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16 février 2015 17:39
La fête du Printemps n’est nulle part aussi belle qu’en Asie. Chaque pays du continent possède ses propres traditions mais chacun d’entre eux est the place to be en cette période si particulière. Les festivités commencent plusieurs semaines à l’avance et le jour du Nouvel an se déroule dans une explosion de couleurs et de saveurs.
Dans les banques de Singapour, les fils d’attente sont interminables depuis deux semaines. «Nous allons tous échanger nos vieux billets contre des neufs pour les offrir en cadeau dans le fameux fung pao, l’enveloppe rouge. Ce n’est pas bien vu de donner des vieux billets froissés», explique James Chung, un Mauricien installé dans la cité-État depuis une quinzaine d’années. Si les pétards sont illégaux à Singapour, les nombreux quartiers chinois bourdonnent de monde et vibrent au rythme de la danse du lion. «Les gens paient pour que les lions viennent danser dans leur maison car c’est synonyme de prospérité», souligne notre interlocuteur.
À l’approche du point d’orgue de la fête, tout le monde achète de la nourriture en grande quantité. Car le Nouvel an chinois, c’est également une histoire de gastronomie. Sur les tables, il y aura des plats à n’en plus finir, à base de poisson, de canard et de fruits. «Contrairement à Maurice, où l’on prépare tout à la maison, ici on achète des dizaines de mets qu’on déguste lors d’un grand dîner familial lors de la veillée, explique James Chung. Il y a par exemple le bakwa (des tranches de porc sucrées grillées au barbecue) et le yusheng lohei (un plat composé de poisson cru, de légumes, de sauce à la prune et de graines de sésame). À table, nous ferons des vœux pour la nouvelle année. Le truc, c’est qu’il faut tout finir pour que les vœux soient exaucés».
Dans tous les centres-villes d’Asie, décorés d’ornements rouges, couleur de la prospérité, les festivités seront innombrables les jours précédant le Nouvel an. Les odeurs de street food flotteront dans l’air, les danses du lion seront acclamées à chaque coin de rue et les spectateurs s’émerveilleront devant des feux d’artifices à couper le souffle. C’est cette ambiance qu’affectionne Melody Shu Kin So, qui vit dans la ville chinoise de Hong Kong depuis quelques années. «C’est totalement différent de ce qui se fait à Maurice. Ici, on se précipite dans les commerces pour remplir la maison de nourriture. Il ne faut jamais en manquer. Il y un plat que les Hongkongais aiment beaucoup. C’est le poon choi, qui est préparé avec une multitude d’ingrédients», affirme la jeune femme.
La fête du Printemps se caractérise aussi par un grand déplacement des villes vers les villages où les Chinois retrouvent leurs familles. Ainsi, explique Flavio Jacquin, qui habite à Hong Kong depuis neuf ans, «les rues de la ville seront un peu plus désertes le jour du Nouvel an et les commerçants fermeront leurs portes pour pouvoir profiter de ce jour férié». Les personnes, comme lui, qui ne sont pas de culture chinoise, participent également aux festivités, indique-t-il.
C’est également le cas de Klawsia Kuppusami, installée à Shanghai depuis plus d’un an. Elle compte rendre visite à son parrain qui vit un peu loin de la mégalopole. Comme les Chinois, il se fera un plaisir de remplir sa table de mets. Découvrir une nouvelle culture, c’est justement ce qui plaît à la jeune Mauricienne : «La nourriture est excellente. J’adore particulièrement le Beijing duck et le canard laqué. Et puis, il y a les pétards qui sont vraiment impressionnants.» Comme les autres, Klawsia profitera de ce moment avec ses proches avant de sortir voir les pétarades, qui selon la tradition, chassent les démons et apportent la paix et le bonheur pour la prochaine année.
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