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Elles ont été libérées sous caution après leur arrestation pour trafic de drogue - Adiilah, l’une des soeurs Oozeerally : «On laisse le soin à nos avocats de décider de la marche à suivre»

26 septembre 2023

«Notre détention était dure. Ce n’était pas notre monde. Nous venons d’une famille respectable. Notre père était un ancien haut-gradé de la police. Nous avons toujours gagné notre vie à la sueur de notre front. Comment la police a-t-elle pu prendre au sérieux des pareilles allégations contre nous ? On laisse le soin à nos avocats de décider de la marche à suivre maintenant», nous confie Adiila Oozeerally-Salaroo.

 

Cette femme de 42 ans, qui faisait l’objet d’une accusation provisoire de conspiracy to conceal drugs, a dû fournir une caution de Rs 50 000 et signer une reconnaissance de dette de Rs 300 000 pour retrouver la liberté conditionnelle. Elle a retenu les services de Me Nadeem Hyderkhan pour l’assister dans cette affaire. L’avocat a déjà présenté une motion pour l’abandon de cette accusation provisoire après que le Forensic Science Laboratory est venu dire, dans son rapport, que la poudre saisie le 11 septembre n’est pas de la cocaïne.Une décision de la cour est attendue à ce sujet le 5 octobre prochain.

 

Shazia Oozeerally-Jaffar, 33 ans, la soeur d’Adiila, accusée de la même charge, a également retrouvé la liberté conditionnelle. Elle a dû fournir une caution de Rs 50 000 et signer une reconnaissance de dette de Rs 150 000. Sa défense est assurée par l’avocat Shameer Hussenbocus. «Inn ariv ler pou ki la polis revwar so fonksionman. Inn ariv ler pou arete ek sa zafer aret dimounn zis lor alegasion-la», martèle l’homme de loi.

 

La Major Crime Investigation Team avait arrêté les deux sœurs Oozeerally suite aux allégations formulées par Abdul Rahim selon lesquelles elles étaient impliquées dans une affaire de trafic de drogue. Il avait même conduit les policiers aux endroits où la fausse drogue était dissimulée. «Comment la police a pu prendre au sérieux Abdul Rahim alors qu’il est en liberté conditionnelle pour escroquerie ? Que serait-il passé si mon confrère Hyderkhan et moi n’avions pas fait pression sur le FSL pour avoir un rapport sur la saisie», s’insurge Me Hussenbocus. Il est d’avis qu’il est grand temps que chaque poste de police soit muni d’un test kit pour les affaires de drogue. «Bizin fer tes pou kone si ladrog vremem avan aret dimounn pou nanye», dit-il.

 

Cette affaire n’est pas sans conséquences pour les sœurs Oozeerally qui sont toutes deux mariées et mères de famille. Adiila, qui a trois enfants âgés de 20, 15 et 8 ans, a trouvé refuge chez sa mère depuis sa remise en liberté conditionnelle. «Je n’ai pas eu le soutien de mon époux. Je suis venue prendre du recul chez ma mère», souligne-t-elle.

 

Sa sœur, elle, a deux filles âgées de 11 et 6 ans. «Nous sommes encore traumatisées. Nous avons été privées de notre liberté et avons été détenues pendant 12 jours pour rien. Nous ne finirons jamais de remercier nos avocats. Ils ont sacrifié leur week-end pour que les choses avancent rapidement. Ils sont très jeunes mais ils ont agi avec beaucoup d'humanité et ont été très professionnels avec nous. Nous leur serons éternellement reconnaissantes», confie Adiila, terriblement bouleversée après tout ce qui s’est passé.

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