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15 août 2021 12:56
Que ce soit à l’église ou en famille, la fête de l’Assomption se célébrera en petit comité et dans la retenue chez de nombreuses familles mauriciennes de foi catholique. Aujourd’hui, dimanche 15 août, marque la montée de Marie, la mère de Jésus, au ciel, une date importante pour la communauté catholique qui lui rend hommage lors d’une messe à l’église, avant de se réunir autour d’un déjeuner familial et de déguster ensemble le traditionnel «gâteau Marie».
Toutefois, depuis le début de la crise de la Covid-19, les festivités ne sont plus vraiment les mêmes. En raison des places limitées dans les églises qui ne peuvent accueillir que 50 personnes, beaucoup de fidèles ne pourront assister aux messes dites en l’honneur de la Vierge Marie. Afin de permettre à un maximum de personnes de suivre cette célébration religieuse, certaines paroisses rediffuseront la messe en direct sur leur page Facebook, d’autres proposeront plusieurs messes à différents horaires durant le week-end, pour permettre au maximum de paroissiens de se recueillir.
Après une fête de Pâques complètement chamboulée par les restrictions sanitaires, certains y voient l’opportunité de se rattraper et de se retrouver en famille autour d’une table bien garnie. C’est le cas des Laverdure, à L’Escalier, qui comptent bien rattraper le temps perdu, confie Nancy. «Aujourd’hui, pour l’Assomption, nous comptons faire un déjeuner avec toute la famille. Ce sera l’occasion pour nous de nous réunir après le confinement car nous n’avions pas pu nous rencontrer pour la fête de Pâques.»
Mais avant cela, l’étape la plus importante, dit-elle, est de se rendre à la messe pour rendre hommage à la Vierge Marie. «Cette fête a une importance particulière pour nous car nous célébrons Marie, la mère de Jésus, qui intercède souvent pour nous, peu importe notre situation. Elle nous aide à être plus forts et courageux, comme elle l’a été avec son fils.» À cause des restrictions sanitaires, certains membres de la famille Laverdure n’ont pas pu se rendre à l’église pour cette célébration religieuse. «La paroisse s’est organisée et a proposé des messes à différentes heures du week-end afin que tout le monde puisse y assister. Chez nous, certains ont pu y aller hier après-midi. C’était une très belle célébration. Aujourd’hui, nous aurons plus de temps pour la préparation du déjeuner de famille, un moment que nous attendons avec impatience. Aussi, il y aura le partage du fameux ‘‘gâteau Marie’’, pièce indispensable à ce grand jour.»
Pour d’autres, comme Hedley Rotasse, l’Assomption sera davantage spirituelle. «La fête de la vierge débutera par ma participation à la messe. Un temps pour remémorer ce que la Vierge est pour moi, ce qu’elle a vécu et subi, et surtout son grand amour pour l’humanité. Et se rappeler aussi de sa présence dans ma vie de tous les jours et celle de ma famille. La Vierge nous ramène à la famille. Ce grand amour maternel dont elle témoigne et qu’on doit tous posséder, qu’on soit homme ou femme.» Si aucun grand rassemblement familial n’est au programme, les repas seront, dit-il, sans aucun doute copieux. «Mes enfants étant à l’étranger et travaillant ce jour-là, on va certainement essayer de trouver un moment pour se parler. Il n’y aura pas de ''gâteau Marie'' car je n’ai jamais compris cette tradition mais les repas seront copieux. Il se pourrait aussi qu'au pied levé, quelques membres de la famille se rencontrent, ne serait-ce que pour bavarder en toute convivialité, sans pour autant espérer faire éclater les décibels.»
Chez les Henry aussi, pas de grande réunion de famille et pas de sortie. Cette fois encore, en raison de la pandémie, explique Christie, la fête de l’Assomption se fera à la maison, sans grande réunion familiale. «Comme l’année dernière avec la pandémie, il n’y aura pas de réunion avec les grands-parents, les oncles et autres, ni de visite chez les proches. Nous n’irons également pas à la messe, surtout que les places sont limitées», lance la jeune femme. Ce choix, lance cette dernière, est motivé par la situation sanitaire qui règne dans le pays. «Notre famille n’est pas vaccinée et nous respectons les autres, sachant que tout le monde est à risque, vacciné ou pas. Malgré cela, nous nous recueillerons à notre domicile, sans oublier le gâteau traditionnel pour le bonheur des enfants.»
Une petite touche de douceur et de couleur pour rendre cette journée un peu plus spéciale.
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