Publicité

Elle poignarde son concubin après une énième dispute : Quand la violence conjugale dégénère

17 juin 2014

Shirley Curpanen, lors de sa comparution devant la Bail & Remand Court, hier.

Qui maltraitait qui ? Difficile à dire. Les proches de Shirley Curpanen, 47 ans, affirment que c’était elle qui subissait des violences conjugales de la part de son compagnon alors que ceux de Pierrot Carlos, 36 ans, affirment que c’était elle qui battait son concubin. Quoi qu’il en soit, la situation a dégénéré en agression sanglante dans la soirée du vendredi 13 juin. Après une énième dispute, la femme aurait poignardé l’homme avec un couteau, le blessant grièvement. Cette mère de deux enfants, qui vit séparée de son époux, a été arrêtée et son compagnon admis aux soins intensifs de l’hôpital Nehru.

 

En tout cas, pour Jocelyne Carlos, la mère de Pierrot, que nous avons rencontrée là-bas, sa belle-fille n’est qu’une «brute» avec laquelle son fils n’aurait jamais dû aller vivre. «Mon fils vit avec Shirley depuis environ trois ans. Mais ils se disputent sans cesse. Les deux ont un penchant pour la bouteille. Et Shirley devient très agressive lorsqu’elle boit, elle frappe mon fils et le vire de la maison alors que c’est lui qui paie la location», s’insurge Jocelyne Carlos. Mais ce n’est pas tout, dit-elle. La jalousie maladive de Shirley Curpanen serait une autre source de disputes au sein du couple. «Elle est plus âgée que mon fils et c’est pour cette raison qu’elle se montre très jalouse. Elle croit dur comme fer que mon fils a une autre femme dans sa vie», soutient-elle, les larmes aux yeux. Car elle craint le pire pour son fils. «Il a subi une délicate intervention chirurgicale. Les médecins disent que son état est très critique. Mais je garde espoir car, après 24 heures, il a repris connaissance.» 

 

Jocelyne Carlos espère de tout cœur que son fils Pierrot se rétablira au plus vite.

 

À Chemin-Grenier, où Pierrot Carlos et Shirley Curpanen avaient élu domicile, leurs voisins s’accordent à dire que les disputes faisaient partie de leur quotidien. «On les entend souvent se disputer très tard le soir, surtout quand ils ont bu. C’est infernal», soutient une voisine. Dans l’après-midi du 13 juin, elle n’a entendu qu’un seul cri assourdissant. «Monn zis tann kriye», soutient-elle. Des voisins se sont alors précipités au domicile de Pierrot et Shirley, et ont ensuite conduit la victime à l’hôpital. 

 

Jean-Claude Blaize, le frère de Shirley Curpanen, qui habite la même localité, avance lui, une version différente de celle de la mère de Pierrot Carlos. Selon ses dires, sa sœur était régulièrement battue par ce dernier. «Pierrot est un ivrogne. Il se saoule à longueur de journée et travaille quand il veut. De plus, il est violent. Il m’a déjà agressé une fois lorsque j’ai tenté de protéger ma sœur. J’ai porté plainte à la police. Ma sœur a également déposé plusieurs plaintes contre lui. Mais elle finissait toujours par laisser tomber et retirer sa plainte», avance Jean-Claude Blaize qui, avec les autres membres de sa famille, compte retenir les services d’un avocat dans les jours qui viennent, pour défendre sa soeur. 

 

En attendant, Shirley Curpanen reste en détention policière. Elle a été présentée hier, samedi 14 juin, devant la Bail & Remand Court, où une charge provisoire de serious assault a été retenue contre elle. La police a ouvert une enquête pour faire la lumière sur cette affaire.

Publicité