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Ils ont joué avec Kaya…

18 février 2019

Neshen Teeroovengadum et Damien Elisa font partie des musiciens qui ont côtoyé le père du seggae.

Ensemble, ils ont discuté, sont montés sur scène et/ou ont bossé for for dans la salle plus étroite d’un studio. Eux, ce sont ces musiciens, ces artistes qui ont accompagné Kaya. Ensemble, ils dressent un portrait où transpire un homme au caractère amical, un peu le pote d’à côté, doublé d’un musicien qui arrivait à communiquer ses idées souvent très inspirées avec ses pairs.

 

Tout d’abord, Damien Elisa, qui a apporté une belle touche musicale au monde de Kaya. Un petit bout de piano ici, un brin d’harmonica là-bas. En tournée avec lui pendant pas moins de trois ans, écumant autant les salles mauriciennes que réunionnaises, l’homme au clavier, qui depuis a fait carrière avec plusieurs albums (Allright, Mon P’tit Zik, entre autres), partage des souvenirs positifs. «C’était un autodidacte mais il arrivait à comprendre la musique parfaitement. Et en plus, il était mari cool. Je pense l’avoir rencontré pour la première fois en 1994. On jouait lors d’un même événement. On a dialogué, on a parlé musique, entre autres. Et j’ai joué avec lui pendant tout ce temps. Il était comme ça, il communiquait ses passions avec passion, un vrai partage», explique Damien Elisa.  

 

Un autre qui a beaucoup connu le papa du seggae, c’est le guitariste Neshen Teeroovengadum. Il dit d’ailleurs de Kaya que «je ne l’ai jamais vu s’énerver. Il était tout le temps cool, très jovial. Et ça m’a toujours beaucoup étonné, que quelqu’un qui écrive des textes aussi forts, quelqu’un d’aussi engagé, puisse avoir un caractère aussi trempé, et être aussi amical avec les autres. Et il avait un vrai désir de partage. De ses idées, de sa philosophie de la vie, mais aussi de sa musique, de sa façon de la jouer et de la concevoir».

 

Selven Naidu, réalisateur du documentaire Février Noir, vingt ans après (voir texte à côté), a lui aussi longtemps côtoyé Kaya. Le cinéaste a réalisé pas mal de clips du chanteur, quand il ne prenait pas sa guitare et tournait avec le groupe ici et ailleurs. Et encore une fois, il résumera Joseph Reginald Topize comme quelqu’un de «cool». Comme un homme qui a connu un Sime Lalimier. Ça tombe bien, c’est d’ailleurs l’intitulé d'une de ses chansons...

 

Les activités pour ces 20 ans…

 

Expo Kaya.

 

Vous avez jusqu’au 31 mars pour aller voir l’exposition dédiée à l’artiste au Blue Penny Museum. Au menu : des coupures de presse, des tableaux, des sculptures et même des vêtements de Kaya et sa guitare.

 

10 gram pou Kaya.

 

Le 21 février, la boîte de production Jorez Box lancera le projet 10 gram pou Kaya, décrite comme une initiative citoyenne. à cette date, on découvrira une nouvelle version de Sant Lamour, par l’Atelier Mo’Zar, Eric Triton, Emelyn et La Nikita. Aussi au programme au courant de l’année : la création d’une statue à l’effigie de Kaya, une fresque murale, un concert prévu le 10 août.

 

Des activités qui se feront après une quête nationale où le public sera invité à donner la somme symbolique de Rs 20.

 

Le projet social Sime Lalimier.

 

C’est une initiative de l'association Projet de société, en partenariat avec l’ONG Saphire, qui prend la philosophie de Kaya et essaie de l’appliquer. Ainsi, le 23 février, ce sera l’ébullition à Résidence Mère Teresa, Triolet, lieu très touché par les émeutes de 1999. Au programme : street/wall art sur les surfaces des maisons, murs et barrages, création d’espaces verts et musique ! Les artistes impliqués sont : Nirmal Hurry, Menwar, Yannick Durhonne, Nalini Treeboobhun, Amrita Dyaliah, Gaël Froget, Joshila Daby, Jean-Marie Banzigou, Denis Meyer et Arnaud Kool.

 

Musique aux quatre coins de Port-Louis.

 

Plusieurs moments musicaux sont prévus dans la capitale le 21 février :

 

Le Conservatoire François Mitterrand sera sur l’esplanade de la municipalité de Port-Louis dès midi.

 

L’Atelier Mo’Zar sera à midi devant l’Air Mauritius Building.

 

De 19h à 21h, au Port-Louis Waterfront, prestations d’artistes comme Eric Triton, l’Atelier Mo’Zar, Dagger Kila, Blakkayo, Steeve Laridain, Soldat Zion, La Nikita et Darriana Amerally. 

 

Conférence/débat.

 

La Creole Speaking Union, en collaboration avec le ministère des Arts et de la culture, la municipalité de Port-Louis et l’université de Maurice, organise le 21 février, à 13h30, une table ronde sur le thème Kontribision bann text Kaya dan promosion Kreol Morisien. Le tout se tiendra à la salle du conseil de la municipalité de Port-Louis. Parmi les intervenants : les artistes Bruno Raya et Berty Fok, Emmanuel Richon, conservateur du Blue Penny Museum, et Marjorie Barbe Munien de la Creole Speaking Union.

 

Comme modérateurs : le Dr Y. Bosquet et Christina Chan Meetoo de l’université de Maurice.

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