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Formation des conseillers de districts : Gender Links Mauritius veut briser les stéréotypes

8 juillet 2014

Anushka Virahsawmy, Country Manager de Gender Links.

L’organisme ne chôme pas. Du 1er au 3 juillet, Gender Links Mauritius a assuré la formation d’une vingtaine de conseillers du district de Grand-Port. Le but étant de briser les stéréotypes sur le genre, à Maurice. Les rencontres se sont tenues au siège du District Council, à Rose-Belle. Les conseillers des districts de Pamplemousses et de Flacq bénéficieront également de cette formation.

Anushka Virahsawmy, Country Manager de Gender Links à Maurice et chargée du programme, souligne que neuf villages du conseil de district de Grand-Port ont répondu favorablement à l’invitation. «Nous avons évoqué plusieurs thèmes lors des différentes sessions. Notamment la violence basée sur le genre et comment ce problème affecte la famille et la société en général. Nous avons aussi parlé du HIV Aids, de l’autonomisation et des moyens de rendre les femmes économiquement indépendantes. Mais notre programme est essentiellement basé sur la destruction des stéréotypes qui empêchent l’humain de progresser», explique-t-elle.

La destruction des stéréotypes, précise notre interlocutrice, passe d’abord par une prise de conscience. «Pour briser les stéréotypes, il faut arriver à changer les mentalités. Tout repose là-dessus et c’est ce qu’il y a de plus difficile à faire. Mais on y arrivera avec beaucoup de persévérance. Après les trois jours de formation, chaque village a eu un plan d’action, adapté aux réalités de sa localité, afin de répondre à des besoins spécifiques. Ce plan permettra également de faire le suivi, de voir ce qui a été fait ou pas. On fera le point durant la campagne de 16 jours contre la violence faite aux femmes et aux enfants», précise Anushka Virahsawmy.

Parmi ceux qui ont bénéficié du programme, l’on compte Preetam Daumoo, président du village de Grand-Sable, qui se dit «impatient» de partager ce qu’il a reçu avec les habitants de sa localité. «Il faut apporter un nouveau souffle au village. Quelques associations féminines ont des idées très intéressantes pour l’avancement de notre quartier. Mais c’est ensemble qu’on pourra avancer. Actuellement, nous faisons face à un problème d’alcool dans le village, qui est à la base de beaucoup de conflits familiaux. De par ce que j’ai reçu lors de cette formation, je vais proposer quelques mesures afin de venir à bout de ce problème. Je vais commencer par rassembler des pères de famille de la localité et créer une association pour les hommes afin de les sensibiliser à ce problème», explique-t-il.

De son côté, Joanne Nobin, présidente du conseil de village de Bambous-Virieux, veut faire de la violence conjugale son cheval de bataille : «C’est un fait inquiétant à Bambous-Virieux. Il n’y a pas que les femmes qui sont victimes de violence, les hommes le sont également. Il faut conscientiser les hommes et les femmes sur ce problème, afin qu’ils connaissent leurs droits. Surtout en ce qui concerne l’égalité des genres. Car, aujourd’hui encore, il existe des femmes, à Bambous-Virieux, qui croient qu’elles sont inférieures aux hommes.»

C’est pourquoi, elle soutient la cause de Gender Links Mauritius, qui est de «briser les stéréotypes».

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