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Inspecteur Ricardo Hurrhungee : «C’est un honneur d’avoir veillé à la sécurité du pape»

À chacun de ses déplacements, le saint-père était bien entouré. Il y avait certes le service de sécurité du Vatican mais il y avait aussi des membres de la force policière locale, notamment celui qui assurait le rôle de chef d’équipe. Il nous parle de cette expérience…

Qui dit déplacement du pape, dit aussi important dispositif de sécurité. Et ceux qui ont suivi le pèlerinage du pape François chez nous, le lundi 9 septembre, ont certainement remarqué les différentes équipes qui ont suivi le saint-père comme son ombre lors de ses multiples déplacements. Il y avait le service de sécurité du Vatican mais aussi les membres de la force policière mauricienne, avec différentes équipes qui étaient sur le qui-vive pour que cette journée se déroule sans problème. Et au cœur de l’action, un homme : l’inspecteur Ricardo Hurrhungee de la Very Important Person Security Unit (VIPSU). Sur tous les plans où on voit le saint-père, le Mauricien n’était jamais très loin puisqu’il ne l’a pas quitté d’une semelle. «Il y a avait certes la sécurité du Vatican mais il y avait aussi toute une mobilisation de la police locale. J’étais le chef d’équipe du côté mauricien», nous confie celui qui compte 28 ans d’expérience au sein de la force policière.

 

Il nous explique qu’il y a eu, avant la journée du 9 septemble, toute une préparation et tout un travail pour s’assurer que tout se passe bien niveau sécurité : «C’est un honneur d’avoir veillé à la sécurité du pape. Tout avait été fait pour que son déplacement se passe dans de très bonnes conditions. Il y avait notamment des séances de travail et des visites des différents sites en amont. C’était beaucoup de responsabilité mais le mérite revient surtout aux membres de la VIPSU qui étaient attachés à mon équipe, à l’administration de la VIPSU, au haut commandement, le Deputy Commissioner of Police Krishna Jhugroo et le commissaire de police Mario Nobin, et aux autres membres de la force policière car il y avait plusieurs équipes déployées ce jour-là sur les différents sites.»

 

Pour Ricardo Hurrhungee, marié à Marjorie et père de deux filles, Marie-Estelle, 20 ans, étudiante à la Curtin University, et Chloé, 13 ans, étudiante au collège Lorette de Curepipe, cette journée restera à jamais mémorable : «Je n’ai fait que mon travail avec beaucoup de rigueur et de sérieux. Mais c’est vrai que, pour ma famille et mes proches, cette responsabilité a suscité beaucoup d’émotion parce que le temps d’une journée, le pays a accueilli le pape qui est une grande personnalité. C’est vraiment un honneur pour moi d’avoir contribué, avec toute une équipe de la police locale, à la protection de cet éminent invité.»

 

Tout était réglé, dit-il, comme du papier à musique : «On nous avait prévenus que le pape pouvait nous surprendre. C’est ce qui est arrivé à l’aéroport, lorsqu’il a décidé de se mettre devant, à côté de son chauffeur. C’était pour pouvoir mieux saluer les personnes qui s’étaient déplacées pour l’accueillir et le voir. Dans la Renault où il a pris place, il y avait donc le chauffeur du pape qui était de l’équipe du Vatican, Mgr Maurice Piat, un membre de la sécurité du Vatican et moi. Nous étions sur le siège arrière.»

 

Sur tous les trajets, en voiture ou dans la papamobile, allant de l’aéroport pour l’arrivée à l’aéroport pour le départ, en passant par la cathédrale Saint-Louis, à Port-Louis, le monument Marie-Reine-de-la-Paix, l’évéché, le caveau du bienheureux Père-laval à Sainte-Croix et le Château du Réduit, Ricardo Hurrunghee a accompagné le pape pour veiller, avec tous ceux faisant partie de sa garde rapprochée, à ce que tout se déroule sans anicroche. Le policier gardera du saint-père le souvenir d’un homme simple et souriant qui était très content d’être à Maurice, le temps d’une courte mais riche journée.