Publicité

Incendie à Solitude : le cri du cœur de quatre familles

13 novembre 2016

Elles ont tout perdu. Le dimanche 6 novembre dernier, le rez-de-chaussée du bâtiment dans lequel ces quatre familles louaient des appartements à Solitude a été ravagé par les flammes. Si aucun blessé n’est à déplorer, les pertes matérielles causées par ce sinistre, dont la police cherche à déterminer l’origine, sont importantes. 

 

Onze ans que Vikash Halooman vivait et travaillait à cet endroit. Il y avait un petit atelier pour exercer son métier de «casseur de roues»et vivait à l’arrière de la pièce avec son épouse et ses deux enfants. En rentrant chez eux après un appel les informant de l’incendie, ça a été le choc. «Tout a brûlé. On n’a rien pu sauver.»En attendant de se remettre sur pied, Vikash et sa famille ont trouvé refuge chez sa mère. Cependant, il espère que le gouvernement lui viendra en aide. «J’espère que je pourrai avoir une compensation ou une pension pour qu’on se débrouille.»

 

Dinn Edoo, un commerçant qui louait une partie du bâtiment pour son magasin de pièces de rechange pour automobile, peut-il espérer une aide ? «Je n’en sais rien. Je n’ai aucune assurance. J’ai tout perdu.»Les dégâts, estime-t-il, sont d’environ Rs 700 000. 

 

Anders, sa sœur Darlane et Jason, âgé de 3 ans, le fils de cette dernière, se demandent aussi comment ils vont s’en sortir. Heureusement, ils peuvent compter sur le soutien de Caritas. Le soir de l’incendie, ils faisaient partie des trois familles à avoir trouvé refuge au centre Lacaze Lespwar où ils ont passé la nuit. De cette catastrophe, il ne leur reste qu’un petit lit et une armoire. Le reste n’est qu’un tas de poussière noirâtre.

 

Lui n’a pas de travail fixe et sa sœur est marchand ambulant dans la capitale. Avec l’aide des accompagnateurs de l’association caritative, ils ont trouvé une vieille maisonnette non loin de là. Mais pour combien de temps ? «Ma sœur a fait une application pour qu’on ait une maison NHDC mais on attend toujours. On espère que ça ira vite»,confie le jeune homme de 21 ans.

 

Les deux autres familles ont aussi pu trouver un logement temporaire grâce à Caritas qui les suit depuis quelques années. Christiane Pasnin, responsable de Lacaze Lespwar, lance un appel urgent aux Mauriciens. «Ils n’ont pu rester au centre qu’une seule nuit. Nous avons cherché des maisons pour eux quitte à payer mais trouver un lieu permanent pour eux est une priorité.»

 

Si ces dernières ont déjà fait les démarches administratives pour bénéficier d’une maison, elle espère que les autorités concernées activeront les choses. Cependant, dans l’immédiat, ces familles ont des besoins urgents comme trouver des vêtements, des meubles, des lits ou encore des matelas. Seule la solidarité des Mauriciens pourra les aider à se reconstruire.

Publicité