• Manisha Ramdass, 34 ans, meurt d’une septicémie après une opération de la thyroïde - Deepak : «Ki sanla inn fote pou ki mo madam inn mor ?»
  • MMA Awards : le Tribeca Mall en fête
  • Relativité salariale : patronat-gouvernement, le grand face-à-face
  • Jiu-jitsu brésilien : Maurice s’offre sept médailles aux Mondiaux de Nagoya
  • Kick-boxing – Coupe du monde en Ouzbékistan : Fabrice Bauluck, un fabuleux champion du monde
  • Pravind Jugnauth : encore des annonces avant la dissolution du Parlement
  • Entre dissolution et dernière course aux promesses
  • Ras Do chante les beaux jours
  • Malad leker pe fer twa trouv zekler ?
  • Troubles urinaires : des gestes simples pour prévenir et guérir

Inde : la menace Nipah sous haute surveillance

«Durant la pandémie liée à la Covid-19,  les gens ont beaucoup investi dans leur santé et ont ainsi boosté leur système immunitaire. J’espère donc qu’on n’aura pas affaire à une nouvelle épidémie», nous confie Smitee Luximon.

«The last news I saw about it was last week, telling people to just be careful. Une hausse dans les cas a été notée. It's mostly in Kerela and the South. Dans les régions concernées, les gens sont appelés à prendre les précautions qui s'imposent...» C'est ce que nous confie la Mauricienne Smitee Luximon, installée dans la Grande Péninsule, où le virus Nipah a fait son apparition.

Actualité à suivre de près... Il provoque de la fièvre, des douleurs musculaires, des maux de gorge et de tête, et des vomissements. Le sujet qui a fait la Une en Inde récemment avec des contaminations et des décès et qui bénéficie en ce moment de toute l'attention des professionnels de la santé à travers le monde porte le nom de Nipah. Le virus zoonotique, qui se transmet de l’animal à l’homme, n'est toutefois pas un inconnu de la communauté des scientifiques. La première épidémie de Nipah avait éclaté en Malaisie en 1998-1999. Et bien que le virus figure sur la liste de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) des maladies prioritaires en matière de recherche-développement, il n’y a aucun traitement connu le concernant, sinon celui consistant à soulager ses symptômes. Son évolution est donc sous haute surveillance, la pandémie de Covid-19 hantant encore les esprits.

 

Selon les professionnels de la Santé, Nipah se transmet généralement aux humains par les animaux ou par des aliments contaminés par ces derniers, mais il peut également se transmettre directement entre humains. L’OMS l’a donc classé parmi les maladies méritant une recherche prioritaire en raison de leur potentiel à provoquer une épidémie mondiale. Et c'est ainsi que toutes les attentions sont tournées vers Nipah. Car  durant le mois de septembre, six cas ont été répertoriés, dont deux mortels, dans l’État du Kerala, au sud de l’Inde, où une épidémie s’est déclarée.

 

Depuis, des images et informations familières ont refait surface : des infirmiers avec des masques et des combinaisons, le ministère de la Santé qui parle de contacts à haut risque, ou encore l'entrée en vigueur de mesures comme la fermeture des écoles et le confinement de certaines zones... Bref, des actions qui rappellent la traumatisante expérience des chamboulements causés par le Coronavirus dans un récent passé. Et c'est particulièrement en raison de tout ce qu'a provoqué la Covid-19 dans le monde que le virus Nipah est suivi de près. Quoi qu'il en soit, l'Inde a pris très vite, toutes les mesures qui s'imposent avec, notamment, les contacts à haut risque qui sont monitorés.

 

Mais faut-il s’inquiéter et craindre une pandémie?  Pour l'OMS, il ne faut pas s'alarmer car le risque au niveau mondial est considéré comme faible. Même si l’on ne peut rien exclure, les scientifiques sont donc plutôt rassurants, tout comme les autorités indiennes. «À ce stade, ce n’est pas un virus qui a un potentiel pandémique tel qu’on l’a vu avec le SARS-CoV2. D’abord, parce que la transmission est relativement peu efficace. Il faut vraiment des contacts directs étroits pour que le virus se transmette. Et ensuite parce que, pour l’instant en tout cas, le type de chauve-souris qui joue un rôle important dans la transmission n’est pas localisé dans beaucoup de pays», explique Emmanuel Bottieau, infectiologue à l’Institut de médecine tropicale d’Anvers, dans les médias internationaux.

 

C'est en mars 1999 que le Nipah est identifié pour la première fois dans le liquide céphalorachidien d'un patient à Sungai Nipah, un village au sud de Kuala Lumpur, en Malaisie. C'est d'ailleurs du village où il a été répertorié qu'il tient son nom : Nipah. Après sa détection, les examens révèlent qu'il s'agit d'un type de virus précédemment inconnu de paramyxovirus, appartenant à la même famille que la rougeole, les oreillons, le VRS et le virus Hendra. Très vite, des méthodes de protection sont établies. La première manière de prévenir les
épidémies de Nipah serait de minimiser le contact avec les chauves-souris. Les autorités encouragent également les gens à laver les fruits et les légumes avant de les consommer, à se laver les mains après les avoir cueillis ou préparés, à couvrir les récipients utilisés pour recueillir la sève de palmier et à faire bouillir celle-ci avant de la consommer.

 

Dans la Grande péninsule, donc, la population est appelée à être vigilante même si, pour le moment, les habitants ne se sentent pas particulièrement menacés. C'est ce que nous confie la Mauricienne Smitee Luximon, installée là-bas. «I don't think the virus will spread that much. Durant la pandémie liée à la Covid-19, les gens ont beaucoup investi dans leur santé et ont ainsi boosté leur système immunitaire. J’espère donc qu'on n’aura pas affaire à une nouvelle épidémie. Je perçois aussi que les gens, après avoir été confinés pendant deux ans, ne veulent que d’une chose : continuer à mener une vie normale», nous explique notre compatriote, une Djette connue, qui poursuit son évolution dans le milieu dans son pays d'adoption. «The last news I saw about it was last week, telling people to just be careful. Une hausse dans les cas a été notée. It's mostly in Kerela and the South. Dans les régions concernées, les gens sont appelés à prendre les précautions qui s'imposent. Mais à ce stade, dans d'autres régions, il n'y a pas vraiment de restrictions qui ont été imposées aux habitants», poursuit Smitee Luxumon qui continue à suivre les informations qui touchent de près et de loin au virus.

 

Le monde reste donc sur ses gardes. La toute première épidémie du virus Nipah, en Malaisie, avait tué plus de 100 personnes. Ces dernières années, le Bangladesh et l’Inde sont les deux pays les plus touchés par le virus. Avec ce qui se passe dans l’État du Kerala, on en est à la quatrième vague de Nipah en cinq ans. En raison de sa capacité à provoquer une épidémie mondiale, l’OMS reste vigilante et cette actualité est suivie de très près...