, soit depuis fin 2019, que je sors un nouvel album. Tout était prêt, l'album était déjà mixé mais il y a eu beaucoup de choses qui ont fait que je ne pouvais pas le sortir. Mais finalement, l'album est là. Mon producteur à La Réunion m'a appelée pour me dire que mon album a déjà été téléchargé. Lespri Sega est donc disponible sur les plateformes digitales et c'est vraiment une bonne nouvelle pour moi. J'ai voulu faire un album 100 % séga. Dans tous mes albums, il y avait des ségas, des ballades, du dancehall... Il y avait un peu de tout. Je racontais toujours mon univers à travers mes différents albums. J’ai vraiment voulu consacrer celui-ci au séga et mettre cette musique en avant. Il y a du séga moderne, du sega tipik et c'est pour cela que l'album s'appelle Lespri Sega. C’est aussi pour rendre hommage à tous ceux qui ont contribué à faire du séga ce qu'il est aujourd'hui. C'est une invitation à faire la fête, à danser. C'est un mélange de couleurs musicales mais qui, comme je le dis, met en avant notre séga. Il se traduit à travers différents textes, différentes émotions et différents rythmes. On peut écouter un séga, s'évader, s'en inspirer et réfléchir, comme on peut écouter un séga et danser, se défouler. C'est du 100 % ambiance. L'album est disponible sur Deezer, Spotify et YouTube. C'est une nouvelle façon de lancer un album et de partager des titres mais on doit faire avec. Le monde évolue, tout comme l'univers musical, et j'espère que le public nous suivra. J'ai des fans qui me demandent s'il y aura un CD mais on se doit de s'adapter à cette nouvelle ère technologique. Sur les plateformes digitales, les fans peuvent acheter une chanson ou encore acheter l'album et ce n'est vraiment pas cher.»
Le plein de bonnes ondes : «Kouma inn ouver Moris, monn koumans fer bann ti konser. J'ai quelques concerts prévus ici, puis je vais au Canada. À mon retour, je prévois une tournée pour faire découvrir davantage le nouvel album et partager mes nouveaux titres avec le public mauricien. Ena boukou morso dan album-la ki monn ekrir. Mo garson Ian inn osi ed mwa pofinn 2 tit. Il m'a donné la mélodie pendant que moi que je cherchais les paroles en grattant ma guitare. Il y a particulièrement le titre Sa Mo Lamizik qui raconte un peu le séga, son histoire, ce qu'il représente pour moi et la fierté que j'ai à chanter le séga. J'ai hâte que les Mauriciens découvrent mes nouveaux titres et j'ai surtout hâte que mon public chante mes nouveaux titres avec moi lors des concerts. Je pense que c'est l'album qui a pris le plus de temps avant de sortir. Je l’écoute en ce moment et comme beaucoup le savent, nous avons perdu récemment notre batteur Xavier Figaro. Il a joué sur tous les titres de l'album et en les écoutant, je me remémorais tous ces moments. L'album renferme plein d'énergie positive. J'éprouve une grande joie à pouvoir enfin sortir Lespri Sega.»
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