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Par Yvonne Stephen
25 juillet 2016 23:28
Parfois, il faut s’indigner. S’interroger, s’étonner, s’alarmer. Parfois, il faut s’armer de courage et agir. Être une goutte d’eau dans un océan, peut-être. Mais avoir le mérite de tenter quelque chose. C’est ce que fait une jeune femme entrepreneure, propriétaire d’une agence d’événementiel, Live Events Planner(LEP), en ce moment. Irna Sameeraz Jafferbeg a décidé de ne pas rester insensible aux ravages des drogues synthétiques auprès des jeunes. Afin d’alerter et de sensibiliser, elle a lancé un concours pour que ces ados (ou les plus âgés, d’ailleurs) mettent en mots, en images, en selfiesou en sons leurs idées afin d’inspirer leurs amis à rester drug-free.
Pour participer à ce concours qui est ouvert pour encore quelques semaines, il suffit de se laisser porter par une inspiration pour une île Maurice meilleure et se connecter à la page Facebookde LEP : «Je veux rappeler qu’on peut s’amuser, être soi-même, sans ce besoin de sensations fortes, de drogues.»Des morts de jeunes qui seraient dues à l’inhalation de cette substance. D’autres consommateurs qui seraient internés en hôpital psychiatrique. L’impression que les drogues synthétiques sont facilement disponibles dans les écoles. Autant de raisons qui ont poussé la maman d’une demoiselle de 10 ans à s’engager à son niveau.
Il faut parler des drogues synthétiques et de toutes les autres drogues, et de leurs dangers, estime-t-elle : «Le sujet est tabou. Il y a une certaine hypocrisie. Mais les parents doivent prendre leurs responsabilités. J’en parle à ma fille. Elle est encore petite, mais je la préviens sans rentrer dans tous les détails.»Elle rêve d’actions fortes prises par les adultes et les autorités concernées, de séminaires dans les écoles, de campagnes de sensibilisation et de discours engagés : «On peut organiser des concours comme je viens de le faire, ça intéresse les jeunes, ça leur donne à réfléchir. Mais le problème, c’est qu’ils aiment le post,mais qu’ils ne font pas de commentaires et ne sharepas. Est-ce qu’aujourd’hui, on a peur de voir la réalité ?»se demande-t-elle.
Au quotidien, dans sa petite entreprise, elle côtoie des jeunes et des collégiens :«Moi, j’aime bien les questionner. C’est assez effrayant ce qu’on peut entendre. En tant que maman, ça me touche.» En Chine, explique-t-elle, dans certains établissements, tous les sacs sont fouillés le matin : «Je ne- dis pas qu’il faut en arriver là. Mais il est nécessaire d’arrêter d’occulter le problème. En optant pour cette attitude-là, il ne disparaîtra pas pour autant.» Alors, elle a décidé de regarder la réalité en face. De s’indigner et de s’alarmer…
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