Jason Low Kwong meurt écrasé par un bus sur le trottoir - Sa mère Cindy : «Mo leker mama soufer parski monn perdi enn prins»

Le simple fait d’évoquer le nom de son fils fait venir des larmes aux yeux de Cindy Labonte. Son cœur de maman, dit-elle, est meurtri car son enfant a été arraché à la vie de manière brutale et qu’aujourd’hui, il ne lui reste de lui que les souvenir gravés dans sa mémoire. Aîné d’une fratrie de quatre enfants, Jason Low Kwong (photo), 19 ans, était, selon sa mère, un fils exemplaire et un frère aimant. Mais ce qui la rend encore plus triste, c’est que son fils ne réalisera jamais son rêve le plus cher : devenir producteur de musique.

«Jason vivait pour la musique. C’était une passion dévorante chez lui. Pour lui, c’était le travail, la musique et la famille. Jason se donnait tous les moyens pour percer dans le monde musical et moi, je l’encourageais toujours. Car c’était un fils adorable sur qui je pouvais compter à tout moment. Ce n’est pas évident de vivre une telle tragédie. Mo leker mama soufer parski monn perdi enn prins», confie Cindy en sanglots.

Elle regrette aussi terriblement d’avoir demandé à son fils de remettre à plus tard son projet de voyage. «Il rêvait de voyager à travers le monde. Mais tout récemment, il m’a proposé qu’on aille au moins à Rodrigues et je suis triste de lui avoir dit que le mieux pour le moment était d’investir ensemble dans une maison décente, que quand nous aurons un coin à nous, nous pourrons voir pour le voyage. Mais la vie en a décidé autrement.»

Le jour fatidique est toujours vivace dans l’esprit de cette maman. «Lorsque j’ai reçu l’appel de la police, j’étais déjà sur mon lieu de travail. J’ai cru que c’était une farce de Jason car souvent s’il m’appelait d’un autre numéro et changeait sa voix pour me taquiner. Malheureusement, ce n’était pas le cas.»

Au moment de l’accident, qui s’est produit vers 9 heures, le jeudi 3 août, Jason Low Kwong marchait sur le trottoir près de l’école primaire Edgar Milien, à La Butte, Port-Louis, pour se rendre au Courts de Bell Village où il travaillait comme Merchandiser. Le jeune homme a été mortellement percuté par un autobus de la UBS desservant la ligne La Brasserie/Port-Louis. Il s’est ainsi retrouvé coincé entre le véhicule et un mur.

Son décès, attribué à de blessures multiples, a été constaté à l’arrivée du SAMU quelques minutes plus tard. Le conducteur de l’autobus, qui compte une vingtaine d’années de service a été interpellé juste après l’accident pour homicide involontaire. Il a été soumis à un test d’alcoolémie qui s’est révélé négatif et a été libéré sous caution dans l’après-midi même. Il devra comparaître devant le tribunal de Port-Louis pour sa mise en accusation pour homicide involontaire.

«Ce qui me révolte le plus, c’est que ce n’était pas de sa faute. Il était là sur le trottoir et non pas à faire l’imprudent sur la route ou autre. Mo bizin al de lavan pou mo zanfan gagn la zistis. Je vais me battre pour lui, mais aussi pour mes autres enfants qui souffrent terriblement du décès de Jason», lance Cindy entre souffrance et détermination.

Fauché par un fourgon, Prinsley Ladouceur décède sept jours après

Il a rendu l’âme le jeudi 3 août, après avoir passé sept jours à l’hôpital Jeetoo. Prinsley Ladouceur, un habitant de Coromandel âgé de 27 ans, avait été victime d’un grave accident le 26 juillet. Il avait été fauché par un fourgon alors qu’il traversait l’autoroute près de la station d’Indian Oil, à Sorèze, vers 19 heures. L’autopsie a attribué son décès à une hémorragie pulmonaire suite à des blessures à la poitrine.