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1 novembre 2020 13:30
Instantanés d’une journée de dépôt de candidatures dans les villages de l'île... Entre business as usual pour certains et enthousiasme pour d'autres, les 130 villages de l'île ont, ce samedi 31 octobre, abrité le Nomination Day, en attendant les élections le 22 novembre. Et même si la fièvre électorale n'avait pas gagné tout le monde, sauf les passionnés de politique ou quelques villageois qui voient en ces élections «un moyen de trouver du soutien pour changer les conditions de vie», ceux particulièrement concernés, soit les partis qui alignent des candidats pour ce scrutin, ont, eux, vécu ce moment comme une étape spéciale et particulière avant le jour J. En venant de l’avant en vue de cette villageoise, ils veulent mettre toutes les chances de leur côté en faisant campagne pour tenter de convaincre le plus grand nombre de personnes à leur faire confiance puisque les électeurs seront appelés à élire neuf conseillers par village.
«Je vais définitivement voter car certaines régions ont vraiment besoin de réaménagements et de nouvelles structures. En donnant l'opportunité à d'autres groupes grâce à nos votes, c'est ce à quoi on s'attend : du changement», nous confie Pelé Arlanda, rencontré samedi matin sur la plage de Grand-Baie. Si cette journée s'est déroulée comme un samedi normal dans certains villages, une ambiance électorale régnait dans d'autres régions, comme à Triolet.
Depuis que la machine électorale est en marche, ceux qui se sont lancés dans cette aventure s'activent pour être sûrs de pouvoir rallier le plus de monde possible à leur cause. Et comme à chaque élection, les novices sont au taquet pour faire leurs armes. Parmi, Shameer Bauker, 20 ans, un habitant de Cap-Malheureux qui travaille dans le secteur du textile. Pour son baptême du feu dans l'arène politique, il a observé et a accordé beaucoup d'importance à tout ce qui se passe autour de lui. «Je suis très fier que le Mouvement Civique Citoyen Mauricien (MCCM) m’ait fait confiance et aligné comme jeune et candidat. Je me présente avec un programme pour représenter les habitants de Saint-François, Cap-Malheureux, Pavillon, Pavé et Bain-Boeuf. Ils se retrouveront tous, jeunes et moins jeunes, dans ce qu'on propose», nous confie-t-il, de l'émotion dans la voix. Samedi matin, il s’est s'inscrit comme candidat à l'école Sir Seewoosagur Ramgoolam, à Cap-Malheureux. Fier et heureux de son engagement, il se dit entouré d’une équipe dynamique et motivée : «On travaille et on va travailler pour amener du changement dans notre région.»
Tulsi Pooja Devi, une jeune habitante de Laventure, dans l'Est de l'île, est aussi en mode découverte. Elle s'est aussi inscrite samedi et sera candidate à une élection pour la première fois. «J’ai décidé de me lancer dans cette aventure et un secteur où les femmes sont sous-représentées : la politique. Je suis la présidente de Laventure Women Empowerment Association et je suis déjà engagée dans le travail social de mon quartier. Je crois que le travail social est un engagement politique par essence. Les lois relatives aux élections locales ont été modifiées pour faire en sorte qu’au moins un tiers des candidats d’un parti aux élections régionales soit des femmes et de ce fait, elles doivent être exemplaires, bien meilleures que les hommes. Une double exigence pèse sur nous : il nous faut prouver que nous sommes capables de gérer une région, un pays, tout en renouvelant le rapport au citoyen et le fonctionnement de la vie politique. D’autre part, faire de la politique quand on est jeune, c'est une très belle école de la vie. On rencontre des jeunes qui ont envie de changer la société. On apprend à défendre ses propres idées mais aussi à rester à l'écoute de celles des autres», témoigne la jeune femme.
Elle est plus motivée que jamais : «Ces élections sont importantes pour moi car chacun doit avoir la chance de faire ses preuves. C’est la base même d’une démocratie florissante. J’adhère intégralement aux convictions de mon parti qui prône des valeurs aussi fondamentales que l’intégrité, la transparence et la méritocratie, autant d’éléments importants pour évoluer dans un environnement sain afin de mériter le respect et la confiance de mon quartier. YuvaSangh propose une nouvelle génération de politicien(ne)s compétent(e)s et intègres qui partagent une vision, les mêmes valeurs et convictions, le désir de changer les choses en servant les autres, et non pour se glorifier. Nous voulons nous engager en force et œuvrer pour le bien commun de tous les habitants de Laventure.» Ce sera son moteur et celui de ses amis durant les prochaines semaines. En route vers le scrutin du 22 novembre...
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