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Grièvement blessés dans un hit and run : Samantha et Dhiraj, parents d’un bébé de deux mois, ont besoin de vous

15 février 2016

Il a tout vendu pour subvenir aux besoins de sa famille.

Son bébé dans les bras, Samantha affiche son plus beau sourire. Car en ce temps où la vie ne lui fait pas de cadeaux, c’est de son petit Norvesh, âgé de deux mois seulement, qu’elle puise son courage. La jeune femme de 25 ans est alitée depuis sept mois, après avoir été victime d’un accident avec délit de fuite, sur l’autoroute à Port-Louis, alors qu’elle allait rendre visite à des proches avec son compagnon. Ils circulaient à moto. La vie de ce couple a, depuis ce jour, complètement basculé.

 

«Je me suis retrouvée sur l’asphalte en une fraction de seconde. Je ne comprenais plus ce qui se passait. Mon compagnon était aussi à terre. À cet instant, je n’ai fait que penser à l’enfant que je portais en moi. J’étais enceinte de quatre mois. Après nous avoir renversé, le chauffeur a continué sa route. On sait juste que c’était une fourgonnette. À ce jour, il n’y a pas eu d’arrestation», confie Samantha René. Grièvement blessée, elle est transportée d’urgence à l’hôpital Jeetoo, à Port-Louis, ainsi que Dhiraj Ramkisson.

 

Admis dans des salles séparées, ils se reverront trois semaines plus tard. «J’avais eu une vilaine fracture au bras qui a nécessité la pose de quelques plaques de fer que je porte toujours. Je ne sais pas quand on va les enlever. J’ai été admis pendant trois semaines. Et ce n’est que quand j’ai été autorisé à regagner mon domicile que j’ai pu voir Samantha. Pendant tout ce temps, elle était aux soins intensifs», raconte Dhiraj, visiblement marqué par ces événements. Samantha, elle, souffre de plusieurs blessures. Ses mains et ses pieds sont fracturés. Elle a aussi une côte brisée dont l’os s’est planté dans son poumon. «On m’a opérée. Mais je ne sais pas par quel miracle mon bébé a survécu à tout cela. Il n’avait rien eu et aujourd’hui il est toujours en bonne santé. Je rends grâce à Dieu», confie Samantha en regardant son fils avec amour.

 

Dans l’incapacité de travailler en raison de sa blessure, Dhiraj, qui était maçon, perçoit une aide de la Sécurité sociale pendant un mois seulement. Puis, dit-il, il n’a plus rien eu de la part de l’État. Malheureusement, il ne peut trouver un autre emploi car il doit s’occuper de sa femme temporairement handicapée et de son bébé venu au monde quelques mois plus tard. Pour subvenir aux besoins de sa famille, il n’a d’autre choix que de vendre les quelques biens que sa compagne et lui possèdent : une télévision de 43 pouces, un micro-ondes, une radio, un lecteur DVD, des valises, un ordinateur portable et même la poussette de son bébé. «On a été obligés car il fallait acheter de quoi manger, payer le loyer, le lait pour le bébé, entre autres», fait-il ressortir en nous montrant sa maison complètement vide à Vacoas, lors de notre visite là-bas le mercredi 10 février.

 

Complètement désespérée, Samantha décide, il y a quelques jours, de poster un appel à l’aide sur le réseau social Facebook. Ce qui n’échappe pas à Magalie Ratte de l’association Helping Hand (voir hors-texte). Depuis, plusieurs personnes se sont mobilisées pour soutenir le couple ainsi que leur bébé. Hier, samedi 13 février, c’est sous une pluie battante qu’ils ont déménagé dans une nouvelle maison à Résidence St Jean, Quatre-Bornes. «C’est une maison de location dont le loyer s’élève à Rs 1 500 par mois. Nous avons besoin de quelques meubles pour mener une vie convenable. Il y a quelques jours, il ne nous restait qu’un lit, un matelas et une vieille armoire dont j’avais retiré l’une des portes pour en faire une table de fortune», avance Dhiraj. Mais grâce à leur appel sur Facebook, l’aide se met en place. À leur grand soulagement. «Mais nous avons toujours besoin d’aide», disent-ils, confiants dans la solidarité des Mauriciens.

 

Samantha, elle, espère retrouver au plus vite l’usage de ses jambes afin de mener une vie normale aux côtés de son compagnon et de son fils. Mais, selon les médecins, ce ne sera possible que dans deux ans si sa rééducation se passe bien. «Je dois me rendre à l’hôpital une fois par mois. Mais l’ambulance ne vient même pas me chercher. Il me faut débourser Rs 1 500 pour le taxi. Et je ne touche pas encore de pension de la Sécurité sociale. J’ai fait une demande et j’attends toujours», affirme Samantha, dépassée par les événements. Dhiraj, lui, rêve de pouvoir s’acheter un tricycleet de lancer un petit business de street foodqui lui permettra de subvenir aux besoins de sa famille.

 

«Je pourrai mieux m’organiser. Je pourrai m’occuper de ma femme qui est alitée et ramener quelques sous si je travaille à mon compte. Mais il me faut de l’aide.»Ils lancent un appel à votre générosité pour les aider à mener une vie correcte jusqu’à ce qu’ils puissent se débrouiller seuls. Vous pouvez faire des dons sur le numéro de compte suivant à la Mauritius Commercial Bank : 000441263167, au nom de Samantha René.

 


 

L’association Helping Hand leur tend la main

 

Trois femmes se sont mobilisées, dans un premier temps, pour venir en aide à Dhiraj et Samantha. Magalie Ratte et ses deux amies, Aurélie Domingue et Françoise Lecordier-Duval, ne sont pas restées insensibles à l’appel à l’aide lancée par Samantha sur Facebook. «Lorsque j’ai vu ce post, je l’ai fait circuler et depuis, un bel élan de solidarité a commencé. Nous avons pu trouver une maison, nous l’avons rénovée et il y a même plusieurs personnes qui vont contribuer à payer le loyer. On va aussi encadrer cette famille, aider Dhiraj à trouver un emploi, entre autres», confie Magalie Ratte qui concède qu’à un moment, Samantha et Dhiraj devront prendre leur envol. «On ne fait que les aider car il s’agit d’une situation d’extrême urgence. Mais nous allons les encadrer, les aider à voler de leurs propres ailes.»

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