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Familles défavorisées : Une dure rentrée scolaire

11 janvier 2016

Ces mères de famille font appel à votre solidarité pour permettre à leurs enfants d’avoir le nécessaire pour se rendre à l’ecole.

Nous sommes au cœur du quartier de Roche-Bois, dans un lieu appelé En-Bas-la-Rivière. Des maisonnettes faites de matériaux récupérés s’entassent sur une petite parcelle de terrain. Des enfants livrés à eux-mêmes jouent avec les chiens errants. La chaleur ne fait qu’accentuer l’insalubrité de cet endroit oublié du développement.

 

C’est dans ce triste décor que nous rencontrons Marie-Jeanne d’Arc Milazar, 36 ans, mère de deux enfants, en compagnie de sa fille Delvina, 10 ans. Leur famille vit dans des conditions déplorables. «Delvina entrera en cinquième et je n’ai pas d’argent pour lui acheter le matériel scolaire nécessaire et l’uniforme. Elle ira à l’école avec ce qu’elle a, malheureusement», déplore Marie-Jeanne d’Arc.

 

Installée dans le quartier depuis plusieurs années, elle est habituée à une vie miséreuse, sans eau ni électricité. Dans sa maison construite en bois et en tôle, «les enfants n’ont pas un endroit pour apprendre. Delvina fait ses devoirs éclairée par une bougie ou à la belle étoile», explique-t-elle. L’éducation n’en est pas moins importante pour cette mère de famille : «Malgré nos difficultés au quotidien, j’encourage ma fille à s’appliquer dans ses études car je souhaite qu’elle ait un bel avenir.»

 

Un peu plus loin, nous croisons Élodie Laviolette, 24 ans et maman de trois enfants âgés de 3, 5 et 6 ans. Elle vit ici depuis un an et demi. Peinant à nourrir les siens, elle doit souvent compter sur l’aide de sa famille. «Je n’ai pas eu d’autre choix que de confier les deux plus grands à mes parents qui habitent à Pointe-aux-Sables, car je n’ai rien à leur donner à manger», confie Élodie. Elle lance donc un appel à la générosité des Mauriciens pour l’aider à acheter le matériel scolaire pour ses enfants qui arriveront à l’école cette semaine les mains vides.

 

Les habitants d’En-Bas-la-Rivière essaient tant bien que mal d’améliorer leur existence et celle de leur progéniture. Lors de la campagne électorale des dernières législatives, des candidats leur ont rendu visite et leur ont fait de belles promesses. Ils ont été élus, et pourtant… «Ces députés ne sont venus ici que pour obtenir nos voix. On ne les a plus jamais revus ensuite», affirme Riche Jean, 36 ans et mère de deux enfants.

 

Chez elle, il n’y a qu’une pièce. Un vieux matelas posé sur des palettes fait office de lit. «On vit au jour le jour, avec une maigre pension. Je n’arrive même pas à acheter de quoi nourrir mes enfants correctement. Alors du matériel scolaire et des vêtements décents, au prix que ça coûte, vous imaginez ? Pour la rentrée, mon garçon ira en classe en savates jusqu’à ce qu’on trouve une paire de chaussures pour lui. La vie est bien difficile», soutient Riche Jean.

 

La détresse de ces trois mères n’est pas un cas isolé. À Maurice, des milliers  de personnes vivent dans le même dénuement. Leur priorité est de trouver de quoi manger pour pouvoir survivre. Permettre à leurs enfants d’étudier dans de bonnes conditions n’est pourtant pas le dernier de leurs soucis. Toutefois, ils n’ont en pas les moyens. Alors toute aide sera la bienvenue. Car la question de l’éducation des enfants concerne tous les Mauriciens.

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