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22 septembre 2014 15:30
«Nous avons échappé à la mort», ressasse Alain Vencatachellum. Cet habitant de Quatre-Bornes, âgé de 72 ans, fait partie des 30 rescapés mauriciens qui sont rentrés à Maurice jeudi dernier par un vol en provenance de Dubayy. Ils avaient passé trois nuits à la belle étoile, sans nourriture ni eau, au Cachemire, lors des inondations. «Nous sommes tous soulagés, mais marqués à vie par cette mésaventure», souligne Alain Vencatachellum, qui se fait le porte-parole des
autres rescapés.
Le plus dur, dit-il, c’est lorsqu’il a fallu quitter l’hôtel où ils se trouvaient tous pour emprunter un sentier boisé, avant d’escalader une colline. L’eau leur arrivait à la hanche, la route était glissante et boueuse. Au bout de cinq à six kilomètres de marche, le groupe est parvenu à atteindre une colline où il a passé trois nuits, en plein air. «Heureusement qu’il avait cessé de pleuvoir», raconte Alain Vencatachellum. «Mais il faisait froid et nous n’avions rien pour nous réchauffer. Nous étions environ 20 000 personnes et n’avions que des pommes vertes à manger.»
Dès qu’il a foulé le sol mauricien, le septuagénaire a d’abord serré sa femme Monette dans ses bras. Le lendemain, il est parti voir un médecin car il était fiévreux et avait de la toux. «Seki nou finn passe laba sa zame pa pou kapav bliye. Je remercie Dieu de nous avoir épargnés alors que nous étions coupés du reste du monde. Certains d’entre nous ont failli mourir», précise Alain Vencatachellum. Dans l’immédiat, le Quatrebornais va se reposer afin de reprendre des forces. Il compte faire un autre voyage bientôt. Il va s’envoler pour Bali cette fois-ci, avec un groupe de 13 personnes. Il compte retourner au Cachemire à l’avenir, si l’occasion se présente.
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