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Elles C Nous : Sept ans d’aventure

7 avril 2014

L’équipe d’Elles C Nous, fière de son parcours. La directrice Milene Abdool Cader (3e à partir de la droite) rêve d’avoir son propre emplacement.

Tendre la main aux autres. Aider les plus démunis à mieux orienter leur avenir. Tel est le rêve accompli de Milene Abdool Cader, directrice de l’ONG Elles C Nous. Celle-ci a vu le jour il y a sept ans. «Tout a commencé lorsque j’ai perdu une de mes sœurs. Elle aidait toujours les personnes dans le besoin, étant nous-mêmes issus d’une famille modeste de Cité Chebel. Elle donnait généreusement, sans compter et sans rien attendre en retour. Puis, elle a été atteinte d’une grave maladie qui lui a malheureusement coûté la vie. Après sa mort, j’ai voulu faire comme elle pour que ses bonnes actions ne meurent pas. J’ai décidé de m’occuper des enfants de mon quartier et de les encadrer. Au début, je les accueillais chez moi», fait ressortir Milene Abdool Cader. 

 

Avec le temps, d’autres femmes de la localité se joignent à sa cause. «On était à 25 volontaires. Au début, on accueillait environ quinze enfants dans mon salon. Puis, j’ai fait une demande auprès de la municipalité pour occuper le centre de Cité Chebel à raison de deux fois par semaine. À l’époque, on n’avait pas de financement. Je prenais même de la nourriture chez moi pour offrir un goûter aux petits», précise-t-elle. Et d’ajouter : «Au fil du temps, soit avec la création du ministère de l’Intégration sociale, j’ai présenté le projet et la vision de l’ONG Elles C Nous. On m’a recommandée auprès du Sun Resorts qui, après une étude, a accepté de nous parrainer. Depuis, nous avons fait notre petit bonhomme de chemin. Sun Resorts est notre principal sponsor, mais la Terra Foundation nous est également venue en aide. De 2012 à 2013, nous avons, en outre, eu le soutien de l’Union européenne.» 

 

Aujourd’hui, l’association Elles C Nous, située à Beau-Bassin, compte quatre classes et proposent des activités extrascolaires comme la musique, le dessin et l’agriculture. «Nous disposons d’un personnel de six personnes qualifiées dans le domaine de l’enfance, qui nous aide à mener à bien notre mission. Aux petits, on explique l’hygiène de vie ou encore la sexualité, car la plupart d’entre eux sont issus de régions à risques», souligne notre interlocutrice. «On rencontre aussi les parents, de temps à autre, pour faire un suivi. Nous sommes là pour encadrer les petits. Parfois, ces enfants n’ont personne à qui parler. Leurs parents travaillent et n’ont pratiquement pas de temps à leur consacrer. On les accueille à partir de 14h30, après les heures de classe, et on termine à 17h45. Pendant les vacances, nous avons aussi un programme bien établi. On leur offre chaque jour un repas. À ce sujet, je remercie une famille en particulier qui offre aux enfants les accessoires nécessaires pour la rentrée des classes en janvier. Cela dure depuis plusieurs années. Cette famille offre en moyenne Rs 125 000 en ce sens, en décembre», poursuit-elle. 

 

Si aujourd’hui, l’association est sur la bonne voie, Milene Abdool Cader et sa petite équipe ne comptent pas pour autant s’arrêter en si bon chemin. «On veut, à présent, disposer de notre propre espace afin d’offrir un meilleur service et proposer plus d’activités extrascolaires», explique-t-elle. 

 

On ne peut que leur souhaiter une bonne continuation.

 

Chaque après-midi, les enfants ont droit à un goûter préparé par le cuisinier du centre.

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