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Journée mondiale de l’enfant africain : Quand les enfants du Morne racontent leurs rêves

21 juin 2016

Ces petits motivés nous racontent ce qu’ils veulent faire plus tard.

Du Morne à Paris, ils ont fait voyager leur localité à travers des photographies sur lesquelles ils apparaissent. Des photographies prises par le photographe Kendy Mangra et exposées au siège de l’Unesco dans la capitale française, lors d’une exposition sur le patrimoine africain en mai. Les clichés de ces petits bouts de chou – qui ne connaissent Paris que de nom, mais qui rêvent de découvrir cette ville – ont aussi été retenus pour faire la couverture d’un livret sur le patrimoine mondiale africain. Dans le cadre de la Journée mondiale de l’enfant africain, observée le jeudi 16 juin, nous les avons rencontrés.

 

Ces enfants respirent la joie de vivre. Anastasia, 8 ans, est accompagnée de sa maman Christelle Larusée. La fillette, qui est actuellement en Std III, rêve de devenir coiffeuse. «C’est ce que je veux faire dans la vie. Car c’est un très beau métier»,dit-elle. Accompagné de sa mère Ketty Charlot, Sylvestre, lui aussi âgé de 8 ans, confie qu’il souhaite également devenir coiffeur. Rien d’autre.

 

Tobias Jean, 6 ans, voudrait, lui, devenir banquier. Tout comme le petit Allandee Labonne. Pourquoi ? Eh bien parce que «l’uniforme que portent les banquiers est beau. Je les observe à chaque fois que je vais à la banque avec mes parents»,répond Tobias, en présence de sa mère Georgia Verloppe. Allandee, plutôt timide, esquive, lui, la question derrière un petit sourire.

 

Comme lui, tous ces enfants aspirent à la même chose : réussir dans la vie. Un chemin qui passe d’abord par l’éducation. Et leurs parents en sont bien conscients. À l’instar de Christelle Larusée et de Georgia Verloppe. Toutes deux ne savent ni lire ni écrire. Mais elles font tout pour que leurs enfants aient une bonne éducation. «J’encourage ma fille à lire et à écrire. Car l’éducation est la clé de la réussite. Même si je ne sais pas lire, je veux que ma fille, elle, ait la chance d’avoir une vie meilleure», confie Christelle Larusée.

 

Elle est rejointe dans ses propos par Georgia Verloppe. «Je suis une femme au foyer. Et c’est très difficile pour moi lorsqu’il faut remplir des documents, explique cette mère de famille.Il faut toujours demander de l’aide. C’est pratiquement une honte de ne pas savoir lire et écrire à notre époque. Mais pour mon fils, je veux le meilleur et je l’encourage chaque jour à aller de l’avant dans ses études.»

 

Entre-temps, le rêve est permis. Alors les enfants du Morne voient leur avenir en grand !

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