Publicité

Fête des Vocations le 2 août : quand le cardinal Piat et les pères Sullivan, Coosnapen et Lodoiska célèbrent leur jubilé

28 juillet 2020

Le cardinal Maurice Piat : «C’est une route qui vaut la peine d’être suivie»

 

«Je trouve que c'est très beau de voir comment le Seigneur est fidèle à sa promesse. Il a dit : ‘‘Je vous donnerai des pasteurs selon mon cœur’’ et voilà qu’il nous donne des jeunes, des vieux, des moyens, qui ont connu la joie de l’Évangile et qui sont passionnés pour pouvoir la partager le mieux possible avec les autres. Personnellement, quand je regarde 50 ans en arrière, je me dis que si c’était à refaire, je n'hésiterais pas. Ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu de difficultés, d’épreuves, mais je crois que ce voyage vaut la peine d’être entrepris. C’est une route qui vaut la peine d’être suivie.»

 

Gérard Sullivan : «Je vis ce que j’aime et j’aime ce que je vis»

 

«J'ai été ordonné prêtre le 2 août 1970, le jour même de mon anniversaire, en compagnie de mon évêque aujourd’hui, Maurice Piat. Il y a 50 ans, quand je venais de rentrer à Maurice et que je m’apprêtais à être ordonné prêtre en même temps que Maurice Piat, j’étais animé par une très grande excitation. 50 ans après, je suis toujours là, avec le même enthousiasme, parce que je crois que ces années ont été une aventure extraordinaire où j’ai avancé avec l’aide du Seigneur parce que, d’abord, le Seigneur m’a fait confiance et puis, il a mis sur ma route des gens qui m’ont fait confiance en son nom, à commencer par Mgr Jean Margéot, et puis plein d’autres gens qui ont permis que, durant ces 50 ans, avec d’ailleurs beaucoup de remue-ménage, de défis à relever, de provocations et de contestations, je suis arrivé quand même à vivre ce que je me prépare à célébrer aujourd’hui, le jubilé. Ce qui me frappe dans ce parcours, ce qui me faisais sourire au départ, et je raconte d’ailleurs souvent cette anecdote, c’est que des gens disaient, à mon retour à Maurice après le séminaire, qu’avec la tête que j’ai, je n’allais pas rester. Ce qui est intéressant, c’est que 50 ans plus tard, je suis toujours là, même si je déçois certains qui avaient fait des pronostics des plus extravagants quant à la durée de mon service sacerdotale. Ce qui m’habite aussi, c’est l’idée, le constat que l’Église qui m’a permis de vivre ce ministère en son sein, m’a offert, au fil des années, un espace de créativité et de liberté que je n’aurais très certainement pas trouvé dans une autre profession. Certainement pas celle que j’avais côtoyée pendant une année avant mon départ pour le séminaire, à savoir l’industrie sucrière où j’étais chimiste sur la propriété de Médine. L’autre phrase qui résume un peu ce que je ressens profondément en ce moment, et que je ne cesse de vivre, c’est : ‘‘Je vis ce que j’aime et j’aime ce que je vis.’’ L’autre constat que je fais aussi, à cette étape de la route, c’est la célébration de ces 50 ans où je peux dire, comme l’un de mes prédécesseurs qui m’avait marqué à l'époque, quand il fêtait, lui, ses 25 ans de sacerdoce, que je commence à croire que j’ai été fait pour être prêtre. Quelles que soient nos aspirations et nos rêves au moment où nous répondons à un appel, une vocation, je crois que c’est l’histoire de notre vie, de notre parcours, qui vient confirmer cette intuition.»

 

Eddy Coosnapen : «25 ans, c’est aussi "tombe-leve"»

 

«Autour de moi, il y a un certain enthousiasme dans toute la communauté à préparer cet événement et c'est vrai que cela contribue à ma joie et à mon bonheur de célébrer cet événement merveilleux. Quand je m’arrête pour regarder dans le rétroviseur, je ne finis pas de rendre grâce à Dieu et de me dire, voilà 25 ans de ma vie que j’ai donnés au service de mon Seigneur et de Son Église. 25 ans, c’est vite passé et 25 ans, c’est aussi, comme on dit, tombe-leve mais il y a certainement beaucoup plus de joie. Ma joie, elle, est encore plus grande quand je réalise que ma mère sera à mes côtés. Ce n’est quand même pas donné à tous. D'autre part, il y a aussi tout le chemin parcouru et toutes ces communautés que j’ai eues sous ma responsabilité : comme vicaire à la cathédrale, des moments magnifiques à Rodrigues, au Sacré-Cœur, à Beau-Bassin, et à Notre-Dame du Rosaire à Quatre-Bornes. Je pense là, à tous ces visages, à toutes ces personnes qui ont été extraordinaires pour moi, qui m’ont soutenu, qui me soutiennent, qui ont été mes collaborateurs et qui aujourd’hui sont devenus, pour certains, des amis. Toute cette famille de frères et sœurs avec lesquels nous avons essayé de bâtir ce que le Seigneur nous demande ; Son royaume. Je partage avec tous cette joie. La joie serait de rendre grâce à Dieu avec toute cette communauté et s’il y a un air qui me revient souvent, c’est : ‘‘Je bénis le Seigneur parce que mon cœur est rempli de son amour, lui qui est bienveillant envers moi.’’ Ta bienveillance, Seigneur, me comble de joie. Je te rends grâce.»

 

Sylvio Lodoiska : «Merci pour ce grand signe d’amour envers moi»

 

«25 ans de sacerdoce, ce n'est pas comme un trophée, kouma dir monn kas enn gran pake ou monn gagn meday dor. Ce n’est pas du tout cela. Ce n’est même pas une récompense après 25 ans de bons et loyaux services. Non, ce n’est pas a long service medal ! Mais plutôt une action de grâce pour le travail que le Seigneur fait quand il donne à l’Église le sacerdoce ministériel à mes confrères et à moi pour travailler pour son Église. Ce n’est pas quelque chose qu’on a mérité mais plutôt une grâce et un cadeau qui n’est pas que pour nous mais pour toute l’Église. Personnellement, je suis – un peu comme le dit Saint Paul –, le vase d’argile qui porte le grand trésor du sacerdoce que le Christ donne à son Église. Je me sens très heureux d’avoir été choisi et, en même temps, indigne de porter ce trésor dans le vase d’argile que je suis. Mais je ne suis pas là pour faire des confessions, je suis surtout là pour rendre grâce, pour dire merci pour ce grand signe d’amour envers moi, envers l’Église, envers ma famille, pour ces 25 ans.»

 


 

Campagne de levée de fonds en faveur des séminaristes

 

En parallèle à ce rassemblement est prévue la campagne annuelle de levée de fonds en faveur des séminaristes en formation à l’étranger. Ils sont au nombre de sept. Les contributions peuvent se faire en ligne ou via les cartes de parrainage. Virement bancaire : MCB - 0000 1021 2817 ou JUICE - 57000057.
 

Publicité