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Par Yvonne Stephen
3 décembre 2014 11:08
Ça tourne ! C’est en plein soleil que Perrine prend une douche froide. C’est coup de soleil et vilaine déception pour la Réunionnaise : elle ne participera pas à la finale. La faute à ses macarons ! Méchantes petites gourmandises. C’est sur une des plages qui entourent l’hôtel Ambre que se tourne la première étape de la finale du concours culinaire, ce lundi 10 novembre. Chevin (qui opte pour la veste blanche ; malin !) et Kobashni se disputeront le titre de Super Chef. En une heure, ils doivent préparer un plat terre-mer et un dessert chaud-froid. Une heure, c’est long, surtout quand on cuit à petit feu under the sun. Mais les deux finalistes se donnent à fond. Autour d’eux, des cameramen et des preneurs de son de HPROD, boîte qui produit l’émission. Stressant ? Pas pour eux ! Au fil des semaines, ils se sont habitués aux conditions du concours.
Vire devire. Au bout de l’épreuve, les candidats sont en nage ! Vite de l’ombre et de l’eau. Kobashni souffle un bon coup ! Elle a dû refaire sa crème mascarpone au dernier moment : elle n’avait pas tenu au soleil. Elle a les cheveux en bataille. Elle aimerait faire un petit tour chez le coiffeur. Une petite demande vite réglée. Elle et Chevin sont un peu les stars de l’hôtel. D’ailleurs, des touristes s’arrêtent, prennent des photos et posent des questions.
Au tour… de la dégustation. Les chefs Patrice Dumont et Sandy Scioli goûtent les plats face aux caméras. Ça discute. Mais au final, ils sont plus ou moins d’accord. Pour donner leur vote – ils doivent glisser des galets dans une urne –, ils se dirigent vers une grosse boîte blanche. Une scène qui doit être tournée deux fois : la production veut que les chefs approchent en se parlant !
L’heure tourne. L’émission ne dure pas très longtemps. Mais les mises en place sont interminables. Il faudra compter plus de trois heures avant que la prochaine épreuve commence. Au centre de l’hôtel, l’équipe de production monte des tables de travail pour les cuisiniers amateurs, mais aussi des plaques de cuisson. Un travail de longue haleine sous un soleil de plomb.
Tourbillon de saveurs. Pour patienter (et puisqu’il faut bien se restaurer), place au déjeuner. Des mignardises, des cuillères, des roulés, du pain gato pima revisité et des petites pâtisseries donnent certainement des idées aux deux finalistes qui ont été rejoints par leurs anciens camarades de compétition. Les retrouvailles sont chaleureuses.
Li (re)tourne, li (re)tourne. Et c’est reparti pour un tour. D’abord, il y a l’arrivée des candidats éliminés, avec une consigne : montrez que vous êtes heureux de retrouver Kobashni et Chevin. Dur, dur, quand on vient de passer plus de trois heures ensemble ! Ensuite, c’est le choix des brigades et le lancement de l’épreuve qui va durer 1h30. L’objectif : préparer un menu pour les chefs jurés et cinq autres chefs invités. Patrice Dumont et Sandy Scioli parlent de l’épreuve du restaurant. Mais ceux qui ont vu Top Chef sont un peu surpris, n’est-ce pas ? Qu’importe ! Derrière les fourneaux, ça s’active. Les deux équipes travaillent d’arrache-pied pour sortir de belles préparations. L’heure tourne vite. Et ça sent bon l’agneau qui grésille dans la poêle. L’heure du déjeuner est loin. Autour du «plateau», où ça chauffe, les vacanciers sont en mode farniente : piscine et balade. Les invités de Super Chef sirotent, eux, du jus de tamarin, confortablement installés dans de grands canapés.
Le soleil, ça retourne. L’épreuve est finie, place à la dégustation ! Non, pas tout de suite. Un petit problème de soleil vient perturber le tournage. Certains chefs se prennent le sun en pleine figure, alors que d’autres sont à l’ombre. C’est grâce à des coussins – utilisés pour cacher le soleil ! – que le problème est résolu.
Le tour est joué. Pour Kobashni, cela s’entend. Ce sont la finesse de ses plats et de ses mélanges de saveurs qui lui ont valu tous les compliments des sept membres du jury. Si Chevin a remporté tous les suffrages concernant sa verrine, pour le dessert, la Super Chef 2014 a bluffé les sept chefs, membres du jury, avec son entrée et son plat.
La grande gagnante avec son époux Neil et ses deux enfants, Adi et Ananya.
Elle est encore sur son petit nuage sucré. La gagnante de Super Chef 2014 ne compte pas en redescendre : «C’est vraiment extraordinaire. Je suis super contente. Je ne pensais que toutes ces belles choses allaient arriver quand j’ai tenté ma chance au concours.» Discrète, cette Human Resource Manager de 32 ans a survolé les épreuves, étonnant plus d’un avec sa technique et son savoir-faire. Et ses semaines d’aventure l’ont aidée à se découvrir : «J’ai pris conscience de mes capacités. Et ça m’a donné envie de faire quelque chose. Bien sûr, je ne pense pas quitter mon job. Mais j’ai une petite idée qui me trotte dans la tête.»
Kobashni rêve de fournir en petits fours et en canapés des high-class cocktails. «Je prépare des petites choses qui sortent de l’ordinaire. Et j’ai beaucoup appris avec Super Chef. Moins de friture et plus de goût. Je fais mes préparations au four», confie la maman d’Adi, 6 ans et demi, et d’Ananya, 4 ans.
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