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30 septembre 2015 02:44
Dans quel état d’esprit allez-vous fêter les 46 ans de votre parti aujourd’hui ?
Je suis très sereine. Cet anniversaire, c’est l’occasion de rendre hommage à 46 ans de combats, mais c’est aussi une façon d’apprendre de toutes ces années pour mieux faire face à l’avenir.
Est-ce normal, en 46 ans d’histoire, d’avoir connu un seul leader à la tête du parti ?
La question n’est pas par rapport au nombre d’années. Il faut se dire que si la personne est encore là, c’est qu’elle fait bien son travail et qu’elle fait bien dans son rôle de leader. N’est pas leader qui veut. Un bon leader c’est quelqu’un qui sait faire face aux épreuves, et si notre leader est toujours là, c’est qu’il a su faire face. Paul Bérenger est quelqu’un de courageux et qui ne baisse jamais les bras.
Qu’est-ce qui est prévu au congrès-anniversaire de ce dimanche ?
Les différentes commissions ont travaillé ensemble pour faire de cet événement un succès. Toutes les circonscriptions y ont été impliquées. Par exemple, la circonscription No 1, très proche de la communauté chagossienne, présentera un dossier sur le sujet. Les circonscriptions No 4 et 5 présenteront un dossier sur les travailleurs du port. Bref, nous voulons mettre en lumière les combats du parti tout en valorisant ces luttes qui ont façonné l’histoire de Maurice pendant ces 46 ans. La commission féminine va aussi mettre l’accent sur la valeur de la femme au sein du MMM et comment le MMM a travaillé pour la femme mauricienne. Ce sont autant de sujets qui vont être mis de l’avant. Le militantisme et l’engagement des jeunes seront aussi à l’agenda.
«C’est un moment de regarder dans le rétroviseur et l’avenir», a fait part Ajay Gunness en évoquant cet anniversaire. Que voyez-vous dans le rétroviseur et comment voyez-vous l’avenir du MMM ?
Dans le rétroviseur, de vois la lutte de tout un parti pour améliorer la vie des Mauriciens. Je vois des engagements de militants pour des causes nationales. De loin ou de près, tous les Mauriciens ont été affectés par les réalisations du parti.
Adhérer au MMM, c’est être fidèle au parti, c’est adhérer à une idéologie. C’est lutter pour plus de justice et d’équité pour tous. C’est à tout cela que j’adhère et c’est tout cela qu’on va célébrer ce matin.
Quant à l’avenir, je dirai une seule chose : l’avenir c’est le MMM. Il n’y a aucun parti à Maurice qui a des bases et des structures aussi solides que le MMM. Il n’y a aucun parti qui peut revendiquer une si riche histoire et autant d’années de lutte.
Et que pensez-vous de l’élection de Joanna Bérenger au poste de présidente de l’aile jeune du No 16 ?
Je vais d’abord adresser mes félicitations à Joanna pour cette élection. Je l’encourage à continuer et à persévérer. Le poste de présidente de l’aile jeune d’une circonscription est déjà un pas. Elle a un lien solide avec le parti. Non pas parce que son père en est le leader, mais parce qu’elle a été elle-même présente lors de plusieurs grands moments de l’histoire du parti. Donc, je lui dit bravo et lui souhaite une bonne continuation.
Cette élection de Joanna Bérenger survient alors que Paul Bérenger avait lui-même déclaré, le 21 août, que «Mes enfants et moi sommes foncièrement contre les dynasties en politique», sans oublier que son époux est membre du bureau politique…
Je ne vois pas pourquoi il faut parler là de dynastie. Si Joanna aime la politique, si elle sent qu’elle a sa pierre à apporter au parti et au pays, en étant la fille de Paul Bérenger lui priverait-elle du droit de s’engager en politique ?
Quel pourrait être son apport
au parti ?
On a toujours besoin de sang nouveau. On a toujours besoin de jeunes pour prendre le flambeau. Et si un jeune vient avec ses idées et ses projets, ça ne peut qu’être positif pour le parti.
Pour l’instant, il est au plus mal le parti. Deux dissidences en une année…
Une famille passe toujours par des moments difficiles. Il y a toujours des problèmes, des conflits qui surviennent. Mais il faut surtout parler de ceux qui sont restés, qui sont toujours là et qui sont toujours fidèles. Ce qui est arrivé ne va pas empêcher le parti de continuer à exister. Ce qui s’est passé ne fera qu’aider le parti à être plus fort. Nous sommes sereins. Ce qui est arrivé ne va pas nous empêcher d’aller plus loin. Au MMM, nous avons tous la conscience tranquille. On sait d’où on vient, où on est et où on va. Ceux qui sont restés ne sont pas tourmentés et ne se demandent pas s’ils ont pris une bonne ou mauvaise décision de partir ou pas.
Mais le plan de réforme du parti se fait toujours attendre…
Le travail se fait. Le renouvellement se fait. On verra bientôt le résultat.
Quel est le rôle des jeunes dans ce processus de renouvellement ? On ne vous entend pas sur ce sujet…
Vous ne voulez sans doute pas nous entendre. On vient d’avoir l’élection de l’aile jeune du parti et il y avait une belle effervescence. L’élection de l’aile féminine aussi vient d’avoir lieu. À moins que vous ne vouliez pas le voir, mais les jeunes ont leur mot à dire dans le projet de réforme pour redynamiser le parti. La voix des jeunes compte au MMM, on donne notre avis et on nous écoute. Au BP par exemple, on doit chaque semaine donner un compte rendu de ses activités.
Dans une interview accordée à l’express cette semaine, Paul Bérenger déclare : «Je n’ai aucune responsabilité dans la défaite de décembre 2014». Partagez-vous cette position ?
Tout à fait. Il y a beaucoup de facteurs qui ont influencé les résultats des élections de décembre 2014. Ce n’est pas lui qui est responsable par rapport à ce qui est arrivé. On était tous là. On a tous pris la décision d’aller dans une direction et étant dans pays démocratique, c’est le peuple qui décide et le peuple a décidé.
Issue d’une famille de quatre enfants (3 fils et une fille - elle est la cadette), Jenny Adebiro, la trentaine, est une habitante de Ste-Croix et travaille dans une firme privée.
Quelle actualité locale a retenu votre attention ces derniers jours ?
Comme beaucoup de Mauriciens, les accidents de ces derniers jours m’ont beaucoup bouleversé. Il faut arriver à faire reculer le nombre de morts sur nos routes.
Et sur le plan international ?
Les histoires de migrants me touchent beaucoup.
Que lisez-vous actuellement et pourquoi ?
Hélas, je n’ai pas beaucoup de temps pour lire. Mais je ne rate jamais l’occasion de lire quelques pages de ma bible
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