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25 juillet 2016 23:23
«J’étais en vacances pour trois semaines à Maurice et je suis rentrée à Munich quelques heures avant la fusillade.»Comme pour beaucoup, c’est avec effroi que Priya Hein a eu vent de la fusillade dans un centre commercial, à Munich, en Allemagne, le vendredi 22 juillet,
«On pouvait entendre des sirènes et des hélicoptères de notre maison qui est à 15 minutes du centre commercial Olympia», nous confie la Mauricienne, illustratrice et auteure de plusieurs ouvrages, qui se dit peinée par l’issue de cette attaque qui a fait 10 morts dont le tireur. La plupart des victimes sont des jeunes âgés entre 14 et 21 ans.
Cet «attentat ou acte d’un forcené» qui a aussi fait 16 blessés dont trois graves est d’autant plus choquant qu’il intervient quatre jours seulement après une attaque à la hache dans un train, à Wurzbourg, également en Bavière, par un demandeur d’asile de 17 ans qui s’est réclamé de l’organisation État islamique. À hier après-midi, la police s’orientait vers la piste d’un forcené. L’auteur présumé des faits, un germano-iranien de 18 ans, n’aurait aucun lien avec Daech.
La force policière de Munich estime qu’il a agi seul malgré des témoignages qui ont, d’abord, fait état de plusieurs tireurs. «Il n’est pas connu des services de police et ses motivations sont totalement non élucidées»,a déclaré le chef de la police locale, Hubertus Andrä, lors d’une conférence de presse.
En tout cas, l’émotion est vive à Munich. «Ce fut un choc et un terrible accueil pour ma famille qui revenait de vacances. Je suis installée à Munich depuis 2002 et je n’ai jamais pensé qu’une telle chose pouvait arriver dans un si bel et paisible endroit»,raconte Priya Hein.
Alors que l’enquête s’active, les Allemands, raconte Priya, reprennent le cours de leur vie : «L’atmosphère lourde s’est apaisée mais les gens restent vigilants. Quand c’est arrivé, le transport public avait été suspendu et des personnes n’avaient pu rentrer chez eux. Quelques habitants de la région ont ouvert leur maison pour accueillir ceux qui ne pouvaient retourner chez eux.»Un geste qui la réconforte en ces temps où la peur gagne de plus en plus du terrain.
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